Selon nos sources au ministère de l'Intérieur, la hausse de la mobilisation bénéficierait à Marine Le Pen et à sa nièce avec plus de 40% respectivement dans le Nord-Pas-De-Calais-Picardie et la région PACA.
En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, la tête de liste FN Florian Philippot atteindrait les 34% devançant ainsi Les Républicains de Philippe Richert avec 26%.
Si l'on considère les estimations relatives à la Bourgogne-Franche-Comté, à la Normandieet au Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, pas moins de six régions sur treize verraient donc le Front National en tête lors de ce premier tour.
En Île-de-France, Valérie Pécresse (Les Républicains) serait en tête avec 28% talonnée par le candidat FN à 27%. Le candidat socialiste, Claude Bartolone n'atteindrait lui que 24%
Pour l'instant, la gauche ne serait en tête qu'en Bretagne, où Jean-Yves Le Drian aurait obtenu 34,7%, et en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes avec les 31,5% d'Alain Rousset.
L'extrême droite réaliserait donc, au niveau national, un score oscillant entre 27,2 et 30,8% lors de ce premier tour des élections régionales. Les listes de droite et du centre totaliseraient 27,2% tandis que les socialistes et leurs alliés radicaux s'établiraient autour des 22%.
Participation en hausse par rapport aux régionales de 2010
Encore sous le choc des attentats de Paris, les Français votaient ce dimanche pour les élections régionales, dernier test avant la présidentielle en 2017, qui devraient confirmer une inexorable poussée de l'extrême droite, en position de sceller un succès historique selon les premières estimations.
À 17 heures, le taux de participation s'élevait à 43,01% en métropole pour le premier tour des régionales. Ce chiffre fourni par le ministère de l'Intérieur est légèrement supérieur à celui de 39,29% relevé à la même heure en 2010, alors que la France comptait 22 régions.
À 12h00, la participation était comparable à celle observée à la même heure en 2010, à 16,27% contre 16,07%.
La participation apparaît en revanche plus faible qu'en 2004. Elle s'était alors élevée à 18,48% à la mi-journée et à 49,66% en fin d'après-midi.
Hollande avait voté, en silence
Le président François Hollande a voté en début de matinée à Tulle, ville du centre de la France dont il a longtemps été maire.
Contrairement à son habitude, le chef de l'Etat, qui avait appelé mercredi les 44,6 millions d'électeurs à participer au scrutin, n'a fait aucune déclaration. Trois semaines après les pires attentats jamais commis en France le scrutin se déroule sous "état d'urgence", avec des mesures de sécurité renforcées autour des bureaux de vote, notamment dans la capitale, où policiers armés et militaires patrouillent les rues.
Je vote blanc, c'est tous des enfoirés
Après des percées spectaculaires l'an dernier aux municipales et aux européennes, le parti d'extrême droite Front national (FN) apparaît en mesure d'emporter au moins deux régions, voire trois, sur 13 au total, du jamais vu. Sa présidente, Marine Le Pen, part grande favorite dans le Nord (Nord-Pas-de-Calais-Picardie), où elle se présente. Sa nièce Marion Maréchal-Le Pen est aussi en pole position dans le Sud, en Provence Alpes-Côte d'Azur. Plus d'un électeur sur deux s'était abstenu lors des régionales de 2010 et les appels à la "mobilisation générale" se sont multipliés, dans les médias, les milieux économiques ou les syndicats, pour convaincre les Français de faire barrage au FN.
"Je vote blanc, c'est tous des enfoirés", confiait dimanche matin à l'AFP Monique Brossier, 66 ans, une habituée du bar "A la bonne bière", l'un des cibles des attentats du 13 novembre.
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