Dans cet entretien, Boris Johnson déclare que l'histoire de l'Europe a été marquée depuis 2000 ans par des tentatives répétées de rassembler le continent sous un seul et unique gouvernement, comme pour imiter l'Empire romain.
«Napoléon, Hitler, plusieurs personnes ont essayé de le faire, et cela s'est terminé de manière tragique. L'Union européenne est une autre tentative avec des méthodes différentes», a-t-il affirméà quelques semaines du référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'UE.
L'ex-maire de Londres dit aussi que les tensions entre les Etats membres de l'UE ont permis à l'Allemagne d'accroître son pouvoir, de «faire une OPA» sur l'économie italienne et de «détruire» la Grèce.
à Vautrin ,
oui, mais entre la tyrannie et la dictature , l’écart s’est considérablement réduit ces dernier temps au point de confondre les deux désordres en bien des points vitaux.
Boris Johnson a raison : les tentatives d’instituer un emporium en Europe ont toutes fini tragiquement. Ce qui est parfaitement compréhensible : si les peuples existent, c’est qu’ils se distinguent les uns des autres par leur organisation sociale, leurs mœurs et leurs coutumes. Et par conséquent leurs intérêts divergent. Vouloir les mettre sous un même joug (celui de la puissance dominante) ne peut que provoquer des révoltes et des guerres.
C’est pourtant ce qu’essaient de faire les énergumènes de Bruxelles. L’existence même du Groupe de Visegrád montre que la tâche est impossible, même avec un parlement européen de pleutres à la botte. L’affaire pourrait vaguement réussir quelque temps, mais l’emporium se déliterait très vite. La première Confédération Athénienne a duré soixante-dix ans (l’Otan approche de la date fatidique !) tant que les Perses menaçaient, et a fini par la guerre du Péloponnèse. La seconde n’a duré que vingt-deux ans. À chaque fois, l’impérialisme d’Athènes a fini par la révolte des alliés. Face à toutes les Athènes impérialistes, il y aura toujours, légitimement, des Spartes. Autrement dit : la bêtise humaine -celle des impérialistes- débouche toujours sur une tragédie.
L’UE est une tentative d’emporium, où la démocratie est totalement absente. Elle a une puissance dominante : l’Allemagne inféodée aux États-Unis. Les peuples y ont perdu toute autonomie, leurs lois se font à Bruxelles et sont enregistrées à Strasbourg. Nigel Farage la compare à l’ancienne URSS, Boris Johnson au IIIe Reich : tous les deux ont raison. L’UE, c’est une tyrannie (et non une dictature) “molle” où l’on endort les peuples dans des discours lénifiants, où l’on évite d’employer la contrainte par force, où des administrations appliquent chaque jour des règlements spécieux. Les votes n’y sont que de faux-semblants pour pérenniser la domination des castes.
C’est une vision que je partage totalement.