Une lecture politique et géopolitique du Brexit

Olivier Pichon et Jean-Christophe Mounicq reçoivent Gilles Varange, ancien journaliste à La VOIX du NORD, rédacteur à Politique Magazine et la Nouvelle Revue Universelle.

1) Les conditions historiques de la naissance de l’Europe en voie de bouleversement radical.

– Impensable gouvernance de la commission européenne pour un britannique.
– Madame Thatcher l’avait annoncé dès 1988 dans son discours de Bruges.
– Ceux qui pourraient suivre : Déclarations de Fico en Slovaquie, (présidence actuelle de l’UE) de Zeman président de la république tchèque, les nordiques, les Pays-Bas, peuple de la mer comme les britanniques.
– Les personnes éduquées contre les ignorants, (Minc) les pseudos élites pincent le nez, le peuple à mal voté et votera mal, un reflexe de bourgeois !
– les villes comme instrument de domination étrangère encerclées par leurs périphéries (cf. la Chine de Mao) voir Ch. Guilly et O.Dollfus, les périphéries, l’archipel métropolitain mondial.
– Hidalgo et Sadiq Khan, non pas le vote musulman mais la finance islamique, la baisse du prix du pétrole, conséquence géopolitique bienvenue.
– La chute de l’URSS à décongelé l’Europe de l’est les conditions de la naissance de l’Europe totalement effacées par l’histoire contemporaine.
– La réunification allemande à condamné l’Europe, nous sommes passés d’une Europe du Rhin (Charlemagne) à une Europe de l’Elbe (Bismarck).

2) Refaire l’Europe à Bruxelles ou laisser faire aux peuples l’Europe de la coopération ?

– L’Europe de l’Est n’a pas été contaminée par 50 ans de révolution sociétale comme à l’Ouest : un atout.
– Cf. Good by Lénine !
– Quand la dissidence à l’est à perdu un allié à Bruxelles avec le Brexit.
– Pompidou en faisant entrer la GB pensait enrayer les tentations fédéralistes des eurocrates.
– L’Allemagne n’a pas intérêt à changer la structure actuelle.
– Le problème de Merkel c’est l’ostpolitik pas Bruxelles.
– L’impossible fédéralisme, selon J. Sapir il faudrait, en cas d’Europe fédérale, que l’Allemagne reverse 10 % de son PIB aux pays du sud !
– Le risque d’un Italexit, analogie avec l’unification italienne, la lire imposée à la péninsule a appauvri le sud et enrichi le nord, Milan contre Naples autrefois puissante cité Européenne.
– L’aveuglement des oligarques européens, comparaison avec les réformes en URSS.
– prospérité des hauts fonctionnaires européens 11000 d’entre eux gagnent plus de 12000 euros par mois.
– L’Ecosse indépendante ? Un enfumage, le pétrole n’y suffira pas, problème livre sterling ou euros ? Le budget écossais perfusé par les crédits européens (10 % de déficit budgétaire).

3) Aux frontières de l’Europe, Russie Turquie.

– Poutine conforté dans sa logique diplomatique, une plus grande liberté de manœuvre
– Rapprochement GB USA ? Les sondages en faveur du Brexit ont montré une augmentation très nette lorsque qu’Obama prononça son discours d’ingérence.
– La France devenue plus atlantiste que la GB, l’article 52 de l’Otan rétabli permet l’installation de soldats sur le territoire français.
– Le PS vote Clinton,
– Clinton va-t-en guerre ? Elle voulait bombarder la Syrie et l’Iran
– La Chine vote Trump.
– Les erreurs de la diplomatie américaine ont conduit à rapprocher la Russie et la Chine, le pacte de Shanghai (fourniture de produits énergétiques par la Russie à la Chine)
– Turquie, les revirements d’Erdogan qui craint l’étau Russe et l’alliance avec les Kurdes.
– Turquie, rapprochement avec Israël et l’Iran,
– Poutine de son côté rétablit l’équilibre entre les deux grandes confessions de l’Islam (la Turquie majoritairement sunnite)

Conclusion : à l’Est du nouveau : des points de solidité, à l’ouest un ventre mou diplomatique.

Extrait de: Source et auteur

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