Face au logiciel antipollution truqué de Volkswagen l'Office Fédéral des Routes (Ofrou) ne sait comment réagir. Un reportage de la RTS du 29 septembre résume fort bien ces atermoiements:
Le particulier propriétaire d'une voiture au moteur trafiqué par Volkswagen peut-il continuer à rouler avec en Suisse? Peut-il la revendre sur le marché de l'occasion? Le flottement s'installe ; les communiqués contradictoires se succèdent.
- Vendredi 25 septembre, 19h00: "L'Office Fédéral des Routes prépare des mesures pour retirer l'autorisation [de circulation] des véhicules concernés, à titre de précaution (...) Cette mesure ne concerne pas les véhicules déjà en circulation.
- Samedi 26 septembre, 14h41: "L'Office Fédéral des Routes supprime provisoirement l'autorisation [de circulation] des véhicules des marques Audi, Seat, Skoda, et Volkswagen des années 2009 à 2014, version Euro 5. (...) Les véhicules neufs comme d'occasion sont concernés.
- Lundi 28 septembre, 19h38: "Les véhicules suisses d'occasion et tous les véhicules déjà immatriculés en Suisse (...) peuvent continuer de circuler ou être mis en vente sur le marché de l'occasion.
Guido Bielmann, porte-parole de l'Office Fédéral des Routes et visiblement mal à l'aise à l'antenne, tente une explication qui fleure bon la langue de bois:
Il y avait de la pression de partout alors l'Office Fédéral des Routes [a] pris la décision et maintenant on est sur le bon chemin. (...) C'était une évolution de la solution du problème alors maintenant on est dans un état correct...
Pour le grand public, ces hésitations bureaucratiques sont sans doute distrayantes, mais pour les propriétaires des véhicules concernés, elles ont été dramatiques. Quel week-end ont-ils du passer avec une voiture dont la valeur marchande a soudainement été réduite à zéro par décision administrative! De samedi à lundi, ils ne pouvaient plus ni rouler avec leur véhicule ni le revendre. Il ne leur restait plus guère qu'à louer une dépanneuse pour l'emmener à la casse...
Même aujourd'hui, les dégâts financiers restent très concrets. Le moindre acheteur sera méfiant et on le serait à moins. Acquérir un véhicule d'occasion Volkswagen Euro 5 représente un risque réel - non vis-à-vis de son éventuel niveau de pollution, mais à cause de décisions arbitraires que l'Ofrou peut sortir de sa poche du jour au lendemain.
Quelle mouche a piqué le département fédéral? L'explication d'une "pression venue de partout" ne tient pas une seconde. Aucun pays au monde n'est allé aussi loin que réclamer l'interdiction de circuler des véhicules incriminés. Sur ce dossier, la Suisse s'est au contraire fait remarquer dans plusieurs médias internationaux par l'extrémisme de son administration.
De même, sans minimiser les manipulations malhonnêtes de Volkswagen, la pollution engendrée par les véhicules trafiqués n'a rien d'abominable. Le trucage des tests antipollution a duré des années sans que personne ne se rende compte de quoi que ce soit. Lorsqu'un particulier suisse porte plainte hier contre la marque et que ses avocats lui suggèrent d'invoquer carrément l'homicide au nom de la "santé publique", le sommet de l'hystérie est définitivement atteint. On attendra avec impatience la démonstration expliquant de façon irréfutable que la pollution excessive sortie du pot d'échappement d'une Volkswagen aura tué quelqu'un...
Les réactions excessives sont monnaie courante, mais on attend une meilleure tenue des administrations publiques. Si l'Ofrou s'est fait remarquer de si piètre manière, c'est selon moi parce qu'il est bourré de fonctionnaires politiquement engagés. Travaillant habituellement contre la mobilité individuelle - pensons à son enthousiasme face à Via Sicura, un délire législatif où un délit de chauffard est plus grave qu’un homicide par négligence - ces gens-là ont vu l'opportunité de porter un coup terrible à des milliers de propriétaires de véhicule sous couvert de la meilleure excuse du moment, la lutte contre la pollution.
Depuis le sommet de leur tour d'ivoire, ils ont donc décrété que tous les véhicules Audi, Seat, Skoda, et Volkswagen des années 2009 à 2014 version Euro 5 devaient rester au garage, même si ces modèles roulaient normalement la veille, même si pas un seul de ces bureaucrates ne saurait distinguer un diesel trafiqué d'un diesel normal, même si les malheureux propriétaires de ces voitures ne sont pour rien dans ce qui leur arrive.
