Le ministre grec de la politique migratoire, Yiannis Mouzalas, affirme que 22 000 « réfugiés et migrants » se trouvent actuellement en Grèce.
Un chiffre qui devrait selon lui tripler au mois de mars
Toujours selon le ministre ils devraient en effet être en 50 000 et 70 000 d’ici un mois. Plusieurs facteurs expliqueraient cette hausse. Sous le double effet des contrôles aux frontières et des quotas mis en place unilatéralement par les pays des Balkans, la Grèce se retrouve une impasse pour bon nombre des migrants qui cherchent à rejoindre les pays européens les plus accueillants. 6 pays de l’espace Schengen ont rétabli provisoirement — mais pour combien de temps ? — les contrôles à leurs frontières. L’Autriche a décidé la semaine dernière de limiter l’accès à son territoire. Elle ne laisse plus rentrer que 80 demandeurs d’asile par jour et laisse transiter 3 200 personnes. La Macédoine refuse depuis une semaine l’accès aux Afghans et renforce les contrôles pour les Syriens et les Irakiens.
Quatre autres pays ont emboîté le pas des quotas vendredi
La Slovénie et la Croatie, membres de l’U.E. ainsi que la Macédoine et la Serbie ne laissent désormais plus transiter désormais que 580 personnes par jour. Athènes se sent de plus en plus isolée face à ces mesures prises unilatéralement par ses voisins. Le gouvernement grec compte sur la communication en Turquie sur la fermeture du poste frontière d’Idomeni avec la Macédoine ainsi que sur le déploiement de navires de l’OTAN en mer Egée pour diminuer l’afflux de ces masses migratoires. L’Italie craint à son tour un effet ricochet et une recrudescence de flux, bloqués sur la route grecque. L’espace Schengen semble se craqueler de plus en plus face à cette crise sans précédent.
Pour ce que j’en ai vu, lors de mes voyages ( Grèce, Chypre), ces pays, qui vivent du tourisme, essentiellement, ne sont pas taillés pour faire front à des vagues de migrants truffées de djihadistes, comme des mines que l’on a placées là, sournoisement.
Les pays qui ont gardé une armée (même amoindrie par l’incurie de nos gouvernants, leurs stupides choix budgétaires), dont la France, l’Allemagne,le Royaume Uni, devraient joindre leurs forces pour aider la Grèce; concevoir une stratégie commune anti-djihadiste sur le sol européen.
Nous voyons avec effarement ce que fait Merkel; l’incohérence de la politique française n’a rien à lui envier. L’Italie est déjà bien gangrenée. Les Etats Unis ne viendront pas au secours de l’Europe, cette fois. Ce n’est pas la clairvoyance de leur Président qui les étouffe.