La Suisse État de droit en État de non droit. L'Allemagne sur la voie de la normalité.
De Roger Köppel
L'affaire Sika est un scandale. Depuis plus d'un an, la famille propriétaire de la célèbre entreprise suisse de matériaux de construction est empêchée par ses employés de vendre sa majorité de contrôle à une entreprise française. Des membres du conseil d’administration et de puissants actionnaires minoritaires, vigoureusement soutenus par l'éditeur Ringier, font campagne contre les propriétaires qu'il s'agit en fait d'exproprier. Les non propriétaires veulent mettre la main sur une entreprise qui ne leur appartient pas.
Curieusement, ces événements inquiétants n'ont pas encore rencontré l'attention qu'ils méritent. Les médias se taisent ou se sont rangés du mauvais côté. La politique se fait discrète parce que personne ne veut assister à la vente d'une entreprise traditionnelle suisse, valorisée plusieurs milliards, à un étranger. Protection du patrimoine mal comprise, usurpation et envie sociale sont les ingrédients de cette évolution révoltante.
Les faits parlent pourtant d'eux-mêmes: le florissant groupe milliardaire Sika appartient depuis des générations à la famille Burkard. Les Burkard ne détiennent pas la majorité du capital, mais la majorité incontestée des droits de vote. Dans les sociétés anonymes, la règle est claire, c'est la majorité qui décide. L'actionnaire majoritaire a les commandes. Une loi fondamentale de l'économie de marché veut que celui qui paie commande. Et est responsable. Ce sont les propriétaires qui décident, et non les employés.
Ce que Roger Köppel oublie de dire c’est qu’en réalité la famille du fondateur ne dispose que d’un faible pourcentage d’actions SIKA. Elle n’a donc pas la majorité en terme de propriété capitaliste. Ce que cette famille possède en revanche c’est une sorte de ‘golden share’ qui lui permet selon les dispositions du défunt de disposer de plus de 50 % des voix au conseil d’administration. Et c’est cela qui est considéré comme une usurpation par le management et qui motive ce dernier à se battre contre les héritiers du fondateur. Voilà en gros de quoi il s’agit.
Une Suisse qui n’appartient plus à ses habitants cela s’appelle le Burundi mes frères……
Les médias se taisent ou se sont rangés du mauvais côté.
A-t-on jamais vu les médias se ranger du bon côté ?