Les titres : Terrorisme / Berlin : le suspect tunisien identifié – Politique / Fillon dans le creux, Macron s’envole – Immigration / Un village alsacien contre l’accueil des clandestins – Société / Note salée pour les automobilistes
Terrorisme / Berlin : le suspect tunisien identifié
L’attentat de Berlin révèle les lacunes du système de sécurité allemand. Déjà confrontée à l’échec total de sa politique d’accueil des clandestins, la chancelière Angela Merkel doit maintenant faire face aux critiques à l’encontre de ses services antiterroristes. L’individu suspecté était connu des autorités depuis des mois.
Comment le terroriste de Berlin a-t-il pu passer entre les mailles du filet ? Anis Amri un Tunisien de 24 ans, toujours en fuite, était fiché par le centre de lutte antiterroriste comme l’un des islamistes les plus dangereux d’Allemagne. L’individu était proche d’un réseau de recrutement de djihadistes démantelé en novembre dont le chef Abu Walaa était considéré comme le numéro 1 de l’Etat islamique dans le pays. Anis Amri était déjà soupçonné de préparer un cambriolage pour financer l’achat d’armes et un attentat. Il avait alors été placé sur écoute mais le parquet avait abandonné l’enquête en septembre faute de coordination entre les services. Les syndicats de police invoquent le manque de personnels. Parti de Tunisie, Anis Amri était arrivé illégalement en Italie en 2011. Il avait alors passé 4 ans en prison pour l’incendie d’une école puis avait fait une demande d’asile en Allemagne en juillet 2015 qui lui avait été refusée en juin dernier. Comme c’est fréquemment le cas, il n’a pas été expulsé ! Rappelons que proportionnellement à sa population, la Tunisie est le pays plus grand fournisseur de djihadistes. En effet, après la révolution de Jasmin prétendument en quête de démocratie, une partie du pays est tombée dans l’islamisme radical, l’avènement du parti Ennahda n’est qu’une preuve supplémentaire de ce constat. Le pays n’a donc pas échappé aux conséquences inévitables de la radicalisation… En témoignent les attentats au musée du Bardo et sur la plage de Sousse en mars et juin 2015. Le fugitif Anis Amri est maintenant recherché par toutes les polices d’Europe. Le procureur général a même mis 100 000 euros sur la table pour toute information permettant son arrestation.
Côté politique, plusieurs personnalités issues du parti d’Angela Merkel ont dénoncé les nombreuses failles ayant empêché son interpellation. Son expulsion avait d’ailleurs été bloquée par son pays d’origine, la Tunisie, qui contestait sa nationalité d’où sa présence à Berlin le soir de l’attentat. Les 12 victimes sont donc mortes pour une raison de procédure non appliquée. Et pendant que le suspect court toujours, le parquet fédéral allemand tente de sauver les meubles en informant ce jeudi de l’arrestation de 4 individus ayant été en contact avec Anis Amri.
Politique / Fillon dans le creux, Macron s’envole
Les fêtes de fin d’année mettent la campagne entre parenthèses. Alors qu’il ne restait que quelques jours de médiatisation avant la pause de Noël et du jour de l’an, l’attentat de Berlin est venu couper court à la campagne. De quoi bousculer un peu les sondages. Elise Blaise
Difficile d’exister pendant les fêtes de fin d’années. Les candidats à la présidentielle souffrent de l’actualité politique en berne, notamment avec l’omniprésence de l’attentat meurtrier de Berlin qui catalyse l’essentiel de l’intérêt médiatique. François Fillon surplombait la classe politique depuis son élection comme candidat des Républicains mais son silence lui porte préjudice et se ressent dans les sondages. De leurs côtés, ses opposants n’en ratent pas une pour l’attaquer. En cause ces derniers jours, ses activités de conseil avec son cabinet 2 F. Le candidat à la primaire de la gauche, François de Rugy, n’a pas retenu ses interrogations quant aux possibles financements russes… Il réclame un éclaircissement du fonctionnement de la société et des liens avec le pays de Vladimir Poutine. Les proches de Fillon se disent quant à eux choqués par ses accusations et estiment que tout a déjà été clarifié.
