Tout sauf Sarkozy

Michel Garroté
Politologue, blogueur

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Avec son livre, Sarkozy ouvre, en janvier 2016, la campagne présidentielle d'avril-mai 2017. Cette campagne électorale va donc durer quinze mois. Plus de 450 jours durant lesquels, Sarkozy, va envoyer, "chaque jour, une carte postale aux français". Il n'a donc tiré aucune leçon du passé. Il est même passé de la carte postale au livre. Non seulement Sarkozy n'a pas changé, mais son état mental s'est aggravé.
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A ce propos, j'aimerais tout de même rappeler que l'immature et impulsif Sarkozy a déclenché une guerre aux conséquences désastreuses en Libye, un pays situé à seulement 300 km (par voie maritime) de l'Italie et donc de l'Union européenne. Cette guerre a provoqué le chaos islamique en Libye et a elle permis (et permet encore) à des centaines de milliers de "migrants" de déferler sur l'Europe. Ni François Hollande, ni Marine Le Pen ne se lanceraient dans une telle mésaventure, une telle erreur, un telle faute géopolitique.

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A propos de Sarkozy, l'homme politique français de droite Philippe de Villiers déclare  (extraits ; voir lien en bas de page)  : Je pense que Nicolas Sarkozy, comme la plupart des politiciens français, n'a aucune conviction, ou plutôt il a des convictions changeantes en fonction du vent. Quand il lui semble que le vent souffle dans le sens de la famille, au sens hétérosexuel de la filiation, alors il prend une position en flèche sur la famille. Et quand il lui semble que cette question pourrait lui enlever une partie de son électorat, alors, il prend la position contraire. Il ne faut pas voir plus de propos idéologique que cela. C'est simplement la politique du chien crevé qui suit le fil de l'eau, comme on dit. La droite classique ressemble à la gauche classique. Les deux, la gauche et la droite, sont libérales, mondialistes, islamophiles, migrationnistes, et soumises au politiquement correct. Et là, dans cette annonce de Nicolas Sarkozy, on voit un très bel exemple de soumission au politiquement correcte.
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Philippe de Villiers : Il y a encore des électeurs en France, qui disent qu'il y a une très grande différence entre la droite et la gauche. Alors qu'il n'y en a aucune. La droite et la gauche françaises sont pour rester dans l'OTAN, sont pour rester dans l'euro, pour rester dans l'Europe, pour continuer à abattre nos frontières. La droite et la gauche sont europhiles, et craignent toute forme d'estampille qui viendrait les qualifier de xénophobes, d'europhobes, d'homophobes ou d'islamophobes. Donc c'est la trouille qui les guide. Ce sont des trouillards. Et en l'occurrence, c'est très grave de la part d'un ancien président de la République de ne pas comprendre que la famille c'est la filiation, et qu'il n'y a pas de société possible, qu'il n'y a pas d'avenir pour la société sans la filiation, la filiation suppose une société qui ne soit pas sans sexe ni patrie.
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Philippe de Villiers : Juppé, Sarkozy, Le Maire, Fillon, Valls ou Hollande sont les gens qui ont coulé le navire France. S'il n'y a pas de sexe, s'il y a des théories du genre, s'il y a l'idée d'un sexe unique, alors, il n'y a pas de patrie durable. Et je pense que Nicolas Sarkozy est comme tous les politiciens en admiration devant la chanteuse Conchita Wurst, et des gens de ce sort, qui ont été reçus au Parlement européen et à l'ONU.
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Philippe de Villiers : Pour moi ce n'est pas une surprise. Ce qui est une surprise pour moi c'est le courage. Quand je vois Juppé, Sarkozy, Le Maire, Fillon, Valls ou Hollande, ce sont les gens qui ont coulé le navire France, ce sont des naufrageurs en cravate. De toute façon la position qu'il (ndmg - Sarkoty) vient de prendre rejoint celle de Bruno Le Maire, de François Fillon, d'Alain Juppé. Il s'aligne sur les autres. Nicolas Sarkozy est un ludion électronique qui virevolte.
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Philippe de Villiers : Donc ce sont les mêmes candidats, avec les mêmes programmes, avec les mêmes idées. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais ce que je dis c'est que Nicolas Sarkozy continue à être Nicolas Sarkozy, un homme qui virevolte. Je l'ai appelé dans mon livre «Le moment est venu de dire ce que j'ai vu» un ludion électronique. Vous savez, il y avait une publicité sur le lapin-tambour Duracell, avec un petit lapin qui tape sur son tambour avec des baguettes et qui dit « j'aime la politique, j'aime la politique ». Alors en l'occurrence c'était le lapin-tambour - et on a un lapin-tambour Duracell, le Sarkollande. Tous les leaders politiques sont pour la poursuite de la politique antifamiliale.
