Michel Garroté - Peu avant d'être assassiné, le chef chrétien libanais Bachir Gemayel (photo), dans les années 1980, avait mis en garde les Européens en leur disant : "La guerre du Liban préfigure de la vôtre. Si vous ne nous soutenez pas, vous vivrez, dans trente ans, ce que nous vivons aujourd'hui au Liban" (pour mémoire, la guerre dite "guerre du Liban" a duré de 1975 à 1990).
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Nous sommes en 2016 et Bachir Gemayel avait vu juste. Mais un autre chef chrétien linanais, Samir Geaga, avait, lui aussi, compris la situation. Samir Geagea a croupi en prison de 1994 à 2005, dans les sous-sols du ministère libanais de la Défense. Samir Geagea a - évidemment - été torturé. A part cela, qui est Samir Geagea ?
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Si vous compilez les archives du quotidien Le Monde ou toute autre feuille de choux du même acabit, vous lirez, évidemment, que Samir Geagea était - et donc reste potentiellement - un dangereux milicien. C’est la version - ou plutôt la farce - officielle.
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Cela dit, Samir Geagea a effectivement occupé d’importantes fonctions au sein des Forces Libanaises pendant une partie de la guerre dite civile de 1975-1990. Dans les années 1980, une direction collégiale se met en place à la tête des Forces Libanaises.
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En fait, deux personnalités très distinctes, Samir Geagea, un homme qui prie, médecin de profession, et Elie Hobeïka, un opportuniste sanguinaire, se partagent les responsabilités à la direction des Forces libanaises. En 1985, Elie Hobeïka trahit les siens en se mettant aux ordres de l'Iran (il finira assassiné).
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Samir Geagea, lui, reste fidèle. En 1990, l’ineffable général « chrétien » Michel Aoun, un mythomane qui se prend pour De Gaulle, lance, à la tête de l’armée libanaise, une offensive aussi effroyable que stupide contre les Forces Libanaises de Samir Geagea.
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L’incommensurable idiotie de Michel Aoun - aujourd’hui allié du Hezbollah et donc de l'Iran - divise le camp chrétien et permet aux ayatollahs iraniens d'étrendre leur sphère d'influence.
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Samir Geagea refuse la capitulation et la collaboration avec un gouvernement libanais aux ordres de l'Iran. Samir Geagea refuse de quitter son pays, il est accusé de soi-disant crimes dont il est innocent, il est arrêté en 1994 et emprisonné jusqu’en 2005.
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A propos de la guerre du Liban qui a préfiguré de la nôtre, Michel Janva, sur 'Le Salon Beige', écrit notamment (extraits adaptés ; voir premier lien vers source en bas de page) : Dans le livre 'Paradis perdus', Josselin Monclar raconte l'histoire d'un jeune étudiant français accueilli par une famille de chrétiens libanais, à Beyrouth. Au contact de ces maronites du quartier d’Achrafieh, il découvre le drame des chrétiens du Liban, leur martyr, leur souffrance, leur histoire... Un roman qui se lit comme une histoire vraie, tellement vraie qu'elle pourrait nous arriver, conclut Michel Janva.
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Extraits du livre 'Paradis perdus' (voir deuxième lien vers source en bas de page) : Tu sais, reprend Karim, il y a deux choses essentielles à retenir dans notre guerre. La première, c'est qu'elle fut une guerre de préfiguration. Elle a annoncé, selon moi, ce que seront les conflits du XXIe siècle : des conflits de civilisation se polarisant autour d'oppositions religieuses. Les idéologies sécularisées occidentales, le primat de votre technologie et la Guerre froide, ont occulté la place de la religion dans les grands affrontements passés.
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'Paradis perdus' : Vous avez cru que la sagesse des hommes épris de progrès les mettrait à l'abri du retour de l'obscurantisme religieux. C'était une illusion. Les forces de l'esprit sont toujours plus fortes que tous les matérialismes. L'échec de vos systèmes, la démocratisation de la technologie et la fin des équilibres résultant de cette glaciation politique, libèrent des forces qui étaient contenues jusqu'alors par vos valeurs et votre puissance. Le basculement s'est d'abord opéré chez nous, ce petit laboratoire des conflits où chacun exportait sa violence.
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'Paradis perdus' : En Europe, en faisant de la religion une affaire purement privée, vous avez construit des sociétés horizontales. Elles reposent sur le relativisme qui vous assure une paix intérieure, avec la juxtaposition de communautés de croyance qui sont censées se valoir et doivent cantonner à la sphère privée l'expression de leur foi. Cette paix est, elle aussi, toute relative. L'arrivée massive de musulmans en Occident finira par se traduire par une remise en cause de tous vos gentils principes au nom de la verticalité inhérente à l'islam qui subordonne le temporel au spirituel, peut lire encore dans 'Paradis perdus' (fin des extraits adaptés ; voir les deux liens vers sources en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/08/la-guerre-au-liban-pr%C3%A9figuration-de-la-n%C3%B4tre-.html
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http://www.l-editeur.fr/paradis-perdus
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Cet article me rappelle une conversation que j’ai eue avec un homme qui a vécu une partie de son enfance au Liban. Il a évoqué l’erreur du Liban, d’avoir accueilli une centaine de milliers de palestiniens, avec leurs armes. Comme je voudrais des précisions je consulte Google. Et je trouve cette référence, dont je vous conseille vivement la lecture du contenu.
Les réfugiés palestiniens du Liban – Chapitre premier. La présence Palestinienne au Liban… books.openedition.org J’y apprends, entre autres choses, que la quasi-totalité des réfugiés Palestiniens du Liban est arrivée entre 1947 et 1949 ! Inutile de préciser qu’ils ne venaient pas de Gaza. Pour la suite, une excursion sur un autre site montre que dans les années 50 les tensions intercommunautaires sont croissantes. Ce sera tout.