Et puis, avec le week-end, quelque chef haut placé a réfléchi un peu (peut-être Mme Leuthard?) et s'est rappelé que ces véhicules étaient nombreux en Suisse - 126'000 en tout. Donc autant de propriétaires. Autant de familles. Autant d'électeurs, en fait.
Et que nous étions à moins de trois semaines des élections fédérales.
Alors, le rétropédalage a eu lieu, accouchant d'une nouvelle directive tardive le lundi soir.
Je ne peux prouver cette hypothèse, bien sûr, mais elle me paraît plus plausible que toute autre explication entendue jusqu'à aujourd'hui. Beaucoup de conducteurs ont eu chaud: si le scandale avait éclaté à un autre moment, il n'est pas certain qu'ils auraient bénéficié de cet étonnant revirement des fonctionnaires de l'Ofrou. Nul ne sait non plus ce qu'ils choisiront de faire, finalement, une fois les échéances électorales derrière nous.
Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs,ch, 2 octobre 2015
Est-il possible que nos dirigeants aient un minimum de bon sens ?
Une de ces voiture pollue certainement beaucoup moins qu’une voiture d’il y a 5 ou 10 ans qui a le droit de rouler.
Ensuite, polluer ce n’est pas rejeter du CO2 qui n’a influence que sur les taxes mais pas sur le climat. (voir http://www.pensee-unique.fr/table.html).
Après avoir encensé le diesel parce qu’il émettait moins de CO2, nos génies ont oublié qu’il émettait du NOx qui, lui est toxique.
Ensuite, toutes les voitures émettent beaucoup plus de gaz divers que n’en révèlent les tests normalisés, mais on s’en moque.
Des test en “situation réelle” ont démontrés que les moteurs diesels montés sur les VW avaient de très bonnes performances, bien supérieures à d’autres voitures testées.
L’Ofrou ratisse large pour se faire des amis dans l’économie avec Via Sicura, On ne sait jamais avec toutes leurs hérésies, il pourraient être l’objet d’une purge. Donc les fonctionnaires fraient avec l’économie privée dans l’espoir d’y trouver une planche de salut. Pour preuve les assurances qui couvraient déjà partiellement la faute grave. A ce sujet, il s’agit aussi de se couvrir indirectement contre les faux témoignages et avec des Balkaniques, par exemple, lors d’un accident ce n’est pas une sinécure. Grâce aux dispositions juridiques de Via Sicura, cette couverture ne correspond à quasiment plus rien. Et tant que vous ne réagissez pas l’assurance continuera de vous scalper comme s’il n’en était rien. Une couverture inutile c’est très lucratif ! Mais à l’Ofrou on ne s’inquiète pas pour les assurés, qu’ils paient pour toute ces conneries extrêmistes.
Je trouve quand même étonnant que le scandale qui touche VW n’arrive que maintenant. Je ne crois pas un instant que les différents constructeurs automobiles n’ont pas jeté un oeil aux technologies utilisées par VW depuis 2009. Pourtant, si c’est le cas, alors ils devaient être au courant. Pourquoi n’avoir rien dit avant? A moins bien sûr qu’ils ne soient tous mouillés jusqu’au cou…
J’ajoute qu’étrangement cela survient à la veille de la grande braderie sur le climat. Or, les états unis, jusqu’ici en position de faiblesse sur ce dossier, n’ont un marché que marginal en matière d’autos diesel. De là à penser qu’ils ont gaiment allumé un contre feu pour pouvoir passer la foire climatique tranquille, il n’y a qu’un pas…
Quelle mouche a piqué le département fédéral? Celle qui inocule l’incompétence et l’idéologie au détriment de l’intelligence et du pragmatisme.
Les connivences de l’Ofrou couvrent des véhicules défectueux, ce qui pourrait aussi être le cas de l’accident du PLR Muller. Vous devez savoir qu’il y a des défauts qui persistent en Suisse et qui sont corrigés aux Etat-Unis. Grâce à l’Ofrou ils continuent de faire des morts. Les défectuosités techniques invisibles existent et sont de résultat de défauts de conception ou de matériaux dans des circonstances dynamiques avec des paramètres multiples, donc temporairement uniques parfois difficiles à répéter. En plus les abus de l’informatique, avec des programmes imparfaits et pas terminés. viennent obérer la sécurité comme par exemple dans le cas de l’autocar de Sierre et de bien d’autres, preuves à l’appui. C’est simple, l’informatique voit ses programmes exécutifs et ses dll croître au fur et à mesure des découvertes de problèmes qui ne sont pas toujours, mais de temps en temps, résolus. Vendre un véhicule avec des programmes en gestation comme c’est souvent le cas, c’est comme vendre un véhicule auquel il manque une roue. Et quand la gestion électronique casse le moteur ou vous envoie dans les décors, c’est motus et aux frais de l’ignorant avec le silence complice de l’Ofrou. Puis dans un accès de mauvaise foi et de clientélisme le BPA viendra nous parler d’excès de vitesse, alors qu’il n’en est rien. Avant la vitesse il y a le défaut !
