Les Etats-Unis ont largué l’équivalent de trois bombes par heure dans le monde en 2016

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Les frappes militaires américaines ont été nombreuses en 2016. Très nombreuses. Alors que Barack Obama s’apprête à laisser sa place à Donald Trump dans le fauteuil du Bureau Ovale, le Council on Foreign Relations (CFR) a publié une étude sur les bombardements des forces étasuniennes l’année dernière.

Le toujours président des Etats-Unis avait fait du désengagement militaire de son pays une promesse de campagne, pourtant, le think-tank basé à New-York nous apprend que Washington a bombardé au moins sept nations en 2016 : la Syrie, le Pakistan, l’Afghanistan, la Libye, le Yémen et la Somalie.

La Syrie et l’Irak particulièrement ciblés

Les chiffres publiés par le CFR sont impressionnants : 26 171 bombes larguées. Cela représente 72 bombes par jour et trois… toutes les heures. Pourtant, l’organisme de la Grande Pomme assure que ces estimations sont «indiscutablement sous-estimées, considérant que les données fiables pour les frappes aériennes ne sont disponibles que pour le Pakistan, le Yémen, la Somalie et la Libye». De plus, selon le CFR, «une seule "frappe" peut en réalité faire référence à plusieurs bombes et munitions d'après la définition du Pentagone».

Sans surprise la très grande majorité des bombardements américains ont concerné la Syrie et l’Irak. 24 287 bombes y ont été larguées selon les comptes du CFR. Toujours d'après les chiffres du think-tank, en 2015, les Etats-Unis avaient largué 22 110 bombes sur les deux nations arabes.

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En juillet 2016, Barack Obama enterrait sa promesse de désengager ses troupes d’Afghanistan en annonçant que 8 400 soldats resteraient déployés dans le pays jusqu’à début 2017. De son côté, l’aviation américaine a augmenté la cadence. D’après le CFR, 1 337 bombes ont frappé l’Afghanistan en 2016 contre 947 en 2015.

Quand Barack Obama a échoué

Pour le reste du «palmarès», l’étude, alimentée par de multiples sources militaires et journalistiques, informe qu’en 2016, trois bombes ont été larguées au Pakistan, 14 en Somalie et 34 au Yémen où une coalition menée par l’Arabie saoudite bombarde le pays depuis mars 2015 afin d’écraser la rébellion des houthis.

Une étude similaire réalisée pour l’année 2015 donnait 11 bombes larguées au Pakistan, 58 au Yémen et 18 en Somalie.

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Les résultats de l’enquête du CFR contraste sérieusement avec les promesses faites par Barack Obama qui fait ce 10 janvier ses adieux à la vie politique à Chicago, sa ville de coeur.

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En 2008, alors qu’il menait campagne pour la présidence, il avait assuré que lorsqu’il deviendrait commandant en chef des forces armées, il «fixerait un nouvel objectif dès le premier jour» : la fin de la guerre en Irak.

«Je mettrai un terme à cette guerre en Irak de manière responsable et terminerai la lutte contre al-Qaïda et les Talibans en Afghanistan», avait affirmé le futur président une fois l'investiture démocrate en poche.

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Plus de huit ans plus tard, Daesh contrôle de larges territoires en Irak et en Syrie. En Afghanistan, les Talibans reviennent en force et reprennent du terrain.

 

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Un commentaire

  1. Posté par Peter Bishop le

    L’argument de la bombe toutes les 3h est sensationnaliste mais complètement bidon. En effet, on peux très bien effectuer une seule attaque dans toute l’année et larguer 100000 bombes. Voir quand les allies ont détruit l’Allemagne à la fin de la 2nd guerre mondiale… Ceci dit, c’est clair que les USA n’ont jamais été aussi va-t-en guerre que sous la gauche…

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