Dans le même temps, l’ancien banquier Rothschild tire son épingle du jeu. Selon un récent sondage, Emmanuel Macron est la personnalité politique préférée des Français avec 48 % d’opinions favorables, 4 points devant le candidat républicain… Marine Le Pen et Manuel Valls arrivent à égalité, loin derrière, avec 24 %. Si l’on s’intéresse uniquement aux impressions des sympathisants de droite, François Fillon s’impose aisément avec 67 % mais… là encore, Emmanuel Macron n’est pas très loin avec 61 %. A l’inverse, à gauche, les sympathisants préfèrent Emmanuel Macron, avec 55 %, au candidat “favori” de la primaire, Manuel Valls qui ne recueille que 38 % soit à peine un point de plus que François Fillon…
Le meeting parisien de l’ancien ministre de l’économie a visiblement joué en sa faveur. Sa manière de s’égosiller l’a finalement rendu sympathique donnant une impression de sincérité. Face à cette remontée fulgurante, la droite semble s’inquiéter. Consciente qu’Emmanuel Macron pourrait rafler une bonne partie des voix centristes, voire même de ceux qui avaient voté pour Alain Juppé à la primaire, la droite a décidé de rapprocher le candidat en Marche à l’action de François Hollande… Rappelant qu’il avait participé à la déroute.
Quoi qu’il en soit, les affrontements vont se taire le temps de la trêve de Noël pour repartir de plus belle en janvier… notamment en attendant les premiers débats de la primaire de la gauche qui s’enchaineront très rapidement à partir du 12 janvier, jusqu’au premier tour le 22 janvier… Dans pile un mois.
Immigration / Un village alsacien contre l’accueil des clandestins
Et si les politiques font une trêve de Noël, la répartition des clandestins dans les villages ruraux, elle, ne fléchit pas. A Villé, une petite commune alsacienne, plusieurs dizaines de migrants doivent être accueillis… non sans inquiéter la population. Reportage.
VIDEO
Société / Note salée pour les automobilistes
Les automobilistes sous contrôle du gouvernement. Usant de la volonté de faire baisser la mortalité sur les routes, l’Etat multiplie les nouvelles mesures qui rapportent. Entre mesures salutaires et décisions financières, il n’y a qu’un pas… Thibault Bastide
L’Etat à la chasse aux automobilistes ! Après 2 années de hausse de la mortalité routière, le ton a été durci en 2016. 2 plans successifs ont été lancés pour tenter d’enrayer cette augmentation. Alors que le nombre de morts sur les routes est en baisse de 0.5 % sur les 11 premiers mois de l’année 2016 par rapport à 2015, il y a toutefois plus d’accidents corporels et de blessés.
Des résultats donc peu probants au vu de toutes les mesures mises en place. Parmi elles, l’interdiction du kit mains libres au volant, l’abaissement du taux d’alcoolémie pour les jeunes conducteurs et l’augmentation du nombre de radars. Invoquant la lutte contre le taux de mortalité et l’impact sur l’environnement, le gouvernement n’en oublie pas pour autant les nombreuses recettes à la clé. Des recettes non négligeables…
En 2015, 26 millions de contraventions ont été dressées et l’Etat a récupéré environ 1.7 milliard d’euros. Et la plus grosse part vient des radars automatiques qui ont rapporté, à eux seuls, 658 millions d’euros en 2015 soit un total de 157 000 euros par radar et par an. Et selon les prévisions du gouvernement inscrites dans le projet de loi de finances de 2017, les recettes des radars devraient rapporter 25 % de plus l’année prochaine, soit 844 millions d’euros.
De plus, l’utilisation du kit mains libres au volant coûte dorénavant 135 euros et 3 points sur le permis de conduire. Le franchissement de feu orange, censé servir à laisser une marge aux automobilistes, est passible d’une amende de 35 euros.
L’écran de fumée écologiste rapporte aussi. La fameuse circulation alternée mise en place dans plusieurs grandes villes en décembre a rapporté 90 000 euros par jour… Et l’impact sur le taux de pollution reste à démontrer. En revanche, le blocage de la circulation sur les voies sur berges de la Capitale engendre des embouteillages iniques, et donc une hausse des émissions de gaz.