L’Ofrou, n’a rien vu pour les gaz des VW, ce qui démontre une incurie technique de premier plan. S’ils ont besoins d’attendre des explications des constructeurs c’est qu’ils sont inutiles. Elle doit donc être démantelée de toute urgence et fusionner avec le Bureau de la préventions des accidents. Ce qui paraît très logique vu leur complémentarité. Une cure d’amaigrissement bénéfique contre cette inflation de fonctionnaires à bout d’arguments crédibles, qui les conduit à chercher des poux dans les brins de paille alors qu’ils sont dans la poutre. Les feux de jours, les limitations de vitesses imbéciles qui portent à l’inattention tout comme à l’endormissement, la multiplications de rond-points dispendieux et inutiles et tout le fatras inspiré par la propagande des gauchos et écolo-pastèque doit faire place à la raison et non aux sentiments des mémères, cultivés par les médias à la recherche de sensationnalisme tout en étant à leur botte. Apprendre à rouler vite est sans doute à la clé d’une cure de ré-information et de lutte contre l’insécurité routière, portée essentiellement par l’inattention et ayant sa source dans des vitesses de plus en plus ridicules, qui induisent certains imbéciles à lire le journal, leurs rapports de travail, ou à envoyer des sms à 170km/heure comme a déjà été jugé. L’initiative pour 140km/heure sur autoroute est disponible, n’hésitez pas.
Que peut-on attendre d’un département dirigé par Doris. Du haut de son sourire gourmand elle ne connaît ni ne maîtrise grand chose. Ce dont bien évidemment les fonctionnaires subalternes à cette dame profitent pour lâcher leurs délires dans la nature et pourrir la vie de leurs concitoyens. C’est fou comme certaines personnes, une fois qu’on leur donne un peu de pouvoir, aiment à faire ch…. le maximum de gens. Peut-être est-ce là un moyen pour eux de se donner de l’importance. La fable du lapin et de la grenouille. Triste administration d’incompétents de gauche…
Le gouvernement suisse est trafiqué: on nous a vendu ce truc comme étant une démocratie, alors qu’il s’agit d’une dictature de fonctionnaires aussi idéologues qu’incompétents polluant l’espace public.
Vous n’y êtes pas, cher Monsieur: la décision de l’OFROU, qui a certainement consulté son ministre de tutelle, permet tout bêtement de créer un rapport de force. Et dans quel but ? Disons que les contentieux entre la Suisse et l’Allemagne ne manquent pas. Comme par exemple celui portant sur les couloirs aériens traversant le Bade-Wurtemberg pour desservir Kloten.
Quelles sont les conséquences pratiques de cette tricherie ? Combien de personnes ont perdu de l’argent ? Combien de morts ?
La réponse est simple dans les 2 cas : zéro. Zéro mort et zéro personne flouée par la tricherie de VW. Alors certes, ils ont triché sur les émissions réelles de leurs moteurs. Et alors ? Cela doit-il coûter des milliards à leurs actionnaires et aux fonds de pension qui ont des actions VW ?
On vit dans un drôle de monde où VW (mais surtout ses actionnaires) va payer au prix cher sa tricherie mais où le patron de Fannie Mae, qui a caché à ses actionnaires plus de 100 milliards de surexposition aux subprimes et qui est, d’après de nombreux experts, à la base de la crise hypothécaire US, qui a mis sous l’eau plus de 10 millions d’américains, n’est condamné qu’à 10’000 $ d’amende et que ce n’est même pas lui qui va les payer, mais l’entreprise elle-même.
De plus, ce n’est même pas une amende, mais c’est considéré comme un “don au gouvernement”. Détail d’autant plus piquant que le gouvernement US avait du renflouer Fanny Mae et que cette dernière est toujours sous contrôle du gouvernement.
Un drôle de monde, vraiment.