PHILIPPE BARRAUD
Un parti politique étranger s’ingère dans la politique suisse; un politicien suisse réagit… et c’est lui que l’on critique, c’est lui qui est l’objet du scandale ! Nous n’en finissons pas de tomber bien bas.
Le Parti socialiste français est intervenu auprès des double-nationaux résidant en Suisse pour les inviter à rejeter l’initiative dite de mise en oeuvre pour l’expulsion des criminels étrangers. Cette ingérence dans nos affaires est profondément détestable et aurait mérité une réaction de la Suisse officielle. Il n’en a rien été. Est-ce parce que, comme l’insinuait un cadre de l’UDC du Valais, Didier Burkhalter fait la sieste ?
Il reste que seul Oskar Freysinger a pris la peine de protester et, comme il vaut mieux s’adresser au Bon Dieu qu’à ses saints, il a écrit à François Hollande. Logique: le président socialiste ne joue pas un rôle négligeable au sein du Parti socialiste. Et le Valaisan l’a fait en tant que ministre, ce qui a davantage de poids qu’une lettre d’un simple citoyen étranger que personne, même pas la femme de ménage, ne lira.
Cette réaction, par défaut si l’on veut puisque personne d’autre n’a jugé utile de s’indigner, était salutaire. Pourtant, Freysinger est présenté désormais dans les médias comme l’homme par qui le scandale arrive. Il serait l’insupportable électron-libre du gouvernement, incontrôlable et donc dangereux. La classe politique valaisanne s’émeut car, si l’on en croit les caciques du PDC, on doit s’interdire de critiquer la France, pays frontalier avec lequel le Valais a des contacts régionaux.
C’est au fond assez amusant: mutatis mutandis, Oskar Freysinger est dans cette affaire le Julian Assange du chaudron politique suisse, celui qui dit tout haut ce qu’on doit cacher. Les médias, eux, font preuve de beaucoup de compréhension pour la démarche du PS français – proximité idéologique sans doute. On se demande comment ils auraient réagi si le Front national avait invité les double-nationaux français résidant en Suisse à voter pour l’initiative…
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La chaîne de la soumission, dans toute sa Puissance:
Nos petits pétochards de Berne se mettent à plat ventre devant la France, même si celle-ci n’est depuis longtemps plus qu’une coquille vide, sans réelle souveraineté.
Les matamores qui dirigent la France se mettent à plat ventre devant les autocrates de Bruxelles, et ce qui est pire, devant les monarchies du Golfe Persique.
Les autocrates soviétisants de Bruxelles se mettent à plat ventre devant les Etats-Unis. Ce qui ne les empêche d’ailleurs jamais de se montrer menaçants envers et notre chère Suisse et les pays (ou ce qu’il en reste) de l’UE qui s’écartent de la doxa officielle.
Les politicards de Washington se mettent à plat ventre devant Wall-Street et les grandes firmes multinationales.
Et après cela, on s’étonnera encore qu’une partie de l’Humanité marche sur la tête. Comme j’envie la candeur de ceux qui pensent que le Dieu Argent ne peut pas tout acheter!
Et sinon, je vous invite chaudement à lire l’excellent ouvrage de Philippe de Villiers “Le moment est venu de dire ce que j’ai vu”, dans lequel il parle de nombreux dirigeants -du moins considérés comme tels- qui agissent par lâcheté, par soumission(s), par ignorance, par imbécillité, par haine(s), par avidité, par intérêt(s), par égoïsme, par idéologie; une motivation principale n’empêchant pas les autres. Edifiant autant qu’instructif!
Et sinon, merci aux journalistes (et aux autres) d’aboyer contre Monsieur Freysinger. Mais quand le dogmatisme s’allie à la Soumission, à quelle “vérité” faut-il s’attendre?
Qu’est-ce que les gens peuvent devenir cons !!! Mais alors, CONS !
Qu’attendre d’un ministre des affaires étrangères tel que D.Burkhalter ?
Rien ! Bruxelles ne lui a pas dit de lever le petit doigt.
Bravo Oskar !!!