Chypre : un parti d’extrême-droite proche d’Aube Dorée entre au Parlement

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Alors que 100 % des bulletins ont été dépouillés, l'abstention a atteint un taux record de 33 % des 500 000 électeurs dans un pays où le vote est théoriquement obligatoire. Avec 30,6% des voix, le Rassemblement démocratique au pouvoir (Disy) est le grand vainqueur du scrutin, rapporte Reuters. Le Parti progressiste des travailleurs (AKEL), d'orientation communiste, est arrivé deuxième avec 25,6%, soit sept points de moins qu'aux législatives de 2011. Lié aux néo-nazis grecs d'Aube dorée, le parti ultranationaliste ELAM, a franchi la seuil minimal de 3,6 % des voix afin de pouvoir entrer au Parlement où il devrait avoir deux élus.

Près de 540 000 électeurs étaient invités à renouveler les 56 députés du Parlement. Le président Nicos Anastasiades, dont le gouvernement de droite a négocié en 2013 un plan international de sauvetage pour éviter la faillite de l'île et s'attribue le mérite de la sortie de la récession, avait pourtant appelé les Chypriotes à ne pas s'abstenir.

Des difficultés économiques et sociales liées au plan international de sauvetage

«J'exhorte chacun à exercer son droit de choisir un parti et un candidat. Quiconque s'abstient n'aura pas le droit de se plaindre par la suite», a-t-il lancé après avoir déposé son bulletin dans l'urne. Les deux principaux partis, Disy et AKEL, ont passé la majeure partie de la campagne à tenter de convaincre les électeurs désillusionnés de se rendre dans les bureaux de vote. De nombreux électeurs ont voulu protester contre une série de scandales de corruption ayant éclaté dans la fonction publique et la classe politique. Les difficultés économiques et sociales liées au plan international de sauvetage de l'économie après la crise de 2013 cristallisent aussi le mécontentement, même si la croissance est revenue ces derniers mois.

Les résultats ne devraient pas avoir d'impact sur les négociations sur la réunification de l'île méditerranéenne, divisée en deux depuis 1974. Les dirigeants des deux parties de l'île ont relancé les pourparlers en mai 2015 et les ont intensifiés depuis novembre, avec le soutien de l'ONU, de l'UE et des Etats-Unis, avec l'objectif de créer un Etat fédéral.

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