Avec cet éventail d’amendes, le nombre de points sur le permis de conduire et le portefeuille risquent de se retrouver très rapidement à zéro. Et comme si ce n’était pas suffisant, un stage de récupération de points coûte la modique somme de 285 euros pour 2 jours. Les classes populaires se trouvent une nouvelle fois en première ligne.
Avec toutes ses nouvelles mesures de contrôle, le gouvernement espère revenir sous le seuil des 2000 personnes tuées sur les routes en 2020, tout en engrangeant des milliards d’euros sur le dos des conducteurs décidément bien dociles.
L’actualité en bref
Robert Ménard devant le tribunal correctionnel de Paris en 2017 ! Le maire de Béziers sera jugé pour provocation à la haine le 8 mars prochain après avoir déclaré qu’une classe du centre-ville de sa commune comptait 91 % d’enfants musulmans, ajoutant qu’il s’agissait d’un problème. Les associations antiracistes LICRA et MRAP avait saisi le parquet de Paris en novembre dernier. Robert Ménard risque jusqu’à 1 an de prison et 45 000 euros d’amende.
Des étrangers pour remplacer les grévistes ! Des salariés de la société Mc Synchro, sous-traitant de PSA, sont en grève depuis le 5 décembre dernier. Selon eux, la direction aurait fait appel à des Belges, des Tchèques, des Allemands et des Espagnols pour les remplacer. Les représentants syndicaux ont cherché à faire comprendre à ces travailleurs l’illégalité de cette situation. Un référé a été déposé au tribunal. La direction n’a pas souhaité s’exprimer.
Des centaines de crèches devant la Porte d’Alcala de Madrid ! Le maire de la ville, Manuela Carmena, membre du parti de gauche Podemos, a interdit la présence d’une crèche devant le monument. L’élue ne souhaite que des décorations sans connotations religieuses pour les fêtes. En réponse, les Madrilènes ont déposé des centaines de crèches devant la Porte d’Alcala.
Leçon de terrorisme d’un père à ses filles ! Dans une vidéo publiée sur internet, un djihadiste explique à ses filles de 7 et 9 ans comment réaliser une attaque à la bombe. Le fanatique appartenant à l’Etat islamique tient les petites filles dans ses bras avant de leur dire adieu. En réponse, les fillettes crient Allah Akbar. Une vidéo venant confirmer les craintes de la recrudescence des enfants terroristes.
C’est la fin de notre édition ! Ce soir, découvrez un nouveau numéro de Livre-Libre. Bernard Zeller, polytechnicien qui a mené sa carrière dans l’industrie spatiale, est le fils du général Zeller, figure historique du combat pour l’Algérie française. Comment l’invité de Gilbert Collard, qui préside l’association des amis de Raoul Salan, en est arrivé à s’intéresser à la figure d’Edmond Michelet, gaulliste intégral et ministre de la justice réprimant avec zèle les partisans du maintien de l’Algérie dans la France ? La réponse est apportée dans ce numéro de Livre-Libre. Pour Bernard Zeller, derrière l’image grand public du grand résistant Edmond Michelet se cache un autre visage… Bernard Zeller témoigne pour que la vérité l’emporte.
VIDEO
Egalement au programme de ce soir :”Artisans de France”. Pierre Chabot et Patrick Rizzi poursuivent leurs rencontres avec les plus beaux métiers d’artisans de France. Pour ce numéro, ils nous emmènent à Versailles à la découverte d’un garage atypique qui propose des voitures neuves et d’occasions. Benoit, le garagiste est un passionné d’automobile qui, depuis plus de 20 ans, exerce son métier avec sérieux. Pour le plus grand bonheur de sa clientèle fidèle.
Et tout de suite, retrouvez une nouvelle chronique de la France de Campagnol avec Christian Combaz. Quant à nous, on se retrouve demain. Merci de votre fidélité, bonsoir !
Cet article JOURNAL DU JEUDI 22 DÉCEMBRE 2016 : TERRORISME / BERLIN : LE SUSPECT TUNISIEN IDENTIFIÉ est apparu en premier sur TVLibertés - Nous, c'est vous.
Extrait de: Source et auteur
Suisse shared items on The Old Reader (RSS)
Et vous, qu'en pensez vous ?