Salah Abdeslam a failli être arrêté 2 jours après les attentats de Paris. C'est ce que révèle Koen Geens, le ministre de la Justice, lors d'un entretien enregistré pour la chaîne de télévision VTM.
Le ministre de la Justice, Koen Geens a été interviewé par la chaîne de télévision VTM sur le déroulement de l'enquête sur les attentats de Paris. Selon nos collègues du Het Laatste Nieuws, lors de cette interview exclusive, Koen Geens "révèle que l'ennemi public numéro 1 se trouvait vraisemblablement dans une habitation de Molenbeek, 2 jours après les attentats de Paris". Et que"sa position était connue par les services de renseignements" la nuit du dimanche 15 au lundi 16 novembre.
Manquement dans la loi
Mais pourquoi la police n'a-t-elle rien fait? Elle n'a pas pu intervenir puisque les perquisitions sont interdites en Belgique selon le Code Pénal entre 23h et 5h du matin. Il existe cependant quelques exceptions à cette loi, notamment lors de flagrant délit ou en cas d'incendie...Mais rien n'est mentionné en cas de terrorisme. Cette loi en vigueur depuis 1967 aurait donc représenté un sérieux obstacle à la traque de l'ennemi public numéro un.
La police n'est donc intervenue qu'à 17 heures le lundi, après avoir obtenu un mandat de perquisition. Ce qui aurait largement laissé le temps à Salah Abdeslam de quitter les lieux s'il s'y trouvait.
Un changement de loi est donc prochainement prévu à ce sujet. Les perquisitions seront autorisées à tout moment, à condition qu'il s'agisse de terrorisme. Cet entretien exclusif sera diffusé ce soir dans l'émission Farouk sur la chaîne de télévision flamande VTM.
Et vous, qu'en pensez vous ?