Asile, Juges étrangers. Tous contre l’UDC: “La démocratie directe offre trop d’occasions aux populistes de faire trembler le pays”

Plusieurs sujets brûlants annoncent déjà de nouveaux affrontements sur le mode tous contre l’épouvantail UDC. Ce sera le cas le 5 juin avec la révision de la loi sur l’asile attaquée par un référendum de l’UDC. Puis viendra l’initiative de cette dernière qui veut faire primer le droit suisse sur le droit international. Et, en 2017, le sort des Bilatérales. L’arrimage de la Suisse au grand marché européen reste suspendu à un scrutin aux contours encore flous. Ce vote s’annonce comme la mère des batailles pour l’UDC, plus hostile que jamais à toute intégration européenne de la Suisse.

Face à ces échéances, Pascal Couchepin reste prudent. Pour la votation de juin sur l’asile, les arguments contre l’UDC ne manqueront pas: «Notre loi sur l’asile fonctionne, il n’y a pas d’invasion de réfugiés, ni de chaos. Le parlement améliore encore la loi pour accélérer le traitement des demandes, ce qui fait sens. Il n’y a aucune raison de paniquer», analyse le Valaisan. (ND Christian Hofer: C'est pour cela que l'armée se prépare? C'est pour cela que les cantons tirent la sonnette d'alarme? C'est pour cela que l'on offre des hôtels 3 étoiles aux requérants? C'est pour cela que le CF demande sans cesse des rallonges budgétaires?)

Motion socialiste

La socialiste vaudoise Cesla Amarelle, qui préside la Commission des institutions politiques du Conseil national, défendra la révision de la loi sur l’asile comme elle a été front contre l’initiative de l’UDC sur les renvois. Emue par la maturité du peuple suisse, elle voit dans le vote d’hier un motif d’espoir.

Coprésident du Nouveau mouvement européen suisse (Nomes) et grand pourfendeur du populisme en Suisse, François Cherix met en garde contre un excès d’optimisme. (...) A long terme, «elle est affaiblie par le syndrome de la roulette russe»: la démocratie directe offre trop d’occasions aux populistes de faire trembler le pays, juge François Cherix.

Satisfaction patronale

Directeur de la Fédération des entreprises romandes, à Genève, Blaise Matthey est à l’origine de la tardive contre-campagne lancée pour faire échouer l’initiative de l’UDC. Réunir un front large de personnalités d’accord pour défendre des valeurs n’allait pas de soi, surtout que les grandes associations économiques ne se sentaient pas concernées. Savourant un résultat au-delà de ses espérances, le directeur patronal se réjouit.

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5 commentaires

  1. Posté par Cédric le

    J’ai l’impression de vivre depuis 2 jours dans le dîner de cons. La classe mondiale le peuple Suisse… Peut-être même le champion du monde !

  2. Posté par groudonvert le

    J’aimerais bien savoir ce que le parlement et le gouvernement vont dire pour contrer l’argument de l’UDC selon lequel le gouvernement peut de manière unilatérale exproprier les Suisses, ça m’intéresse.

  3. Posté par groudonvert le

    Je me demande quelle est la réelle position de Madame Amarelle sur les criminels étrangers. Car elle n’a pas voté non plus la loi du parlement.

  4. Posté par Marcassin le

    “Émue par la maturité du peuple suisse..” nous n’avons pas de leçon à recevoir des segondos.

  5. Posté par Marcassin le

    La démocratie directe gêne surtout les dictateurs !

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