JT DU VENDREDI 19 AOÛT 2016 / PRIMAIRES : LE PS ÉPARPILLÉ FAÇON PUZZLE

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JT du vendredi 19 août 2016 / Primaires : le PS éparpillé façon puzzle

Avant de passer à l’actualité, il y a un an jour pour jour, disparaissait Emmanuel Ratier, journaliste d’investigation et directeur de la lettre d’informations confidentielles Faits et Documents. En souvenir de cet homme de talent, nous vous proposons de retrouver la cérémonie d’hommage sur le site de TVLibertes.com. La vidéo est accessible en  cliquant ici

Pour commencer une information exclusive de TV Libertés. Adel Kermiche, l’un des terroristes de Saint-Etienne du Rouvray qui a assassiné le père Jacques Hamel, a été inhumé dans le plus grand secret au cimetière de Pontoise aux alentours de 16h30 probablement dans le carré musulman. Bien entendu, l’endroit exact est inconnu et sa tombe devrait être anonyme.

 

1) Politique / Primaires : le PS éparpillé façon puzzle

 

La gauche n’échappera pas à la primaire pour la présidentielle ! C’est une première pour un président en fonction de devoir se confronter à un scrutin préliminaire avant de se présenter pour sa propre réélection. Ce scrutin interne pourrait diviser la majorité présidentielle mais pourrait aussi – contre toute attente – renforcer François Hollande. Arnaud Menu

 

A la fin du mois de juin, le Parti Socialiste annonçait discrètement qu’il organiserait une élection primaire pour nommer son champion à l’élection présidentielle. Un champion : ils en avaient pourtant déjà un : François Hollande et sa cote de popularité à 12 % !

Ce sera donc la première fois qu’un président en exercice devra se confronter à une élection interne… Alors à qui profite la manœuvre ?

Pour le moment, difficile de savoir ce qu’il adviendra du scrutin. Les candidatures commencent déjà à pleuvoir même si l’on n’en est pas encore à la grosse dizaine de candidature des Républicains.

Les candidats déclarés ont en commun d’être majoritairement des frondeurs et d’appartenir à l’aile gauche du parti. Le plus récent est l’ancien ministre de l’éducation, Benoit Hamon.

Deux autres frondeurs ont déjà fait savoir qu’ils seraient de la partie : la sénatrice de Paris, Marie-Noël Lineman et l’adhérent historique de la CGT Gérard Filoche qui estime que « même une chèvre gagnerait contre François Hollande ».

Autre candidat, l’écologiste François de Rugy, vice-président de l’Assemblée Nationale et démissionnaire d’Europe Ecologie Les Verts dont il dénonçait les « dérives gauchistes ». Enfin Jean-Luc Benhamias transfuge des Verts et du Modem qui défend le bilan du président de la République et s’affiche comme l’un de ses soutiens, entend se présenter contre lui pour peser face aux frondeurs, une stratégie pour le moins étonnante…

Arnaud Montebourg devrait quant à lui officialiser sa candidature dimanche.

Cette multiplication des candidats semble être bien utile au président de la République qui pourra compter sur un émiettement des voix lors de la primaire. Le seul danger qui guette François Hollande réside dans l’université d’été des frondeurs PS à La Rochelle. Lors de ce rassemblement, l’aile gauche du Parti Socialiste pourrait tenter de mettre en place une candidature unitaire. Pour cela plusieurs personnalités ont été appelées à la rescousse parmi lesquelles Christiane Taubira et Martine Aubry.

Dans l’entourage du président on ne s’inquiète pas trop, pour le réformiste Jean-Marie Le Guen, les frondeurs « confondent leur propre bruit avec celui du peuple et cela se transforme en gesticulations ».

L’autre hypothétique danger pour François Hollande se situe à sa droite mais la candidature d’Emmanuel Macron semble bien improbable car le jeune premier du gouvernement entend surtout préparer les esprits à sa propre candidature pour 2022, en attendant il pourrait bien être la caution réformiste du président pour 2017.

Ces primaires pourraient donc, contre toute attente, être bien être utiles à François Hollande…

 

2) Société / L’éternel enjeu du départ à la retraite

 

Nous sommes à près de 250 jours du premier tour de l’élection présidentielle de 2017 mais l’affrontement idéologique et politique qui l’accompagne a déjà bel et bien commencé… Parmi les sujets qui seront au coeur de la bataille, l’éternel bataille sur l’âge du départ à la retraite…. Quand certains plaident encore la cause de la retraite à 60 ans, en Allemagne, on parle maintenant d’un départ à la retraite à… 69 ans ! Décryptage, Natasha Koenigsberg.

