Air France : Quand les islamistes noyautent des syndicats

post_thumb_default

 

Radicalisation. Une enquête du journal Marianne révèle la complaisance de certains syndicats d’Air France envers le radicalisme musulman.

C’est une descente des forces de l’ordre qui a jeté une lumière crue sur les dérives communautaristes au sein de Servair, filiale d’Air France spécialisée dans la restauration et la logistique pour le secteur aérien. Le 19 novembre, six jours après les attentats de Paris, la gendarmerie des transports aériens et la police aux frontières ont fouillé 4.000 casiers dans le vestiaire de l’entreprise, à l’aéroport Charles-de-Gaulle.

Au final, « quelques lectures religieuses de propagande avancée ont été retrouvées », selon le préfet délégué aux aéroports de Roissy et du Bourget, Philippe Riffaut. Mais ce qui inquiète une partie des employés de Servair, et notamment des musulmans qui subissent la pression de coreligionnaires extrémistes, ce sont plutôt les dérives au quotidien.

Comme ces manutentionnaires qui refusent de toucher à des caisses contenant de l’alcool ou ces salariés dans les bureaux de fret qui s’opposent aux commandes de vin. Des dérives souvent favorisées par un noyautage des syndicats par des intégristes religieux, comme le révèle une enquête de Marianne, en kiosques vendredi 8 janvier.

« La radicalisation des musulmans pratiquant un islam rigoriste date de la fin des années 2000 avec la montée du communautarisme au sein même des syndicats », explique Jean-Claude Chapon, délégué syndicat central CFDT chez Servair. Il dénonce une direction qui « fait la sourde oreille », en rapportant cette anecdote : « Au début des années 2000, la salle de sport servait de salle de prière. Elle n’a rien trouvé de mieux que de la fermer. »

Plus récemment, en 2011, sous la pression d’un responsable du comité d’entreprise (CE) d’Air France,la viande servie à la cantine du personnel au sol de la compagnie est devenue exclusivement halal. « L’épisode a été très ponctuel, cela a duré quelques semaines, le temps que cela remonte jusqu’à nous », précise Patricia Chambaudrie-Bercy, responsable diversité d’Air France.

Le responsable syndical à l’origine de l’affaire était encarté à la CGT, syndicat déjà pointé du doigt pour avoir compté des intégristes parmi ses membres. « Ce clientélisme étant contraire à l’éthique de la CGT, nous avons carrément, en 2013, suspendu sa section et relevé tous ses responsables de leurs mandats », affirme Mehdi Kemoune, actuel secrétaire général adjoint de la CGT Air France.

Désormais, c’est Force ouvrière (FO) qui est accusée au sein de la CGT d’accueillir les radicaux excommuniés ailleurs. Christophe Malloggi, secrétaire général FO à Air France, s’en défend : « La CGT a joué à un jeu dangereux en portant des revendications ultracommunautaires par souci de plaire, avec des erreurs de casting. Cela n’a pas sa place chez nous. Nous restons laïques. »

Si certains syndicats ont fermé les yeux sur ce genre de situation, c’est pour ne pas se priver d’adhésions et de votes aux élections professionnelles. D’autant que depuis la loi sur la représentativité de 2008, les syndicats doivent dépasser la barre des 10% dans les entreprises pour faire partie des négociations. Un appât du gain auxquels certains ont cédé, renforçant le risque d’enracinement de l’islamisme ordinaire.

Source

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Un commentaire

  1. Posté par Marie-France Oberson le

    Philippe de Villiers avait dénoncé cette affaire il y a belle lurette… Tout le monde lui a rit au nez.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.