Derrière ce titre fleurant la France de ces dernières semaines se cache "une importante et réputée biennale d'art contemporain européenne nomade" selon le Matin du jour. Le quotidien consacre une pleine page non pas à l'exposition proprement dite mais à une œuvre en particulier portant le nom de "The Zurich Load". Le concept est simple, il s'agit de 80 tonnes de matières fécales produites par les 400'000 habitants du centre de Zurich le 24 mars dernier. Ecologique, cette œuvre se propose à l'admiration et à l'odorat des foules directement sur le lieu de production jusqu'au 18 septembre.
Naturellement, tout ce que la ville compte de bobos branchés va rendre hommage à cet artistique amas constitué d'environ 300 caisses en bois remplies de matière première additionnée de pigments et de ciment. On précise que la géométrie, la texture et le volume sont spectaculaires et font beaucoup pour le succès de la manifestation. On n'en doute pas même si pour l'essentiel, les visiteurs ne restent que quelques dizaines de secondes à s'extasier devant l'étron revisité. Ensuite, les admirateurs téméraires peuvent eux-mêmes s'exposer devant un ventilateur avant de s'asperger de déodorant.
L'auteur, Mike Bouchet, personnage conceptuel estimable qui a été exposé notamment à Berlin, New-York, Paris et Venise, explique le sens de son œuvre. Il veut recréer un lien entre les matières fécales et leurs producteurs. Magnifique ! Certes, le principe de l'art coprophile n'est pas récent mais l'homme estime être allé plus loin par l'aspect monumental et social de son œuvre compte tenu que plusieurs centaines de milliers de personnes y sont impliquées.
Bien sûr, tout le monde n'est pas prêt à aller profiter du talent de M. Bouchet et ce dernier doit bien vivre. Du coup, les autorités de la ville de Zurich, très honorées d'accueillir l'expo, ont débloqué une subvention de 2 millions de francs pour permettre aux artistes de présenter leurs œuvres dans les meilleures conditions. L'article précise que l'UDC de la ville s'est opposée à ce gaspillage des deniers publics. Encore heureux !
Ceci dit, on entend déjà la gauche emboucher les trompettes de l'indignation, attribuant comme d'habitude à n'importe quel dignitaire nazi les mots "quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver" pour fustiger un parti aux forts relents brunâtres. Petite digression pour préciser que la phrase exacte est tirée de Schlageter, une pièce composée par Hanns Johst en 1933 pour l'anniversaire du Führer, formulée ainsi : "Wenn ich Kultur höre ... entsichere ich meinen Browning !".
Oui, encore une fois, l'UDC s'oppose à l'art, à l'édification des masses laborieuses par la beauté, la réflexion et le concept. Ça devient une habitude, déjà lorsque le portrait de Christoph Blocher était aspergé d'urine à la source, le parti n'avait guère gouté à la prestation. Décidément, ces gens sont réfractaires à tout ce qui ouvre l'esprit de l'être humain naturellement obtus, éveille les consciences et remplit les poches d'artistes sans talent produisant des œuvres sans public.
Oui, en effet, l'UDC n'est pas prête à jeter des millions par la fenêtre à la simple fin de régaler des esprits supérieurs qui considèrent tous ceux et celles qui ne comprennent pas leurs vues comme des crétins inguérissables. Rappelons à ces hautes sphères que nous sommes partisans d'une culture populaire, appréciée du plus grand nombre qui, le plus souvent, trouve son soutien dans le public et non dans les deniers publics.
Nous aurons l'occasion de vérifier la chose durant l'été avec la Fête fédérale de lutte qui se tiendra à guichets d'ores et déjà fermés. En face, la Manifesta réunira quelques sommités qui ensuite pourront gloser sur le fait qu'un minimum d'odeur fait partie du concept, faute de quoi l'œuvre n'aurait pas la même force. Comme disait Céline : " La merde a de l'avenir. Vous verrez qu'un jour, on en fera des discours". Mieux que ça, de l'art.
Yvan Perrin, président UDC-NE La Côte-aux-Fées, le 12 juin 2016
J’ai enfin une explication à cette odeur insoutenable dans mon appart (quelque chose entre la bacalhau frite de mon voisin du 3ième et la putréfaction annoncée du bobo-branché du 5ième).
Un Mike Bouchet mes toilettes !
