«Les forces de sécurité belges cherchaient au mauvais endroit. Salah Abdeslam n’était qu’un petit exécutant, à la périphérie du réseau, dont l’arrestation vendredi dernier n’a en rien empêché les attaques d’hier.»
Najim Laachraoui apparaît, pour beaucoup, du moins à Bruxelles, comme le véritable chef des opérations de la cellule terroriste de Daech.
Changement d’échelle
Il reste que, pour Alexandre Vautravers, spécialiste des questions de sécurité au Global Studies Institute de l’Université de Genève, «avec les attentats d’hier, on a changé d’échelle. On n’a plus affaire à une petite cellule de dix à quinze personnes, mais à un réseau beaucoup plus important.
Impossible à prévenir
«Je l’ai répété à maintes reprises, il n’y a aucune complexité à aller se faire sauter dans une file d’attente avec une ceinture ou une valise coque bourrée d’explosifs. Il faut juste de la conviction! Comment voulez-vous prévenir ça?» Ancien des services de renseignement suisses et spécialiste du terrorisme, Jean-Paul Rouiller va plus loin et relativise le rôle joué par les djihadistes rentrés de Syrie. «Les gens impliqués dans les attentats de Bruxelles ne sont pas forcément les plus formés, et ne sont pas forcément passés par la Syrie.
La déclaration du négationniste Jean-Paul Rouiller est à comparer à celle du policier Vincent Gilles:
“Vincent Gilles tirait depuis plusieurs mois la sonnette d’alarme quant au niveau de sécurité, jugé beaucoup trop faible, à Brussels Airport. Le nombre de policiers n’était pas suffisant, surtout au regard du trafic actuel. «On nous a ri au nez», déplore le policier.
«La sécurité est en danger à l’aéroport de Zaventem!» Le cri d’alerte, lancé en novembre dernier à la suite des attentats de Paris par Vincent Gilles, le président du SLFP Police, sonnait comme un avertissement. Aujourd’hui fondé. Pour le policier, joint il y a quelques instants au téléphone, le drame aurait pu être évité.”
http://lesobservateurs.ch/2016/03/22/explosions-a-brussels-airport-on-aurait-pu-eviter-ce-drame-mais-on-nous-a-ri-au-nez/
Ces prétendus spécialistes du terrorisme semblent plus être des spécialistes du déni, voire carrément de la désinformation, qu’autre chose. Je crois que nous pouvons aisément nous passer de ce genre d’incompétence.