Un homme armé a pénétré dans une maison de retraite pour moines près de Montpellier. Une femme a été retrouvée morte. Les gendarmes sont en cours d'intervention.
«Les chênes verts», une maison de retraite moderne pour religieux
- Un homme armé a fait irruption dans une maison de retraite pour moines de Montferrier-sur-Lez (Hérault), aux alentours de 22 heures ce jeudi.
- L'assaillant a fait une victime, une femme qui pourrait être la gardienne de l'établissement, qui a donné l'alerte, ou une femme de ménage. On sait seulement qu'il ne s'agit pas d'une religieuse.
- Les forces de l'ordre ont terminé la fouille de la maison de retraite. 59 résidents ont été mis hors de danger.
- Le suspect est en fuite.
- La préfecture a évoqué un "acte criminel". La piste terroriste n'a pas été confirmée mais n'est pas encore écartée. Le parquet antiterroriste de Paris n'a en tout cas pas encore été saisi de cette affaire.
Un homme armé a fait irruption ce jeudi soir dans une maison de retraite de Montferrier-sur-Lez (Hérault) et tué une femme, qui n'est pas une religieuse, à l'aide d'un couteau.
Une opération conjointe de la police et de la gendarmerie est en cours pour tenter de retrouver l'assaillant qui a pris la fuite. La fouille complète de l'établissement puis de plusieurs dépendances n'a rien donné.
"Acte criminel"
Pour l'heure, on ne sait pas s'il y a d'autres victimes alors que la préfecture a évoqué un "acte criminel". La piste terroriste n'a pas été confirmée à cette heure.
59 résidents, pour la plupart des anciens missionnaires d'Afrique, ont été mis en sécurité.
Selon les premiers éléments de l’enquête, «un individu seul, encagoulé et armé d’un couteau et d’un fusil à canon scié, a fait irruption dans la maison de retraite, qui compte 70 moines» aux alentours de 22 heures.
Il aurait ensuite ligoté et bâillonné la gardienne de la maison de retraite des missions africaines. Mais rien ne dit si c'est elle ou une autre résidente de l'établissement qui a été tuée par l'assaillant.
Le profil de l’homme, recherché par une unité spéciale de la gendarmerie à l’intérieur du bâtiment, n’était pas connu dans l’immédiat.
Une unité du GIGN est en route pour soutenir les gendarmes déjà présents sur place. Des policiers du Raid, l’unité d’élite de la police nationale, ont été dépêchés sur les lieux.
Une affaire à suivre absolument: Le procureur général vise les dirigeants du CCIS Blancho et Illi
Le procureur général de la Confédération Michael Lauber enquête sur les dirigeants du Conseil central islamique suisse (CCIS) Nicolas Blancho et Qaasim Illi. Il souhaite les inculper et ainsi déterminer ses ressources pour lutter contre la propagande islamiste.
Le président Nicolas Blancho ainsi que le porte-parole Qaasim Illi doivent répondre de la publication en novembre 2015 d’un film tourné en Syrie. Depuis décembre de la même année, une procédure pénale court déjà contre Naim Cherni, lui aussi membre du CCIS. Il lui est reproché d”avoir représenté de façon propagandiste dans un documentaire son voyage dans des zones de conflit en Syrie, sans se distancer explicitement des activités d’Al-Qaïda dans ce pays.
“Depuis, nous avons étendu cette procédure au président et au porte-parole du CCIS”, explique Michael Lauber lors d’un entretien avec la Neue Zürcher Zeitung, publié vendredi.
Le Ministère public de la Confédération (MPC) veut savoir “jusqu’où va la liberté d’expression et à partir de quel moment il s’agit de propagande pour une organisation terroriste répréhensible”, explique M.Lauber. Le cas est prioritaire et il espère inculper les hommes et transmettre le dossier au Tribunal pénal fédéral l’année prochaine.
Toujours en ligne
La procédure menée avec le soutien de l”Office fédéral de la police (fedpol) a été ouverte en raison d’une probable violation de l”article 2 de la loi fédérale interdisant les groupes Al-Qaïda et Etat islamique (EI) et les organisations apparentées. Lors d’une conférence de presse tenue après l’annonce du MPC en décembre, le centre islamique et Naim Cherni ont rejeté les accusations et critiqué le Ministère.
M. Cherni, un jeune allemand domicilié à Berne, s’est rendu en Syrie en octobre 2015. Il y a interviewé un leader de l”organisation Jaysh al-Fath (Armée de la conquête), à laquelle appartient également la branche syrienne d”Al-Qaïda Jabhat al-Nusra (Front de soutien). Il ne s’agit pas d’un film de propagande mais d’un documentaire, avait-il argué pour sa défense.
L’interview incriminée fait partie d’une vidéo de 38 minutes, aujourd’hui encore disponible sur le portail YouTube malgré les efforts du MPC pour l’en retirer. Le CCIS continue de son côté à en faire la promotion. En l’espace d’un peu plus d’une année, la séquence a été visionnée plus de 100’000 fois.
Peu de nouvelles procédures
Le Ministère public mène en ce moment “environ 70 procédures” liées à la radicalisation islamiste et terrorisme, note Michael Lauber. En mars dernier, il avait fait état de “bien 60 procédures” ouvertes contre des djihadistes présumés. Il y a donc eu peu de nouveaux cas durant ces derniers mois.
Des procédures ont également été lancées notamment contre des personnes entretenant des liens avec l’association “Lis!” qui distribue gratuitement le Coran dans la rue, précise Michael Lauber, interrogé sur le sujet. Il y a dix jours, le ministère allemand de l’Intérieur a dissous et interdit le mouvement salafiste à l’origine du projet.
La Suisse aussi poursuit une stratégie dite de “tolérance zéro”, affirme le procureur général, en référence à “Lis!”. “Dès que nous connaîtrons des faits exacts, nous ouvrirons une procédure pénale”.
Source Romandie.com
(ats / 25.11.2016 07h39)
Un peu bizarre, entre les deux tours des Primaires …. serait-ce commandité ?
Même s’il faut se méfier de l’évidence ou d’une analyste simpliste, la cible ressemble fort à celles d’attentats précédent. Facilité d’exécution, très symbolique (atteinte à ce qui peu être des symbole religieux, de paix, d’amour, d’innocence…), recherche vraisemblable d’une large publicité médiatique à travers l’abject, notamment au vu de la typologie même de la cible et du mode de l’attaque.