A la SSR et dans les médias dominants (Ringier, jusqu'à la caricature), tous les sujets sur l'après-Brexit sont construits sur la recherche du moyen de sauver l'Union européenne. C'est tout de même étrange, de la part de médias suisses. Notre pays n'est pas dans l'UE. L'écrasante majorité des Suisses n'a aucune envie d'en être. Mais nos chers médias se cramponnent de toutes leurs forces à la pérennité d'une structure dont notre pays ne veut pas pour lui. Elle ne serait bonne que pour les autres ?
Pourquoi personne n'ose franchement la question d'une dissolution de cette usine à gaz ? Et d'une réinvention de l'idée européenne sur des fondements totalement différents, par exemple un vrai respect des nations (au lieu de vouloir les abolir), des souverainetés, des frontières, de la voix des peuples. L'usine à gaz est pourrie, polluée, infectée. La détruire, pour construire autre chose, plutôt que désespérément bricoler son rafistolage.
Ce pas intellectuel et mental, pourquoi nos médias dominants suisses ne l'osent-ils pas ? À quoi, à quels réseaux d'intérêts, financiers par exemple, se sentent-ils liés ? A quels dogmes supranationaux, attachés ? À quelle école de formation, redevables ? A quels maîtres à penser, reconnaissants ?
Toute la question est là. Cette génération d'éditorialistes (chez Ringier, c'est flagrant) baignés dans l'idéologie de Mai 68, passés par les sciences sociales, ou sciences po, ou HEI, illuminés par l'idée que la nation était ringarde et que seuls des conglomérats plus vastes nous apporteraient le salut, cette génération s'accroche follement à ses lentilles de lecture.
Elle ne veut pas voir que l'Europe a changé. Nous entrons dans un vaste mouvement de Révolution conservatrice, nous n'en sommes qu'au début, les structures mêmes de nos démocraties représentatives sont promises, dans les décennies qui vont venir, à laisser la place à des prises de décision plus directes de l'ensemble des citoyennes et citoyens. L'échelon de la nation, vilipendé depuis un demi-siècle, revient en force. La préférence aux résidents monte.
Les nations se tournent vers elles-mêmes. Et ce regard vers l'intérieur leur réservera des trésors. C'est exactement ce qui est arrivé à l'âme allemande, au moment du Sturm und Drang, puis du Romantisme naissant.
Ce mouvement, la génération des éditorialistes de type Ringier, tour à tour européistes, mondialistes, tout sauf nationaux, ne peut tout simplement pas l'appréhender. Il dépasse et contredit tout ce qui fut leur outillage intellectuel, leur système de valeurs. Ils ont des yeux, pourtant, et ne voient pas.
À quand un grand média romand proposant à ses lecteurs une vision à la fois conservatrice et sociale, populaire, proche des plus démunis, patriotique et nationale ? Une vision de solidarité interne, pour sauver le corps social du pays. Et non le meurtrir à l'infini, en le livrant à la tyrannie des marchés financiers ?
À quand, oui ? Cela devient urgent.
Pascal Décaillet, 28 juin 2016
Tout simplement ces medias sont à la solde de la pensée unique , donc ils diffusent la pensée unique autorisée . Tous les matins sur la RTS la 1 er on se tape les invités soit disant expert qui nous diserte ce que l’on doit penser entre 2 gloussements du préposé à la lèche puis le soir sur la TV le gendre idéal nous sert la soupe le tout sponsorisé de manière obligatoire par Billag , quant à la presse écrite c’est aussi édifiant que la Pravda de l’URSS ….la au moins on est pas obligé de payer par force de lois .du reste j’encourage tout le monde à ne plus s’abonner et ne plus l’acheter , si le bisness modèle n’est plus rentable elle crèvera .
Aussi longtemps qu’il y a Tamerdia et Ringard en Suisse romande rien ne changera malheureusement. Ce qui manque c’est des investisseurs privés qui lanceraient des publications intelligentes et indépendantes. Le niveau des journalistes en Suisse romande est lamentable.
Open society and friends über alles ? ramifications pires qu’une pieuvre multi-tentaculaire ?
peur ? menaces ? coercition ? chantage ? contagion psychologique aggravée ?
allez savoir ?
Merci M.Décaillet. C’est tellement ça.