Chère Madame,

Félicitations pour ce torchon imbuvable, il prouve que non-seulement les hallucinés de gauche dont vous faites partie n'ont guère comme perspective sur les problèmes d'aujourd'hui que quelques refrains périmés depuis longtemps, mais qu'en plus vous n'aimez pas qu'on vous le fasse remarquer.

Jamais les frontières ne seront abolies, comprenez-le bien. Penser que tous les peuples de la terre ont envie de se dissoudre dans le cauchemar multiculturel que vous nous vendez avec un faux sourire est puéril, et par ailleurs c’est une forme de néo-colonialisme idéologique. Que celui-ci procède de toutes les bonnes intentions du monde n’en fait pas moins un totalitarisme à faire frémir.

"Repenser radicalement les possibilités de circulation, d’établissement et d’emploi de toutes les populations de la terre sur toute la terre" est une bien jolie phrase qui en réalité cache un projet mondialiste funeste et qui malheureusement n'est pas à la hauteur des idéologues de gauche - ou plutôt, c’est eux qui ne sont pas à sa hauteur. Pourquoi? Parce que les seuls à qui profite une totale absence de frontières ne sont autres que les grandes compagnies, les méchants capitalistes, qui bizarrement se sont mis du côté des bisounours dans leur volonté de faire venir des hordes de réfugiés économiques dans nos murs (par hordes de réfugiés, comprenez: de la main d'oeuvre bon marché).

Donc continuez seulement à blâmer « l'extrême droite » et les « réacs » au nom de votre idéologie-poubelle de djeuns qui date d'il y a 50 ans, pendant que les ultra-riches font leur beurre sur votre dos, sur celui du peuple, et évidemment sur celui des immigrés. On vous réveillera pour le goûter.

Soulignons tant qu’on y est l’hypocrisie inhérente aux idées que vous défendez. Cette hypocrisie est le propre d’une classe de privilégiés qui voudrait bien oublier que ses privilèges ont un coût. En effet, du haut de votre grand coeur si utile du point de vue marketing, puisqu'il fait partie du cahier des charges de tous les "intellectuels" et "artistes" qui n'ont pour eux que leur capacité de répéter les refrains bon pour l'épandage d'une intelligentsia devenue obèse et au service d'un pouvoir corrompu, je doute que vous partagiez votre petit confort quotidien avec cette diversité si enrichissante que les « droits humains » vous font défendre. Les bobos sont bien plus doués pour dépenser l’argent de la collectivité et « changer les mentalités » que pour se confronter à leur propre hypocrisie, c’est bien connu.

Ce n’est pas leur faute remarquez, car après tout peu de gens accepteraient de donner vraiment de leur personne pour aider quelqu’un d’autre gratuitement, pour la beauté du geste. Et puis, on comprend bien qu’il y a besoin de calme et d’un certain confort pour conceptualiser la « lutte de demain » et réparer l’étagère de la cuisine.

Ne vous en faites pas trop pour les sociologues et autres historiens de gauche qui vivent à nos dépens. Aujourd'hui on se contente de les dénoncer pour ce qu'ils sont : des idiots utiles, comme disait Lénine, qui plus est d'une idéologie décédée depuis longtemps. Des zombies idéologiques qui n'ont comme horizon que leur plaisir immédiat. Des poupons rétrogrades qui aiment qu'on leur relise la même histoire du temps où on les écoutait un peu, parce qu'on croyait que sous les pavés il y avait la plage. En fait, sous les pavés il n'y a que les déchets de l'ère consuméristes ultra-capitaliste qu'ils ont activement contribué à créer.

Un petit conseil donc avant de vous laisser reprendre vos crises d’enfant gâté : vous feriez bien de remercier ceux qui se dressent contre la tyrannie quelle qu'elle soit, y compris la vôtre, qui sous ses airs de grandeur est en réalité au niveau du bac à sable. Avant d’accuser les adultes responsables d’appartenir à « l’extrême-droite », et de vous plaindre qu'ils n'adhèrent pas à votre culte morbide, posez le marteau et la faucille, ou plutôt la pelle et le seau, regardez-vous en face et demandez-vous à qui vous devez de pouvoir jouir comme vous le faites d’une liberté de pensée et de parole que d’ailleurs vous peinez à accepter quand elle ne va pas dans votre sens.

Vous devez plus à ceux que vous appelez « l’extrême droite » qu’aux 68-ards qui vous ont permis d’avoir votre propre lave-linge, car les fiers patriotes du passé qui ont construit nos pays se sont sacrifiés (pour de vrai, eux) pour des gens qu’ils ne connaissaient pas et ne connaîtraient jamais: leurs descendants, vous et moi. N’oubliez pas que c'est eux qui ont planté les arbres sous lesquels vous pleurnichez à longueur de temps, c’est eux qui vous ont donné la possibilité de leur cracher à la figure, et c’est grâce à eux que vous pouvez écrire vos romans sans risquer d'aller en prison, contrairement à ce qui se passe dans ces cultures que vous tenez tant à nous imposer.

Bisounours, vous l'êtes, chère Madame, mais croyez-en ceux qui ne sont pas aveuglés par leur propre ego déficient: qu’on vous le fasse remarquer est de loin le moindre de vos soucis.

Bien à vous,

Un passant 

(nom connu de la rédaction)