Vendredi soir, au beau milieu d'une rencontre de football France-Allemagne, les Parisiens ont été rattrapés par la réalité de la guerre contre l'islamisme. Trois équipes différentes ont ouvert le feu dans différents lieux de la capitale avant d'actionner leurs ceintures explosives. La salle de concert du Bataclan est le principal foyer de victimes alors que les 1'500 spectateurs seront massacrés puis pris en otage pendant deux heures avant l'assaut des forces spéciales de la police. Sur l'ensemble des sites, 129 personnes sont mortes et 352 sont hospitalisées, dont 99 encore en "urgence absolue" aujourd'hui.
Les élites du régime ont soudainement pris conscience de leur vulnérabilité, au premier rang desquelles M. Hollande soudainement exfiltré du Stade de France sous bonne garde de ses services de sécurité. En ce sens, la première intervention du chef de l’État français peu avant minuit, la voix tremblante d'émotion, était bien plus authentique que la version policée et maîtrisée qui lui fit place le lendemain matin.
Le soir même des attaques, alors que la plupart des grandes chaînes françaises avaient interrompu leurs programmes pour des flashs spéciaux, France2 continuait à diffuser son débat "Réchauffement climatique: qu'allons-nous devoir sacrifier?" en toute insouciance. Même les meilleurs machines de propagande souffrent parfois d'inertie. Mais les médias se sont repris depuis. On analyse, on décortique, on place du contexte. Dans tous les pays l'opinion est malaxée comme la pâte à pain. En Suisse, il fallait un estomac solide pour assister sur la RTS à la danse du ventre des deux duettistes Jean-Philippe Schaller et Xavier Colin, le premier obnubilé par le futur score de Marine Le Pen aux élections régionales - la seule question importante à ses yeux - et le second récitant sans ciller l'homélie consacrée du Padamalgam.
Le drame suit désormais sa logique standardisée: nouveau logo, un nouveau slogan Pray for Paris, nouveau hashtag. Les journalistes sont invités à dénicher de nouveaux héros et de nouvelles initiatives citoyennes plutôt que de s'attarder sur les faiblesses de la sécurité intérieure et les errements géostratégiques de leurs gouvernements successifs. Pourtant, si l'impulsion est toujours la même, quelque chose s'est brisé. Le moteur tourne à vide. Exemple marquant, il n'y aura pas de rassemblement solennel façon Je Suis Charlie. D'une part, le danger est encore omniprésent, une manifestation étant l'endroit rêvé pour quelques nouvelles explosions de kamikazes dont certains courent certainement dans la nature ; d'autre part, la solidarité avec Charlie Hebdo s'expliquait par la volonté de s'associer avec une minorité menacée, les caricaturistes de presse. Cette fois-ci l'ensemble de la population française est visé. Une manifestation de solidarité serait donc vide de sens. On ne peut pas afficher de solidarité avec soi-même.
La légende du loup solitaire radicalisé - ou d'une meute, nous ne sommes plus à un oxymore près - ne tient plus. La France a bien eu affaire à une opération militaire professionnelle: un massacre organisé par des kamikazes équipés de bombes, d'armes de guerre et de gilets pare-balles, regroupés en équipes, suivant un timing défini; le tout dans la capitale d'un pays sûr de lui, confiant dans ses services de sécurité et surveillé au travers d'un plan Vigipirate en alerte maximum.
La vérité qui se fait jour peu à peu n'a rien de reluisant. Le passeport syrien d'un des kamikazes, retrouvé sur les lieux du massacre à deux pas de son propriétaire, a été enregistré à Lesbos en Grèce le 3 octobre de cette année. Tout porte à croire qu'une partie de l'équipe terroriste est venue en Europe au travers des flots de migrants. Ce n'est pas la première fois. En septembre, l'Etat Islamique revendiquait déjà 4'000 terroristes infiltrés dans toute l'Union Européenne...
