RTL affirmait mardi matin que la présidente du FN, qui a rédigé un essai sur la pratique du pouvoir, ne parviendrait pas pour l'heure à trouver une grande maison d'édition acceptant de le publier. "Trop risqué pour la marque, ça pourrait faire fuir certains auteurs", confierait un éditeur, lequel ajoute : "surtout il y a la crainte d'un flop en librairie, son image est encore trop sulfureuse".
La crainte de l'échec éditorial semble surtout être un prétexte...
L'affirmation de cette source anonyme citée par la radio est plutôt hasardeuse : on sait pourtant que les livres publiés récemment de Manuel Valls, Jean Christophe Cambadélis et Cécile Duflot ont respectivement fait 410, 326 et 665 exemplaires vendus après leur parution. Plutôt des échecs donc quand on sait que les ventes moyennes des livres de politiques sont de 2 000 à 3 000 exemplaires, selon l'éditeur Albin Michel… Une fausse excuse donc d’autant plus que Marine Le Pen a déjà publié, en 2006 et en 2012 deux ouvrages chez l’éditeur Grancher.
Il s'agit donc plutôt d'une manifestation de la censure idéologique des grandes maisons d'édition...
En effet, d'autant plus que l'ouvrage de Marine Le Pen serait, selon RTL, une réflexion sur l'exercice du pouvoir : un livre destiné à crédibiliser sa stature présidentielle. Reste à savoir si Marine Le Pen est prête à contourner, si besoin, le circuit d’édition traditionnel. Publier son ouvrage sur Internet ou à compte d'auteur serait un pied de nez au système éditocratique.
La censure des éditeurs a d'ailleurs récemment poussé Bruno Mégret à faire éditer son dernier livre, « Le Temps du Phénix », par les éditions Cité Liberté
Des éditions qui ne jouissent naturellement pas de la même diffusion. Les éditeurs ont en effet leur réseau de diffusion, dans les grands magasins et les réseaux de librairies, et les moyens d'une importante promotion.
Une parfaite illustration de l’imbécilité totale de la stratégie de “dédiabolisation” des parricides Philippot, Collard et autre Ménard pressés de se partager l’héritage avant l’heure au détriment de la défense de la liberté d’expression et davantage des principes fondateurs de notre civilisation classique et chrétienne.
Elle pourrait très bien se faire publier chez Kontre Kulture ou Le Retour aux Sources, mais elle choisit de ne pas approcher ces maisons.