Démission de Blatter: revue de presse

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La presse romande souffle mercredi un grand "ouf" de soulagement après l'annonce surprise, la veille, de la démission de Joseph Blatter de la présidence de la FIFA, secouée par une série de scandales de corruption. Mais tous les journaux pointent les défis immenses à relever.

Le départ de M. Blatter est un "grand sentiment de soulagement" après son "insolente réélection" à la tête de la Fédération internationale de football, estime Le Matin. "Le fait que le chef d'une instance accusée à ce point de corruption puisse obtenir une majorité et ne se retire pas était incompréhensible", relève le quotidien lémanique.

Mais, poursuit le journal, pour que le Valaisan parte, il a tout de même fallu une "élection un peu moins soviétique que d'habitude" et des accusations qui s'approchaient de plus en plus près de la présidence. "Avec moins d'obstination et d'arrogance", le football aurait pu éviter une semaine de crise, conclut le quotidien.

Les autres journaux romands notent aussi que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase est la mise en cause du bras droit de M. Blatter, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, pour un versement suspect de 10 millions de dollars. Le président "savait que cette affaire allait empoisonner son cinquième mandat" à la tête de l'organisation, précise Le Temps.

Un aveu

Si, pour ce dernier, le départ de M. Blatter est un aveu d'échec, pour L'Impartial et L'Express, il constitue un aveu de culpabilité. Le dirigeant "ne pouvait non seulement ignorer ce qui se passait autour de lui, mais il en était probablement un des principaux protagonistes".

La Tribune de Genève ajoute que si le Valaisan part, il ne s'en va pas tout à fait. Il se donne sept mois pour restructurer et réformer l'association sportive, "qu'il a abandonnée à la souillure durant des années". "N'aurait-il pas mieux valu sortir la serpillière bien plus tôt?", s'interroge le journal genevois.

Mais, prévient Le Temps, l’étendue des dérives exposées ces derniers jours est telle que d’autres continents, outre l'Amérique, pourraient être concernés. "Le ménage au sein de la FIFA doit désormais se poursuivre", martèle le journal.

"L'heure est à la transparence", abonde 24 Heures. Le temps où le football lavait "son linge et son argent sales" en famille est révolu. Le quotidien vaudois se demande toutefois qui pourra sauver l'institution. Parmi les princes, "botoxés aux milliards de dollars", "il paraît difficile d'en trouver un pour sauver l'autre". Même le président de l'UEFA, Michel Platini, qui avait appelé M. Blatter à se retirer avant son élection, a lui aussi voté pour l'attribution de la Coupe du monde au Qatar en 2022, relève le journal.

Machine à générer de l'argent

Car la FIFA est devenue, durant les 17 ans de règne de M. Blatter, "la superpuissance mondiale du sport", une "formidable machine à générer de l'argent, pointe La Liberté. Et le dirigeant valaisan a failli à la tête de l'institution, poursuit le journal fribourgeois. Elle est désormais associée aux mots "corruption, affaires et scandales".

Le Nouvelliste appelle à "dépoussiérer la maison de fond en comble". Le journal valaisan enjoint également tous les responsables, qui ont protégé le président depuis des années et ceux qui ont profité de la générosité de la FIFA à s'en aller. "Sepp Blatter n'était pas seul", lance le quotidien.

Même son de cloche du côté du Journal du Jura, qui note que le nom du successeur du Valaisan importe peu. "Seule comptera sa volonté de réformer en profondeur une institution complètement gangrénée", afin de lui redonner une once de crédibilité.

 

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4 commentaires

  1. Posté par Pierre H. Renevey le

    @Derek Doppler
    De Weck, Widmer-Schlumpf et Sommaruga vont sûrement dans le sens des Yankees !

  2. Posté par Derek Doppler le

    Et De Weck, Widmer-Schlumpf et Sommaruga, ils dégagent quand? Allez quoi les yanquis, faites pas vos putes, soyez sympa, partagez les listings de vos écoutes.

  3. Posté par Pierre H. le

    J’ai posté ça sur Le Matin :
    Magouilles ? Pots de vin ? Ok ! Mais des faits précis, s’il-vous-plait ! Quelles magouilles et quels pots-de-vin ! Et des preuves ! La FIFA tire ses ressources de sponsors réguliers et de sponsors spécifiques pour les CM ainsi que les chaînes de TV payant le droit de diffuser les CM. Y-a-t-il déjà eu des contrats non respectés ? Des CM annulés et des montants de contrats non restitués ? Des chaînes de TV ayant payé sans pouvoir diffuser ? Apparemment pas ! Et en quoi c’est l’affaire du FBI ? Il y a eu des crimes commis sur le sol américain ? Et pourquoi une enquête APRÈS la réélection de Blatter et pourquoi ces arrestations à la demande des Américains juste au moment de l’assemblée de gens non Américains sur un territoire non Américain pour des “crimes” supposés pas commis aux Etats-Unis.

  4. Posté par Pierre H. le

    Fantastique ! Comme ça, il y aura peut-être un jihadiste à la tête de la FIFA et les journalistes seront contents. C’est fou comme les Suisses peuvent haïr les Suisses. On nous parle de suspicion de malversations, mais que l’on nomme précisément ces malversations. Être Blanc, Suisse et chrétien ? Blatter a toujours soutenu les Nations africaines de foot alors que les Arabes les méprisent. On verra bien ce que ça va donner si c’est le Qatari qui devient président.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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