Les Français aiment croire aux histoires que leurs racontent leurs médias, mais cette fois il y a trop de témoins pour livrer une vérité officielle. Des dizaines de familles sont endeuillées par les morts, certains égorgés. 99 personnes grièvement blessées donneront autant de vies à rebâtir après des mois de convalescence et de rééducation. D'innombrables individus directement impliqués mais physiquement indemnes resteront marqués par les horreurs dont ils ont été témoin cette nuit-à. Toute la population parisienne a été durablement traumatisée.
En quelques heures abominables la France a perdu une certaine forme d'insouciance, probablement pour toujours. Elle a compris que la menace islamique pèse directement sur elle. Le combat ne se déroule pas que dans les terres lointaines du Mali, sur les pistes poussiéreuses d'Afghanistan ou au sein des états-majors planifiant les prochains bombardements sur la Syrie ; elle se joue en Europe, au sein de ses banlieues, de ses populations immigrées, des convertis à l'islam, des prédicateurs et des fanatiques, et des flots continus de pseudo-réfugiés syriens.
Bien sûr, les services gouvernementaux ne cessaient de mettre en garde contre une "attaque d'envergure", mais eux-mêmes n'imaginaient pas une offensive d'une telle ampleur. Et le peuple français se figurait peut-être qu'il serait sauvé in extremis par une nouvelle intervention miraculeuse dans le style de celle qui empêcha le massacre du Thalys.
Les Français ont compris que leur sécurité était une illusion. Les Suisses le croient-ils encore?
Que se passera-t-il pendant la COP21? Aura-t-elle seulement lieu comme prévu? Et l'Euro 2016 de football?
Électoralement, Marine Le Pen pourrait en profiter, c'est indéniable. Mais cela devrait surtout être le cadet des soucis d'une société menacée. Car les Français - et le reste des Européens - ont aussi compris, quelque part, que ces attentats ne seront pas les derniers.
Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, 15 novembre 2015
Les clowns sont là pour nous faire rire, pour nous amuser, les “nôtres” ne nous font pas rire et ont sur les mains le sang des victimes de leur incompétence
Que se passera-t-il pendant la COP21? Aura-t-elle seulement lieu comme prévu? Et l’Euro 2016 de football?
Et pendant les fêtes de fin d’année !
Bien vus ! Je pense que personne n’est en sécurité depuis le 11 septembre 2001. Nul part ou peut être encore en Amérique latine mais il y a la bas une autre forme de violence. Cartel, bidonville, gangs… Les mosquées commencent à fleurir aussi mais dans des pays profondément catholiques c’est plus difficile. Aussi le sud américain ne se laisse pas marcher dessus comme les occidentaux abrutis par des émissions debiles et des matchs de foot qui ne servent à rien sinon à calmer les peuples pour qu’ils soient plus productif lundi matin au boulot. Personne n’est en sécurité aujourd’hui. Pas même chez nous en Suisse par la faute de Sommaruga la traîtresse qu’il faudra exécuter le moment venu comme Ceauscescu l’a été. Israël France, 10 à 0… Non, non c’est pas un match de foot pour abrutir les gens c’est le score de la souffrance entre ce que vis Israël tant critiqué par les gaulois et la souffrance encore inexistante que vont connaître nos amis français. Orban construit un mur, les polonais refusent d’en prendre et Hollande le charismatique balance 2 ou 3 bombes sur des pseudos camps de terroristes d’où sont partis des messages de revendication. Mais mon pauvre type, il y a plus de terroristes bien installés et payé par les impôts de ton peuple chez toi qu’en Syrie… À ton âge Hollande, ton devoir est de savoir ces choses là ! Incompétent imbéciles naif, t’es un vrai clown et ton peuple va morfler à cause de toi. Faut dire qu’en France y a pas grand choix dans le cirque de clowns à part Marine Le Pen. Tous les partis politiques ont repris en cœur ce qu’elle dit depuis des années. Virer les imams radicaux, retirer la nationalité, fermer les frontières tout ça ce sont les paroles de Marine qui sont reprises à leur avantage par le margoulin Sarko et Valls le beau parleur qui pisse pas loin… Quel bande de clowns vous avez là !