« C'est le propre des hypocrites de parler, ruser et se contredire avec tant d'imagination » disait Théophraste Renaudot
Myriam El Khomri semble être une parfaite illustration de cet aphorisme. Le samedi 9 janvier dernier, notre ministre du Travail expliquait ainsi sur France Inter que la hausse de la croissance attendue pour 2016 serait faible, de l’ordre de 1,5 %, ce qui, selon elle, serait insuffisant pour faire reculer le chômage. Il y a chaque année entre 800 000 et 850 000 entrées sur le marché du travail pour environ 700 000 départs à la retraite, rappelait elle. Or sur l’année 2015, si les services ont gagné 75 000 postes et l'intérim 49 200, les usines ont en revanche détruit 41 400 emplois et le bâtiment 45 200. Soit un solde négatif compris entre 60 000 et 100 000 emplois. Une tendance lourde qui devrait perdurer, voire s’aggraver, en 2016.
Des propos en totale contradiction avec les déclarations du Premier ministre quelques jours avant
Mercredi avant dernier, sur BFMTV, Manuel Valls n’avait il pas affirmé qu’il « croyait » à la baisse du chômage. « 2016 doit être l'année qui poursuit le travail contre le chômage, a t il déclaré. Avec la situation économique que nous avons, même s'il faut faire attention au contexte, tout ce que nous faisons, oui, ça créera plus d'emplois », a martelé le Premier ministre. Apparemment, Myriam El Khomri ignorait ces déclarations.
Deux jours plus tard, sur Europe 1, revirement total de la ministre…
Sans doute, sommée par son patron de retourner au charbon, Mme El Khomri nous explique alors qu’on l’avait mal comprise, et que la courbe du chômage s’inverserait bien, en 2016. « Le chômage des jeunes a diminué de 25 000 sur la dernière année, affirme t elle et donc la politique que nous menons produit des résultats », affirme t elle avec aplomb. Et la ministre de bien préciser que nous sommes dans une « phase de stabilisation ». Elle en rajoute en déclarant « compter sur la réforme du code du travail » prévu en mars, ainsi que sur le « plan d'urgence » annoncé par François Hollande.
Mme El Khomri n’en est pas à sa première bourde
Le 5 novembre dernier, devant un Jean Jacques Bourdin goguenard, la ministre du Travail avait avoué ignorer le nombre de renouvellements possibles d’un CDD. Dans la perspective d’un remaniement gouvernemental, Myriam El Khomri n’est peut être pas le moindre des boulets dont Hollande souhaiterait se défaire.
Si j’ai bien compris l’article, c’est surtout Valls qu’il faut critiquer pour hypocrisie (et El Khomri pour obéissance aux ordres).
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Cette tactique d’embellir le futur est également démontrée dans le privé. Prenez les budgets de ventes. Ils sont à 90 % irréalisables mais on fera tout pour assurer que l’on y arrivera. A la fin de l’année on est en manque de liquidités si l’on a admis la justesse du budget ce qui peut naturellement causer la faillite de l’entreprise. En fait on a gagné une année et on essaye de repositiver pour l’année suivante. C’est une tactique pour les nuls et en politique ils ne manquent pas.
elle a dit à la télé que “chaque année il y a 700 000 personnes qui partent à la retraite et 850 000 nouvelles personnes qui arrivent sur le marché du travail” – donc chaque année il y a 150 000 personnes de trop comment voulez-vous réduire le chômage dans ces conditions, d’autant plus que chaque jour de nouvelles machines et robots font le travail des humains – exemple: le bancomat ou l’@banking prennent le travail des employés de banque aux guichets – les self service prennent le travail des vendeuses et maintenant le petit scanner va prendre le travail des caissières – où voulez-vous encore trouver du travail? et maintenant cette vague de chercheurs de vie meilleure qui tous cherchent du travail ???
500 000 faux emplois, des stages à rendement de 0,35, financés par l’argent des contribuables pour faire réélire Hollande, voilà l’arnaque qui permettrait aux sagouins socialistes de truquer les chiffres. Quel pays !