Les journalistes suisses  anti-Brexit : L’aubaine pour les moralistes

Pascal Décaillet
Pascal Décaillet
Journaliste et entrepreneur indépendant

MédiasNePasAvalerDésinfoBONIls n'en peuvent, plus les journalistes anti-Brexit en Suisse, de jouir du départ de Nigel Farage. Ils n'en peuvent plus d'y voir la preuve que les chefs pro-Brexit ne sont pas des gens fiables, ne prennent pas leurs responsabilités. Donc, que le Brexit était une erreur. Donc, que le peuple britannique a mal voté. Donc, qu''il lui faudra revoter. Sur des arguments "rationnels", cette fois, et non "émotionnels".

 

Tout cela, c'est du blabla. Tout cela respire les mauvais joueurs. Incapables de prendre acte - oui, simplement acte - d'une décision populaire qui ne ne va pas dans leur sens. Au lieu de tenter de prendre la mesure de l'ampleur du rejet de la machine bruxelloise par les peuples d'Europe, ils cherchent par tous les moyens à discréditer le camp du non à l'Union européenne. Ils se précipitent sur les départs de Farage et Johnson pour nous prouver à quel point leur cause à eux - celle du oui - serait ONTOLOGIQUEMENT meilleure, plus pure. Philosophiquement. Éthiquement. Encore et toujours, la détestable intrusion du Bien et du Mal dans l'espace politique.

 

Johnson et Farage fuient-ils leurs responsabilités ? On peut assurément en discuter. Mais là, cette manière de SE PRÉCIPITER, comme des requins assoiffés de sang, sur cette double défection, ne respire que la mauvaise foi, l'aubaine pour le perdant de se rattraper. Je dis, et continue à dire que ces éditorialistes-là commencent à fatiguer tout le monde. Je ne leur reproche aucunement d'être anti-Brexit. Mais leur usage constant de la morale à fins de démonstration politique ne tiendra plus très longtemps. Les gens sont de moins en moins dupes : ils le voient bien, ce petit jeu.

 

Et puis, tout de même ! L'essentiel, c'est la décision britannique du 23 juin. C'est ce jour-là que l'Histoire a été écrite. Ce jour-là dont il faudra tenir compte, pour l'avenir.

 

Pascal Décaillet, 4 juillet 2016

 

5 commentaires

  1. Posté par Boris P. le

    @Vuillomenet :
    Vous croyez la version officielle de l’histoire, à savoir que l’URSS s’est effondrée sur elle-même ? Grotesque ! Elle a été dissoute officiellement le 26 décembre 1991 par ceux qui la finançaient : les banquiers internationaux. Ils n’ont pas perdu de temps. Deux mois plus tard, le 7 février 1992 (Traité de Maastricht), ils ont mis sur pied une version affinée de l’URSS : l’UE. Pour rappel la vidéo du dissident soviétique Boukovski : https://www.youtube.com/watch?v=xEIm4ibwRRM

  2. Posté par philippe le

    Les journaleux sont dans l’embarras , il ne savent force est de constater que l’UE coule et que des événements graves peuvent survenir et il est préférable de garder le calme.

  3. Posté par G. Vuilliomenet le

    N’y aurait-il donc personne pour les remplacer?
    J’en doute. Je fais confiance aux Anglais, ils vont avoir un autre Churchill.

    L’UE? Elle va crever comme l’URSS! Le 23 juin a été le jour de naissance de la chute de la maison UE. Il faut écouter Asselineau:

    https://www.youtube.com/watch?v=dSfwo2Hjf0g

    “François Asselineau, leader du FREXIT en France depuis 9 ans, explique pourquoi le BREXIT (référendum sur la sortie de l’Union Européenne) qui a eu lieu le 23 juin 2016 est un événement historique majeur précurseur de la dissolution de l’Union Européenne chère au monde de la finance tout comme l’a été la chute du mur de Berlin le 2 mai 1989 pour la disparition de l’Union Soviétique.”

  4. Posté par Sergio Morosoli le

    Aznavour chantait (il y a longtemps) “Il faut savoir”. N’en déplaise aux socialos de tout bord, la messe est dite, point barre. Nigel a servi, il part, il ne pourra pas servir deux fois. Boris, il a bien joué son coup et il s’en va. C’est de la stratégie de haut vol, on a certes grillé des pions, mais on a gagné.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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