La fondatrice de la Marche Blanche Christine Bussat quitte le PBD avec effet immédiat

Figure du PBD en Suisse romande, Christine Bussat démissionne du Parti bourgeois démocratique avec effet immédiat. La fondatrice de l'association Marche Blanche en Suisse l'a annoncé mardi à la RTS.

Cette décision fait suite à la publication par le président du PBD Martin Landolt, lundi sur Twitter, d'une affiche présentant une croix gammée et comparant l'initiative de mise en oeuvre de l'UDC aux méthodes du régime nazi et de l'Apartheid.

"C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", a expliqué à la RTS Christine Bussat. Celle qui soutient l'initiative se dit "choquée" en tant que "petite-fille de juifs qui ont vécu pendant la Seconde Guerre mondiale".

Manque de soutien

Autre raison qui pousse Christine Bussat à quitter le PBD: des divergences de fond sur plusieurs objets de votation, dont l’initiative de mise en œuvre qu’elle défend contre l’avis de son parti. Elle souligne aussi un manque de soutien de la part de sa formation. "Je ne suis plus à l'aise" avec le PBD, résume la Vaudoise. "On fait tous des erreurs et j'en ai fait une", conclut-elle.

Invitée dans l'émission Forum, Christine Bussat a encore précisé qu'elle ne comptait pas rejoindre une autre formation politique "pour l'année, ou les deux ans à venir". "Je ne quitte pas la politique, mais mon parti (...) J'aime débattre", a-t-elle poursuivi, tout en évoquant la possibilité d'amener ses compétences dans un autre parti sur les initiatives, les droits populaires et la démocratie directe.

Pietro Bugnon/oang

Moins de deux ans au PBD

Christine Bussat s'était lancée en politique avec le PBD en août 2014, refusant de rejoindre les rangs de l'UDC.Elle avait échoué dans sa tentative d'accéder au Conseil national lors des élections fédérales de l'automne dernier.

14 commentaires

  1. Posté par Rikiki le

    Ne pas choisir un autre parti est à mon sens une sage décision. Pourquoi suivre l’idée générale d’un parti et de devoir voter par rapport au mot d’ordre de celui-ci même lorsqu’il est contraire à notre conviction ? Avoir la possibilité de rallier une bonne idée pour l’intérêt de tous est le meilleur choix. Il manque donc beaucoup de Madame Bussat en Suisse. Bravo !

  2. Posté par Ricardo le

    Voilà qui porte un certain crédit aux commentaires relatifs aux pédophiles. Non seulement les partis sont gangrenés, mais en plus les administrations chargées du contrôle. Dans ce domaine je suppose qu’il faut vraiment aussi être euro-compatible. Eh bien, il y en a qui prennent de l’avance sur le programme totalitaire. http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Fonctionnaire-federal-pedophile-condamne-19334679

  3. Posté par Ricardo le

    @Andrea le 17 février 2016 à 10h53
    Un emblème arboré par une autorité c’est à dire que l’autorité arbore régulièrement le drapeau suisse sur le palais fédéral fédéral, dans ses écrits, l’autorité militaires fait de même lors de manifestations. Arboré n’est que le fait qui détermine qu’il est utilisé. Qu’il faille agresser le drapeau sous le nez du militaire qui le porte serait là une restriction telle, qu’elle rendrait cette disposition insignifiante et ne justifierait pas son existence. Seule l’intention du législateur compte pour confirmer cette interprétation. Si le législateur a mouillé sa chemise pour un texte nul dans son application alors c’est qu’il est payé pour ne rien faire ce qu’on peut encore sérieusement douter.

