L'opération antiterroriste du 15 janvier dernier à Verviers, qui s'est soldée par la mort de deux personnes, a-t-elle été menée dans les règles? La Ligue des Droits de l'Homme réclame une enquête indépendante.
"Si l’opération a bénéficié d’une approbation générale en raison de la menace terroriste, cette approbation ne dispense cependant pas de vérifier si le modus operandi de l’intervention policière est conforme aux exigences légales ainsi qu’à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme", explique le conseiller juridique de la Ligue des Droits de l'Homme, Manuel Lambert, dans un communiqué.
En effet, aux yeux de l'association belge, il s'agit d'une question de fond: des prescrits légaux internationaux rendent indispensable un regard critique sur les évènements qui ont conduit à l'arrestation de plusieurs membres présumés d'une filière djihadiste.
@Aude et Goundonvert:
Je pense que vous n’avez pas compris le fond du problème. En fait il y a deux besoins à satisfaire en même temps.
A: la personne x (un terroriste par exemple, mais pas seulement) peut constituer un danger pour les autres. Pour cela il faut une intervention de l’état, intervention qui vise à restreindre la liberté de celui qui est un danger pour les autres, intervention qui peut aller jusqu’à la mort de cette personne.
B: l’état qui dispose du monopole de la force peut détruire les libertés des individus si son activité n’est pas limitée et contrôlée. Pour cela il faut s’assurer qu’il respecte les procédures mises en place pour nous protéger et qu’il respecte la proportionnalité.
Conséquence: quand l’état intervient et restreint la liberté d’un individu au prétexte qu’il constitue un danger, on doit s’assurer que l’intervention se fait dans les règles et en respectant la proportionnalité. Les points A et B sont interdépendants. Certes, plus le danger pour autrui est grand plus cela légitime une intervention qui restreint fortement les libertés et droits de la personne x qui constitue le danger, mais en même temps plus l’intervention restreint fortement les libertés et droits de cette personne et plus on doit s’assurer aussi que les règles et la proportionnalité sont respectées.
Sinon, demain l’état vous met à mort sans autre du fait qu’un fonctionnaire ou magistrat au pouvoir l’a décidé parce qu’il considère subjectivement que vous êtes un danger ou tout simplement parce qu’il considère que vous le dérangez.
Vous, vous raisonnez comme s’il était établit par défaut comme des axiomes que 1 une personne constitue un danger ou pas sans aucune incertitude là-dessus, et 2. que la décision du fonctionnaire, donc de l’état sera toujours correcte, fondée, bref sans erreur ni biais.
Or, d’une part nous ne vivons pas dans un monde de certitude quand aux comportements, motivations, évaluations et décisions des gens, et d’autre part les fonctionnaires sont à même de se tromper, d’être victimes de biais, ou tout simplement d’avoir des motivations qui les pousse à user de leur pouvoir pour eux et contre nous.
Il s’ensuit que plus l’état use de la force contre un individu, au point que cela en devienne même parfois léthal, et plus nous devons contrôler que les droits des individus n’ont pas tout simplement été violés sans autres, mais que l’intervention était légitime, fondée, respectueuse des procédures et proportionnée. A défaut, demain on vous met en prison et on vous torture sans autre forme de procès. Vous serez les premiers à hurler au scandale et pourtant cela découlera tout droit de ce que vous demandez maintenant.
En conséquence, d’une part, cessez de raisonner comme s’il était évident que x est dangereux et que y ne l’est pas comme si c’était donné avec certitude dès le départ à tout le monde de le savoir. Tout ceci s’évalue se pèse et se soupèse en fonction des informations partielles dont on dispose et la décision se prend toujours avec un certain niveau d’incertitude. D’autre part, cessez de raisonner comme si les fonctionnaires et magistrats étaient des anges infaillibles doués de bonnes motivations uniquement.
A partir de là vous pourrez enfin comprendre pourquoi la LDDH s’inquiète.
Après on crie au scandale quand on ferme les locaux de la ligue des droits de l’homme dans une ville (ligue composée de 10 membres majoritairement issus de la majorité sortante).
Pincez-moi….je rêve.
De quoi se mêle cette foutue CEDH..Des instances qui devraient protéger les droits légitimes de la population …Ils se permettent de tergiverser sur les soi-disant droits des terroristes lesquels se moquent éperdument de la vie humaine.
C’est le monde à l’envers.
Qu’ils aillent sur le terrain cette bande de juges technocrates et se fassent descendre par leurs gentils jihadistes en lieu et place d’émettre de sempiternelles critiques. Ils jaugeront le péril qu’assume les policiers….
Le jour où les barbares débouleront en masse, ils vont encore les protéger..Ils ont vraiment perdu tout bon sens.
Et c’est à cette instance qu’il faudrait soumettre le droit suisse??