Xavier Foissey est agriculteur et exploite un champ de céréales à Marck, tout près de Calais. Il sera ce lundi en tête de cortège, car il explique subir depuis un an de lourdes pertes sur son exploitation de 140 hectares, qui se situe en bordure de l'autoroute A16.
Le champ est très régulièrement dégradé par le passage des migrants et chaque jour, ce sont des monticules de déchets qu'il récolte et qu'il trie dans sa cour, "des bouteilles en plastique, des bombes lacrymo, des vêtements laissés par les migrants…", énumère l'agriculteur.
"C’est plus possible, on est à bout, il y a déjà 27 heures de travail pour avoir ramassé tout ça", s'impatiente-t-il, devant une pile d'une vingtaine de sacs en plastique.
35.000 euros de pertes
Chaque nuit, des migrants qui espèrent rejoindre l'Angleterre dorment dans son champ. "Ils élaborent des barrages grâce aux arbres qui sont en bord d’autoroute. Après ça c’est l’assaut des centaines de migrants qui étaient cachés dans les blés", explique Xavier Foissey.
Du fait du piétinement, une partie de la parcelle n'est pas récoltable, et l'agriculteur estime perdre 25% de sa production. Les dégradations lui ont coûté au total 35.000 euros, d'après lui, soit la somme qu'il espérait toucher à la fin de l'année.
C’est une honte de voir ce qu’il se passe. En 39/40, 44/45 lors de la guerre les Français qui ont migré loin de combats ne sont pas allés les envahir comme eux le font. La seule solution c’est de les renvoyer là d’où ils viennent. On a pas besoin d’eux chez nous!