Vendredi soir à Paris, une nouvelle étape a été franchie : on ne cible plus une profession, un acte (caricaturiste), une communauté (juive), non, on commet des meurtres de masse, là où se presse naturellement la foule : une salle de spectacle, un match de football. Le signal est clair : on monte d’un degré dans l’ampleur de l’attaque, et d’ailleurs le nombre de morts est multiplié par dix, par rapport aux attentats de janvier. Alors, terrorisme ou « actes de guerre » ? Franchement, peu importe la nomenclature. Ce qui compte, c’est l’élévation d’un degré dans la conception des attentats, les moyens mis en œuvre, la logistique, la coordination, les transmissions. Le France a affaire à une série d’attaques stratégiquement pensées, avec des buts très clairs. Paniquer la population n’est pas le moindre d’entre eux.
Seulement voilà. Il se trouve que la France est un grand pays, et une grande nation. Dans les moments difficiles, ceux où le corps du pays se retrouve meurtri, déchiré, nos voisins ont maintes fois montré, dans l’Histoire, qu’ils savaient faire front. Il y eut, vendredi soir, 129 morts. Il y en eut, entre 1914 et 1918, une moyenne de mille par jour pendant quatre ans, plusieurs milliers lors de pics d’horreur, comme l’offensive sanglante et finalement inutile de Nivelle, au Chemin des Dames. Il y eut la Seconde Guerre mondiale, six semaines d’absolu cauchemar entre le 10 mai et le 22 juin 1040, puis quatre années d’Occupation, les fusillés, les déportés, puis l’Epuration, puis deux guerres coloniales, l’Indochine et l’Algérie. Lors de ce dernier conflit, sur la fin, au moment des attentats de l’OAS, la peur, la mort, étaient partout. Oui, nos amis français savent que signifie la souffrance, le sang, le sacrifice. Et font preuve, depuis vendredi soir, comme en janvier dernier, d’une remarquable tenue dans l’adversité.
Et la Suisse ? Sommes-nous exposés ? Nous ne sommes certes pas impliqués, comme la France, dans l’affaire syrienne. Mais notre type de société, fondé sur un Etat de droit, le respect mutuel, la cohabitation des différentes communautés et religions, est, dans les grandes lignes, le même que celui de la France. Rien ne nous garantit que nous ne pourrions pas, nous aussi, un jour, devenir des cibles. Face à cette éventualité, il appartient à nos pouvoirs publics d’entreprendre toutes choses pour réduire le risque au maximum. Pierre Maudet, hier dans notre émission spéciale, a tenu un discours compétent et responsable. Oui, « l’image de l’ennemi » (comme on me le disait toujours, naguère, dans mes 500 jours d’armée) a totalement changé. Oui, les efforts d’adaptation de toutes nos forces de sécurité, coordonnées, doivent s’adapter, plus vite encore, mieux encore, à cette nouvelle adversité. Non, la guerre de demain ne viendra pas d’une invasion de régiments de chars sur le Plateau, par l’entrée nord-est de Saint-Gall. Oui, elle surviendra autrement, de façon perverse, imprévisible, sporadique, comme seule une guérilla peut en avoir le secret.
A cela s’ajoute le risque d’un ennemi de l’intérieur. Même si nous ne sommes ni dans les banlieues françaises, ni dans le communautarisme belge ou anglo-saxon. Face à ces menaces, il est très clair que les autorités suisses doivent disposer des moyens de leur action. La loi sur le renseignement, acceptée par le Parlement mais attaquée en référendum, constitue le socle minimum de ces moyens. Si les « services » d’un pays ne peuvent même pas procéder par écoutes téléphoniques lorsqu’il y a soupçon d’actes terroristes, alors autant fermer la boutique tout de suite. J’ai connu l’affaire des fiches, je l’ai vécue au début de mes années comme correspondant au Palais fédéral, je veux bien qu’elle ait constitué un traumatisme pour certains, mais là, la loi sur le renseignement n’a strictement rien à voir, elle doit impérativement être acceptée en votation.
Reste la frontière. La revoilà ! Cette frontière que des rêveurs, des mondialistes, des utopistes globalisants ont tout fait pour abolir, voilà qu’elle resurgit naturellement, s’impose comme élément de protection de notre communauté nationale. Oui, il faut rétablir et renforcer les contrôles aux frontières, il faut le faire avec la plus grande rigueur. C’est l’un des éléments essentiels de notre dispositif de sécurité. Tout cela, il va falloir l’entreprendre sur une longue durée. Les dangers qui nous guettent ne vont pas s’évaporer par miracle à l’issue des douze jours d’état d’urgence de M. Hollande. Ils pèsent sur nous pour des mois, des années, que sais-je ? En termes de sécurité nationale, nous devons nous montrer fermes, unis, déterminés. Dans nos appréciations des événements, regardons les faits, le terrain tel qu’il est, n’écoutons pas trop les paroles.
