PHILIPPE BARRAUD
Les journalistes de la SSR n’ont pas à prendre les auditeurs en otage, ni à les accabler de propagande pour défendre le (gros) bout de gras de la SSR. Samedi 12 septembre, tentative d’écouter Médialogues sur La Première. Quatre rédacteurs-z-en chef, bien formatés, impeccables, font la morale aux auditeurs sur les immigrants, pardon, les migrants. Rien que de très normal… Mais le pire était pour le début de l’émission. Avec les accents gaulliens de celui qui prend ses auditeurs pour des demeurés, le responsable de l’émission, Thierry Fischer, a balancé un incroyable plaidoyer pro domo, sur le plan d’économies de la SSR qui a tant besoin d’argent pour faire de l’information… indépendante et honnête !
Que les journalistes de cet espèce de Kremlin qu’est la SSR veuillent se faire bien voir du Politburo et grimper dans l’échelle comme on grimpait dans le Parti sous Staline, on le comprend. Il y a même peut-être une prime à la clé, qui sait, ils sont si nombreux à répéter le même credo. Il n’empêche que si j’était patron de cette boîte, je rétrograderais vite fait ce journaliste qui fait le contraire de ce que commande l’éthique de sa profession. Lorsqu’on est employé d’un monopole qui ne supporte pas la critique, on évite de faire de la propagande de bas étage. Et surtout, dans le cadre d’une émission qui prétend porter un regard analytique et plein de recul sur les médias !
Et puis ce fut le tour des auditeurs d’Espace 2, les malheureux, qui feraient mieux d’écouter Charles Siegel et rien d’autre. Mme Michèle Durand-Vallade, donc, y est allée de son couplet à son tour, puisque des gens «qui nous en veulent» s’acharnent à exiger des économies. Or avec des économies, dit Mme Durand-Vallade, fini la «totale indépendance» du service public – on se demande bien pourquoi: les journalistes sont-ils donc si facilement corruptibles ? – et surtout, impossible de «continuer à vous informer au mieux, sans propagande, sans influence.» Ensuite, la journaliste passe carrément au chantage: il est tout à fait impossible d’être aussi excellent que maintenant avec moins de moyens; on nous obligera à faire mal notre métier, et vous en serez les premières victimes.
Ces propos témoignent d’un culot incroyable. C’est même pire: c’est de la mauvaise foi pure et simple. On balance à l’auditeur qui n’a rien demandé une vulgaire propagande, sous prétexte de le protéger de la… propagande ! On prétend être à l’abri des influences, alors qu’on est soi-même complètement sous influence. Dans cet exercice honteux, ces journalistes ont la crédibilité d’un parlementaire vendu aux assurances (vous avez le choix…) qui prétend défendre les assurés. Pour «informer au mieux», il faut commencer par travailler les faits, expliquer, débattre, et plus difficile encore, laisser s’exprimer ceux qui pensent autrement. Les éditoriaux sur un tel sujet n’ont pas lieu d’être, ce n’est pas aux journalistes de s’opposer aux politiques, mais à leurs innombrables patrons, qui sont assez bien payés pour ça – ou pour quoi, au fait ?
Extrait de: Source et auteur
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Tous ces commentaires sont brillants de clairvoyance , de lucidité. De mon petit côté frenchie je publie de nombreux articles hors vox conformiste pour tenter d’ ouvrir les yeux à mes compatriotes mais l’ absence totale de réaction m’ inquiète..
J ‘ essaie de me persuader qu ‘ il en restera quelque chose à un moment ou à un autre.
Ces braves gens sont les champions pour rabâcher aux vilains suisses les bienfaits de l’ouverture des frontières et de l’arrivée massive de main-d’oeuvre étrangère qui augmente la pression sur les salaires et l’emploi… Maintenant que vient leur tour de se voir menacés par ce que chaque travailleur doit subir au quotidien, ils n’ont aucune vergogne à se vautrer dans cette attitude victimaire indécente.
Quant à Michèle Durand-Vallade, ex-animatrice de L’Agence, la très regrettée consternante “émission d’humour dominicale” de la 1ère, (rassemblement de tout ce que la Romandie comportait comme bouffons gauchistes), elle ne peut être que l’icône toute trouvée de ce mouvement de fronde…
La SSR et le de Weck et ses journaleux autistes sont des salauds (j’oublie la Sommaruga), tous se foutent des citoyens Suisses. Leur seul but est de désinformer : on croit rêver de la part de journalistes… ils n’ont aucune éthique journalistique… des autistes dangereux !
TV, radios.
Aussi bien sur LaPremière, Couleur3, toutes les émissions de la TSR, jamais je n’ai eu le sentiment qu’un “journaliste” , un animateur, n’avait la moindre sympathie pour un invité de droite, et surtout pas de l’UDC, là, c’est le diable.
Ce n’est d’ailleurs pas cela qu’on leur demande. On leur demande de faire leur boulot en toute impartialité. Sans lécher les bottes de leurs invités de gauche. Leurs mettre systématiquement de la pommade.
C’est écoeurant.
Excellent article. La vrai question est: existe t-il un journalisme non gauchiste ou sommes nous pris en otage par une caste marxiste au mental préprogrammé. Le plus grave, ils ne s’en rende même plus compte! Les universités, les écoles de journalisme semble être complétement vouées à la déinformation ou comme vous dite au ordre du politburo local.
Le monde du net n’est pas sans danger, mais il permet de sortir du monopole d’état qui essaie de nous programmer, de déinformer.
Comment démocratiser nos médias. Ils sont en mains de milliardaires gauchistes (SRG, ringier, tamedia, Schawinski qui le pauvre n’a que quelques petits millions).
Un seul mot M. Barraud : Bravo !
Analyse pertinente et ô combien dans le vrai de ce que sont vraiment les “journalistes” d’aujourd’hui: Des bobos surpayés, des donneurs de leçon prêts à tout pour défendre leur idéologie de gauche alors qu’ils sont censés juste informer.
De bien tristes sirs.