  4. Posté par Franz le

    Mon commentaire d’hier “C’est l’Arroseuse arrosée” a été censuré, car mal compris. La politisation d’une action remarquable (Marche blanche) entraîne tôt ou tard une dépendance souvent incontrôlable. C’est le cas avec l’aventure au PBD qui se permet d’associer le nazisme au drapeau suisse. Mme Bussat, c’est une expérience, restez neutre dans vos actions, indépendante des partis qui ne cherchent qu’à s’accaparer de votre succès.
    Globalement nous vivons actuellement un douteux climat se référant pour tout et pour rien au nazisme, à la shoah, aux religions. Le peuple suisse a le droit de penser, de réfléchir. Honte au PBD et honneur à vous, Madame, d’avoir rompu sec avec des socialo-gauchistes de luxe.

  5. Posté par Andrea le

    @ Pierre H.
    Il ne servirait à rien de porter plainte. Voici ce que prévoit le Code Pénal.
    Art. 270 1. Crimes ou délits contre l’Etat. / Atteinte aux emblèmes suisses
    Celui qui, par malveillance, aura enlevé, dégradé, ou aura par des actes outragé un emblème suisse de souveraineté arboré par une autorité, notamment les armes ou le drapeau de la Confédération ou d’un canton, sera puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire.

    Il faudrait qu’il ait outragé un drapeau arboré par une autorité.

    Par contre un 43 au fond du pantalon, il le mériterait bien…

  6. Posté par Pierre H. le

    Ayant été personnellement choqué par cette affiche (nous devrions d’ailleurs porter plainte en tant que citoyens suisses), je me rend compte à quel point les mots, les symboles, la sémantique, etc, sont totalement dévoyés, détournés de leur vrai sens et utilisés à n’importe quelle sauce. Quelle insulte pour nous, Suisses, et pour les victimes du nazisme !

  7. Posté par Pehem Veyh le

    Il était tout à fait étonnant de voir celle qui a amené la Marche Blanche à une réussite détonante rejoindre ce parti de mous et de constipés de la démocratie. Avec comme représentante la plus prestigieuse une menteuse et une reine de l’aplatventrisme étasunien. Maintenant qu’elle l’a quitté, elle revient à ses fondamentaux, c’est à dire une liberté tout à fait convenable. Son combat merveilleux contre ces sales cochons de pédophile méritait mieux que ce parti de rancuniers et de ratés. Beau et juste geste…

  8. Posté par Martell le

    C’est quoi, le PBD, déjà?
    Ah, mais si, je me souviens! C’est ce truc créé par Madame Judas-Schlumpf, qui n’a ni forme, ni contours, ni consistance, mais qui a l’avantage de prendre moins de place qu’un timbre-poste.

  9. Posté par Sancenay le

    Le perroquet Landolt va bientôt pouvoir réunir son parti dans une cabine téléphonique !

  10. Posté par Sergio Morosoli le

    Bravo, Madame, j’admire votre détermination. Vous ne regretterez pas votre crétin des Alpes de président.

  11. Posté par S. Dumont le

    Christine Bussat a fait du bon travail pour la Marche blanche et je l’en remercie. Je partage tout à fait son point de vue dans l’interview de la RTS, car j’ai eu le même ressenti lorsque j’ai quitté le monde politique. En plus, en étant des femmes, nous devons soutenir davantage cette initiative, car nous sommes les premières victimes d’actes de violence (vols de sacs à mains, harcèlement dans le métro et agressions diverses) et j’espère avoir encore le plaisir de la soutenir dans ses futurs combats.

  12. Posté par José.B le

    De toute manière, elle ne doit pas se mouiller avec des partis qui sont nombreux à être peuplés de pédophiles et dont le combat contre l’homophobie n’est que le cache-sexe de la pédophilie ! Plusieurs politiciens ont reçu de ma part des preuves suffisantes qu’un père de famille proposait son enfant à politicien enseignant socialiste ! Et personne, je dis bien personne n’a trouvé intéressant de donner une suite à de tels éléments. La trouille, et ne pas faire de vagues et compter sur les voix de pédophiles, voilà de moteur de ces lâchetés.

  13. Posté par Daniel le

    C’est probablement un choix sage. Bravo pour votre initiative pour la Marche Blanche des milliers de personnes vous en remercie. Vous avez une grandeur et cela devient tellement rare malheureusement. Bien à vous.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.