 

En France, tout ceux qui sont nés avant 1954 sont de droit, déjà à la retraite, ou du moins, ils peuvent en faire la demande, même si leur carrière est incomplète… Les salariés nés en décembre 1954 pouvaient quant à eux demander à partir à la retraite le 1er août dernier.. Les natifs de 1955 doivent en revanche attendre leur 62e anniversaire. Tout cela est valable, bien sûr, pour ceux qui dépendent du régime général. Des millions de fonctionnaires ou de salariés d’entreprises publiques ou semi-publiques peuvent partir bien plus tôt à la retraite, parfois à 50, ou 55 ans ;


Rien de tel de l’autre côté du Rhin. En Allemagne, l’âge minimal de départ à la retraite est fixé par la loi, pour tous, à 65 ans. Une réforme du système de retraite en cours d’adoption doit même porter l’âge du départ  à la retraite à 67 ans d’ici à 2030.

 

Pourtant, à la différence du système français, structurellement déficitaire depuis des années,  le système allemand est excédentaire…C‘est à dire que la somme des cotisations retraite collectées est supérieure à la somme des pensions versées… On fait des réserves pour l’avenir en Allemagne, tout en augmentant encore la durée de cotisation.

 

En France, le système de retraite a lui besoin de 10 milliards d’euros pour finir l’année quasiment tous les ans, et le retour à l’équilibre n’est pas espéré avant… 2030 ! !

 

Résultat, on s’endette pour payer les retraites, dette ensuite transférée à la CADES, la caisse d’amortissement de la dette sociale…

ou bien encore… on taxe des entreprises semi-publiques en augmentant le montant de leurs apports au système, parfois, contre la promesse de la prise en charge complète de leurs futurs retraités ! Ils s’en débarrassent contre le versement d’une soulte, forcément bien inférieure au coût des pensions dont ils auraient eu la charge.. Tout cela pour boucher un trou en fin d’année ;

 

Pendant ce temps là, en Allemagne, alors qu’une réforme est déjà en cours, la Bundesbank, la banque centrale allemande, prépare déjà le terrain pour une autre… Dans une note de ses analystes, elle évoque un départ à la retraite à… 69 ans. Pas demain, ni même après-demain, mais en 2060, soit dans 44 ans tout de même. C’est notamment l’arrivée des baby-boomers à l’âge de la retraite, mais aussi l’allongement de l’espérance de vie, qui motivent la Buba, la Bundesbank, à proposer une nouvelle réforme alors que l’actuelle n’est pas encore achevée.

 

Cette capacité à se projeter aussi loin dans le temps, et ce souci constant d’éviter de s’endetter pour financer les prestations sociales – (in petto) les autres caisses versant des prestations sociales, que ce soit les allocations familiales ou encore le chômage, sont aussi excédentaires en allemagne – est très, très très éloigné de notre mode de fonctionnement.

 

En France, Pôle Emploi est dans le rouge : un tiers des allocations chômage sont financées par la dette, et la plupart des caisses versant des allocations ou des prestations sociales sont aussi en difficulté. Plusieurs départements, qui ont à leur charge le versement du RMI, sont également au bord du dépôt de bilan et de la mise sous tutelle, réclamant des rallonges au gouvernement pour finir certains mois.

 

Il n’y a guère que la branche famille de la Sécu qui soit dans le vert.. mais elle ne le reste pas longtemps. Elle est ponctionnée tous les ans de plus de 3,5 milliards d’euros pour venir boucher un bout du trou…. du système de retraite…

3) Santé / Qui aura la peau de Monsanto ?

 

Monsanto devant les tribunaux ! La firme agroalimentaire américaine devra répondre mi octobre, à La Haye, à des accusations de crime contre l’humanité pour ses diverses sources de pollution et d’impact sur la santé humaine… Si le “procès” n’a pas de valeur institutionnelle, il constitue une première étape capitale dans la dénonciation de la multinationale qui enchaîne les procès depuis plus d’un demi-siècle sans pour autant être mise hors d’état de nuire. Floriane Jeannin.

 

Alors que la firme fait la une de l’actualité pour la possibilité de son rachat par l’autre géant industriel Bayer… cette fois, Monsanto va faire parler d’elle en d’autres termes.

A l’initiative d’un collectif international composé de juristes, d’ONG et d’experts, Monsanto va devoir répondre des différents scandales qui lui collent à la peau. C’est un peu David contre Goliath mais David tient bon… Le récapitulatif des conséquences néfastes de la firme sur l’environnement seront méticuleusement passées au crible… et il faut dire que la liste est longue. Actuellement, le Round Up, un herbicide très puissant fait l’objet de nombreuses discussions mais les expertises des différentes autorités sanitaires ont du mal à statuer… L’OMS, l’organisation mondiale de la Santé avait d’abord considéré que le glyphosate, la substance active du Round Up était probablement cancérigène puis a miraculeusement revu les risques à la baisse, provoquant ainsi au Parlement Européen une décision de prolongation du produit sur le marché pour les professionnels. Il y a quelques années, l’ancêtre du Round Up avait suivi peu ou prou la même destinée. En effet, le Lasso, contenant de l’anachlore et du monochlorobenzène avait subi les mêmes accusations. Interdit dès 1985 au Canada, il faudra attendre 2007 pour que la France suive. En 2012, – grande première, Paul François, un agriculteur charentais gagne son procès contre Monsanto après que ses troubles de santé fut déclaré comme conséquents à l’inhalation du produit. Les tribunaux reconnaissent en effet, au delà de la nocivité du produit, que l’entreprise connaissait les dangers et a décidé délibérément de les laisser sur le marché.