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Philippe de Villiers : Dans la situation actuelle je suis très pessimiste. Je ne vois aucun grand leader qui se prononcerait pour l'annulation de cette loi. Moi, je suis pour son annulation, mais aujourd'hui je ne suis plus dans l'arène. Et ceux qui sont dans l'arène sont tous pour la poursuite de cette politique antifamiliale, politique contraire à l'idée de filiation. Donc oui, je ne peux pas vous dire que cette loi va être annulée, puisque je ne vois aucun candidat à l'élection présidentielle qui soit pour l'annulation. Aucun, conclut Philippe de Villiers  (voir lien en bas de page) .
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De son côté, le chroniqueur catholique français de droite Bernard Antony écrit (extraits ; voir lien en bas de page) : Titrant sans vergogne son médiocre bouquin « la France pour la vie », Nicolas Sarkozy s’est manifestement inspiré mimétiquement du procédé dialectique d’inversion de la vérité du docteur Pierre Simon publiant jadis « de la vie avant toute chose ». Ce dernier, qu’il admirait, fut le père de la loi Veil. Il développait dans son livre que pour la meilleure vie de la société, on devrait désormais pouvoir décider à plusieurs, collectivement, socialement donc, de la suppression des enfants non désirés ou socialement indésirables. Somme toute comme dans le communisme ou le nazisme. Depuis, la loi Chirac-Giscard-Veil est devenue un tabou qu’il est politiquement suicidaire de contester.
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Bernard Antony : Voici que Nicolas Sarkozy s’aligne maintenant sur la dernière loi en date de la culture de mort, la loi Taubira, instaurant le « mariage » homosexuel ; nouvelle étape dans le processus de désintégration familiale et sociale en attendant les prochaines lois mortifères sur l’euthanasie. L’ancien président de la République  avait en substance lancé l’an dernier un « je vous ai compris » aux jeunes partisans, au sein de son parti « les républicains », de l’abrogation de la loi Taubira. Un peu naïfs et faute, bien excusablement, de mémoire politique, ils l’avaient cru sur parole. Ne saisissant pas que le petit homme bonimenteur, imitait comme il le pouvait son grand modèle politique, le général De Gaulle, dans le seul registre à sa portée : celui de la tromperie.
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Bernard Antony : Hervé Mariton, son concurrent à l’investiture de « Les Républicains », l’a traité de parjure. Nicolas Sarkozy a expliqué qu’il avait bien le droit de changer d’avis et donc de ne pas défendre une position qui n’est plus la sienne. Mais n’est-ce pas plutôt parce que « la politique, c’est du marketing », comme le croit et le dit Louis Aliot ? Nicolas Sarkozy a donc simplement changé de marché. Il a probablement estimé que, dans « Les Républicains », les bons jeunes gens de Sens Commun issus de la Manif Pour Tous ne seraient pas d’une aussi bonne rentabilité électorale et surtout médiatique que le « lobby gay ». Il préfère donc faire son marché auprès de celui-ci sous la houlette de l’homocrate Jean-Luc Romero par ailleurs prosélyte de l’euthanasie, de la GPA et bien sûr de l’idéologie du genre que déjà « le Républicain » Luc Châtel commençait à vouloir imposer dans l’Éducation Nationale quand il en était ministre dans le gouvernement Fillon.
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Bernard Antony : La vérité, c’est que Nicolas Sarkozy n’a jamais opposé de résistance sincère et durable à l’instauration des lois de désintégration de la personne, de la famille, de la société. Or le refus de l’écologie humaine fondée sur le respect de la vie innocente, l’imposition totalitaire des lois de culture de mort, c’est très exactement ce qui constitue le degré le plus élevé du racisme, le racisme anti-humain. Nous nous devions de relever que Nicolas Sarkozy n’est pas l’homme qu’il faut pour défendre la valeur fondamentale de la vie sans laquelle la vie de la France ne saurait durer. Le titre de son livre est un mensonge, conclut Bernard Antony (voir lien en bas de page).
Michel Garroté
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https://francais.rt.com/opinions/14468-phillippe-villiers-sarkozy-chien-creve
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http://www.lagrif.fr/communiques/actualites/515-sarkozy-sous-l-enfumage-de-la-france-pour-la-vie-la-culture-de-mort
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Un commentaire

  1. Posté par Sancenay le

    Rien, ce livre est un non évènement.Je ne fais pas de “com” pour une ambulance.

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