D’autres copies de ce rapport épinglant les pratiques de la CIA pour obtenir des informations de leurs suspects existent encore, notamment au sein de l’agence, mais l’annonce de cette destruction prend une dimension considérable, parce que cela s’est produit dans le bureau de l’inspecteur général de la CIA. Or, il se trouve que c’est justement lui qui est responsable de la surveillance des politiques et de la conduite de l’agence afin de s’assurer qu’elle ne viole aucune la loi. De plus, après la publication de ce rapport, le ministère américain de la Justice avait insisté pour que des copies soient stockées.
Même si le rapport sur les tortures de la CIA qui fait tout de même 6 700 pages n’a jamais été rendu public, le Sénat en a publié un résumé de 500 pages en 2014. Le rapport détaillé sur l’utilisation de la CIA de soi-disant techniques «d’interrogation avancée», fait état de simulations de noyade, de privations de sommeil et d’autres actes contestables, ce qui avait provoqué la vive critique au sein des organisations de défense des droits de l’homme.
Lorsque l’Union américaine pour les libertés civiles a engagé des poursuites pour que le rapport soit publié dans son intégralité, le fait que la copie du bureau de l’inspecteur général de la CIA ait été effacée a donné naissance à de sérieuses préoccupations.
«Il est stupéfiant que cela ait pu se produire, en particulier dans le bureau de l’inspecteur général, qui doit assurer sa mise en œuvre [du rapport] à l’intérieur de l’agence. On se demande ce qui a pu se passer?», a confié à Yahoo News Douglas Cox, professeur de la faculté de droit de l'Université de New York.
Quand le Sénat a publié la version condensée de 500 pages, des copies de l’ensemble du rapport avaient été envoyées aux multiples agences fédérales, notamment à l’organisme de surveillance interne de la CIA.
En 2015, le ministère américain de la Justice avait ordonné aux agences fédérales de ne pas ouvrir le fichier parce que cela dépendait de la loi sur la liberté de l'information. Reste qu’un employé de la CIA aurait pensé que l’ordre du ministère de la Justice de ne pas ouvrir ce fichier signifiait qu’il devait être supprimé et l’a détruit. C’est de cette façon que le bureau de l’inspecteur général a perdu son exemplaire du rapport.
Extrait de: Source et auteur
Reposons la question de Gilbert Collard à Bourdin : si vous tenez l’auteur d’un attentat, sachant que la bombe qu’il a planquée pourrait tuer des dizaines de personnes, n’emploieriez-vous pas tous les moyens pour lui faire avouer où il l’a cachée ? Bourdin a choisi la voie lâche, celle de laisser exploser la bombe plutôt que de cuisiner douloureusement le terroriste. Les “droits de l’homme” tuent des innocents.
Alors, tout en ayant une légitime détestation envers la CIA, je ne la blâme pas d’avoir soumis des terroristes islamiques à la question ordinaire et de refuser d’en instruire les bêlants défenseurs des “droits de l’homme”.