Pascal Décaillet, Sur le Vif, 15 novembre 2015
Le message de M. Maudet passe très bien car il reconnaît l’existence d’un problème. Dans les faits, Genève a inventé un prototype d'”Hubérisation” de la sécurité que le gouvernement ne veut plus prendre à sa charge. Le message est clair, nous n’avons plus les moyens de nous payer des gardes frontières. En revanche, faire venir de la mains d’oeuvre étrangère pour donner des soins à tout va, là il n’y a pas de problèmes. Si vous voulez d’un système de ce type, vous mettez en place un système d’impôt pour la santé proportionnel au revenu similaire au UK, on verra si les classes dont la capacité contributive est élevée seront d’accord de continuer à faire sans les frontières. Aujourd’hui, la droite libérale est pro Schengen qui veut faire des coupes dans les dépenses en formation notamment. Notre société doit faire venir supporter les coûts de la libre circulation sur ces classes et nous verrons que le discours changera rapidement. Il est trop facile de faire diviser les coûts et de concentrer les bénéfices sur une petite part de la population.
http://www.rts.ch/play/tv/mise-au-point/video/emission-speciale-attentats-a-paris?id=7256498
Les attentats d’Alger qui ont fait des centaines de morts et blessés (Otomatic, Milk-Bar, Cafeteria) étaient-ils le fait du FLN ou de l’OAS ? Ma mémoire est mauvaise, à moins qu’elle ne soit sélective.
Non seulement il faut fermer les frontières immédiatement, mais ils faut surtout ne plus laisser entrer les envahisseurs qui ne sont pas des réfugiés selon la Convention de Genève. Mais j’ai mes doutes, si notre CF SS ne comprend vraiment pas l’enjeu.
Vous avez sûrement vu Hollande déclarer à 0 heures le 14 novembre avec fermeté, que suite aux attentats il fermerait les frontières. Et le lendemain plus de fermeture de frontières…qui le lui a interdit? Moi, je vais vous répondre, celui qui lui a interdit de fermer les frontières françaises, travaille pour l’oligarchie mondialiste, mais vous ne saurez pas qui il est, car, lui ne passe pas à la télé!
Ne pas renommer Sommaruga est très insuffisant pour se défendre contre le “jihad” musulman. Il faut mobiliser l’armée, fermer nos frontières, encourager les musulmans à émigrer dans un pays musulman et interner les autres. Il faut le faire maintenant. Dans une année ce sera trop tard; entre temps cette guerre que nous mène l’islam va se généraliser et alors on pourra dire des Suisses comme des Français “Ils n’ont pas réagit correctement et ils ont ce qu’ils méritent”.
Rétablir les frontières et laissez passer tout le monde sauf les terroristes……ça fait en Suisse encore beaucoup de monde ces prochaines années.
Il est vital que des gens comme S. Sommaruga soient écartés du pouvoir et de la politique en général. Aux citoyens de voter avec lucidité.
@ Kevin: Excellent! La France est comme le Titanic et l’orchestre Europe continue à jouer…. 🙁
Voici un exemple de ver nuisible à la pomme helvétique bien connu :
http://www.sept.info/nicolas-blancho-lapologie-djihad-leve-limpot-musulman/
Et que penser des frères Tariq et Hani Ramadan ? On ne les entend pas trop ces temps-ci, comme par hasard.
Nos politiques cherchent à relativiser Yves Rossier va même jusqu’à dire qu’une sortie de Schengen entrainerait un risque accru par un arrêt des renseignements avec les membres de la zone. Il faut ici relever l’aberration du Sécrétaire d’Etat, puisque le directeur d’Europol est en anglais qui n’est pas un pays membre de Schengen. Il voudrait nous faire croire qu’une sortie de Schengen exclurait la Suisse d’Interpol, juste ridicule. Désolé mais si la surveillance des frontières à un coût, la suppression des frontières à amener des coûts cachés en particulier au niveau de santé et de la sécurité publique qui a été transférée en partie sur le privé.
Vivement le 09 décembre…que Simonetta fasse ses valises et qu’elle laisse la place.
Car depuis ce vendredi 13 , la messe est dite.
Tout le monde l’a bien compris.
Il est du devoir et de l’urgence de Berne , de procéder à un contrôle de nos frontières , de scanner les nouveaux arrivants , d’envisager rapidement à nettoyer notre territoire de tout ceux qui ne sont pas en ligne avec notre démocratie ainsi que le nombre des clandestins qui peuplent nos villes…
A Genève cela devient juste du délire…
Juncker tient des propos hallucinants et la France est en train de sombrer tel le Titanic..
@ Nicolas: quelle bonne idée! Si on pouvait la laisser là-bas, au milieu de ses chances à elle. Elle baignerait dans le bonheur, n’est-ce pas ?
@ Gabriel Kolly: le ver est déjà dans la pomme, il est à la tête de notre gouvernement, dans les médias et dans les institutions et agit sournoisement afin de s’assurer que la volonté populaire n’est pas respectée et qu’un nombre maximum d’étrangers hostiles s’installe chez nous à nos frais.
Surtout, surtout, virer sommaruga au plus vite !!!
Et surtout, surtout, une fois les frontières rétablies, empêcher cette truffe de Sommaruga de rentrer de Bruxelles ou de Malte ou d’où qu’elle se pavane et distribue ses baisers nauséabonds au lieu d’exercer le mandat qui lui a été si stupidement confié. Dans le pire des cas elle ne pourra qu’être avantageusement remplacée.
Monsieur Décaillet,
Vous avez raison et Maudet aussi. Nous avons des progrès à réaliser dans la coordination de nos moyens de prévention et d’intervention. Lorsque Maudet dit que l’image de l’ennemi a changé c’est une évidence mais ce qui n’est peut-être pas réellement admis en raison de la bienpensance générale de nos élites c’est que le vers est peut-être déjà dans la pomme !