Monsanto est également à l’origine de la production d’hormones de croissance, notamment le Posilac, destiné à augmenter la production de lait des vaches. Une modification entraînant des troubles infectieux chez les vaches rendant presque obligatoire l’administration d’antibiotiques, présents ensuite dans le lait. Le processus engendre donc l’antibiorésistance… c’est à dire que les maladies résistent de plus en plus aux médicaments et sont donc – de fait – de plus en plus difficiles à soigner.

Au palmarès de Monsanto s’ajoute évidemment les OGM en pagaille… Soja, colza et coton génétiquement modifiés ont été autorisés dès 95. Leur avantage était alors d’être les seuls à résister au Round Up de la marque… Une technique pratique pour assécher le marché de la concurrence ! Aujourd’hui, la firme produit 90 % des OGM de la planète.

Pour parfaire le tableau, Monsanto est également à l’origine d’autres joyeusetés telles que l’agent orange, un herbicide surpuissant créée à partir d’un autre produit de la marque. Sa dangerosité avérée lui a permis de trouver sa place … au cours de la guerre du Vietnam où il a été déversé par l’aviation américaine… provoquant ainsi cancers et séquelles diverses dans la population.

Depuis sa création en 1901, Monsanto a accumulé les condamnations mais chaque procès ne lui a coûté que quelques millions de dollars, une goutte d’eau dans l’océan financier de la multinationale.

Le futur procès à la Haye permettra peut-être de révéler de nouveaux scandales mais son caractère non institutionnel laisse peu d’espoir pour une véritable obligation pour la firme de prendre ses responsabilités…

 

4) L’actualité en bref

 

Les lycéens d’Île-de-France fumeurs de cannabis peuvent être tranquilles ! En effet, le préfet d’Île-de-France vient de retoquer le plan anti-drogues que Valérie Pécresse, la présidente Les républicains de la région, voulait mettre en place. Parmi les mesures de ce plan adopté en mai dernier, les tests salivaires pour établir une éventuelle consommation de cannabis chez les lycéens d’Île-de-France… Le préfet a prétexté que la région outrepassait ses prérogatives.

 

Un Frexit après le Brexit ? Dans un entretien pour le Figaro Vox, le politologue Thomas Guénolé avance que deux mois après le référendum britannique et la victoire des partisans de la sortie de l’Union européenne, les mêmes causes produiraient les mêmes effets en France. En effet, les Français voteraient pour la sortie de l’Union, et notamment les exclus et défavorisés. Argument pesant également dans la balance, les prédictions apocalyptiques quant à l’économie britannique en cas de Brexit ne se sont pas réalisées, bien au contraire…

 

Le Pape dans le viseur de Daech. Dans son magazine de propagande l’Etat Islamique a raillé la naïveté du Pape François et a revendiqué être dans une guerre sainte. Dans un article intitulé “Par l’épée”, les terroristes ont démenti les propos du souverain pontife qui considère que l’Islam et le Coran refuse toute sorte de violence et réfutent les propos selon lesquelles la religion musulmane serait une religion de paix et d’amour. Les islamistes insistent sur la nécessité pour les musulmans de verser le sang des infidèles… Comme le rappellent certains experts en terrorisme, l’Etat Islamique ne triche pas ! Tout de leurs intentions est écrit dans leur magazine !  A bon entendeur !

 

C’est la fin de notre édition ! Comme chaque vendredi nous vous conseillons la lecture du quotidien Présent de fin de semaine. A la une de cette édition, l’Elysée vaut bien une messe sur la visite de François Hollande au Vatican et une charge de Robert Ménard contre la presse subventionnée. Vous retrouverez également un entretien passionnant avec Nikola Mirkovic sur Slobodan Milosevic, blanchi par le tribunal international.

 

Dans un instant, retrouvez un nouvel épisode de la Petite Histoire. En 1934, Sergeï Kirov est assassiné à Leningrad. Pour Staline, la mort de ce rival représente une occasion à ne pas manquer pour s’emparer à lui seul du pouvoir. Ainsi à partir de 1936 s’ouvre le premier grand procès de Moscou, le procès des 16. Après un simulacre de justice, où les accusés n’ont ni avocat, ni droit d’appel, tous sont fusillés et déclarent publiquement mériter leur sort. C’est le début des grandes purges qui vont mener Staline vers un pouvoir personnel de plus en plus tyrannique.

 

Comme chaque vendredi, retrouvez également Imédia. Cette semaine, Jean-Yves Le Gallou reviendra sur les mensonges des media subventionnés sur l’origine des rixes en Corse. I-média décortiquera également la guerre de la presse régionale contre les maires FN.

 

Merci de votre fidélité, rendez-vous lundi, bonsoir !

 

 

 

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