@ Mottet et la cheffe de céremonie n’est autre que la PDC (C pour Crétien) en chef!
Dénoncer ce tas d’immondices est nécessaire. Mais pour ordurier que cela soit, cela ne revêt toutefois pas l’importance de la cérémonie d’ouverture du tunnel du Saint-Gothard organisée par notre Conseil fédéral in corpore. Il s’agissait manifestement d’une singerie satanique, comme de très nombreux articles l’ont définie. Inutile d’insister, les images parlent d’elles-mêmes et démontrent que nos Autorités participent pleinement au mouvement de destruction de toutes les valeurs qui ont fait la grandeur de notre civilisation. C’est à vomir de dégoût !
Triste symbole de notre monde actuel et de la faillite de notre civilisation !
Heureusement qu’il existe encore une UDC pour s’élever contre cette mascarade pitoyable comme il y a eu de nombreuses voix pour s’élever contre la prestation de Black M à Verdun…
Mais la décadence est en marche et le mouvement s’accélère…
J’aimerais avoir tort, mais…
Dans le milieu on s’autocongratule et on se reproduit, avec nos deniers. Au contraire, il faut dénoncer.
@ C. Donal: ignorer afin de ne pas faire de publicité. Faire le buzz, en l’espèce remuer la fange, c’est déjà lui donner trop de crédit.
L’indignation (tient un autre mot de la bienséeance !) peut tout très bien être le fait de gens qui osent ne pas penser comme la doxa dominante cherche à l’imposer.
Cependant, il faut se souvenir qu’une bonne partie de la “culture auto-proclamée” et “par nous les autres incultes” financée ne trouve sa place sur l’échiquier social / médiatique que parce que on en parle. Si il n’y avait pas eut une cohorte de professionnel de la désinformation pour en référer, l’évènement serait passé inapercu et l’égo du créateur égratigné.
@ lph
Ignorer, ad nauseam ?
M Perrin: dans le fond, je partage votre opinion, les deniers publics sont parfois particulèrement mal dépensés. Cependant, parler de la chose c’est un peu accepter son existence, même si on ne s’en réjouit pas. Ne vaudrait-il pas mieux ignorer purement et simplement ces créateurs ainsi que leurs émanations nauséabondes ?
Cet art contemporain, abject, est voulu et soutenu par les destructeurs de notre Europe judéo-chrétienne, c’est à dire la gauche bobo et les mondialistes sans foi ni loi.
Si nous n’osons le faire, ne nous étonnons pas que ” certains ” viennent en Occident pour nettoyer cette pourriture !
Les bobos Zurichois pourront se réserver un morceau de merde artistique avec un petit “souvenir puant” original de l’artiste. Après le Dada voici le Caca. Le tout étant soutenu par la ville avec près de 2 millions. A parier que l’artiste nue pondant des oeufs va pouvoir maintenant couler des bronzes en life. Les dédicaces seront faites sur le papier Q du bronze tout frais.
Que dire…?
Tirons la chasse.
Pendant ce temps, des bateaux chavirent au large de Lampedusa.
Tiens, bonne idée, je vais vomir dans des bouteilles en PET et essayer de les revendre lors du prochain Art Basel. Il y aura bien des pigeons pour trouver ça génial et avant-gardiste, et les acheter au prix fort. Je pourrai même leur faire cadeau de l’entonnoir, s’ils sont généreux.
Merci M. Perrin.
Ça m’a bien fait rire même si le fond de l histoire n’est pas drôle du tout.
M. Bouchet , je tire la chasse, et vous disparaissez. C est magique. Une forme d’art.
La merde comme art ne semble pas vraiment nouveau!
http://www.art-mode-design.com/artists-shit-merde-dartiste-piero-manzoni.html
http://www.art21.org/files/imagecache/full_image/images/mccarthy-photos-027.jpg
Chacun son truc, mais faire croire que c’est de l’art, c’est quand même se foutre ouvertement de la gueule des visiteurs.
Comme d’habitude les écrits d’Yvan Perrin sont pertinents et bien envoyés.
Je voudrais remercier ce monsieur Mike Bouchet (dont je n’avais d’ailleurs jamais entendu parler, et que je m’empresserai d’oublier). En effet, grâce à lui, on pourra enfin dire, sans risquer d’être contredit ou de passer pour aigri ou rabat-joie, que l’art contemporain c’est souvent de la merde.