" Comment pouvais-je encore hésiter ? A l’annonce de sa venue prochaine, j’avais commencé à mettre au point un menu élaboré en fonction des exigences de sa religion et j’avais pensé que, plutôt que de louer un studio en ville, je pouvais tout aussi bien l’héberger chez moi. Il me suffisait de dormir dans le canapé et lui laisser ma chambre. De plus, ce n’était pas une machine de linge en plus dans la semaine qui allait gréver mon budget et toute façon, je la fais tourner la nuit, pendant les heures creuses. Le maire m’avait prévenu que, puisqu’il allait arriver sans rien, il allait sûrement me demander beaucoup, y compris de l’argent, mais j’avais calculé qu’en économisant sur certains produits, comme l’alcool et la consommation de viande – on en mange beaucoup trop -, je pouvais satisfaire le maximum de ses demandes. Car il n’était pas question qu’il puisse se sentir le moindrement déçu, les droits de l’homme, c’est sacré. J’avais déjà prévu l’achat d’un portable et payé les 6 mois d’abonnement pour qu’il reste en contact avec sa famille et ses proches et j’étais prêt à lui servir de chauffeur, puisqu’il n’avait pas le permis. Bien sûr, il pouvait inviter qui il voulait chez moi afin qu’il continue de côtoyer ses amis arrivés avec lui et disposer de mes casseroles pour qu’il puisse préparer ses plats préférés sans l’incommoder avec ma cuisine tellement européenne. Des méchantes langues laissaient entendre que Mamadou était venu pour m’entuber, pomper le plus possible sur les allocations et autres prestations sociales et qu’à la première occasion, il n’hésiterait pas à me cracher à la gueule le moment venu. Heureusement pour moi, les efforts que je fournis pour nier le présent et l’avenir depuis que je vote Mélenchon me permettent de passer au dessus de la réalité. J’échappe ainsi à l’éventualité de devoir me défendre et me battre tout en me donnant bonne conscience. J’ai hâte de recevoir Mamadou à la maison, d’apprendre les rudiments de sa langue maternelle et de sa religion, ses coutumes vestimentaires, sa pratique si typique de la polygamie et de la décapitation, de l’entendre me dire comment je dois faire pour disparaître devant sa supériorité et ainsi me sentir meilleur en lui laissant comprendre combien il est une chance pour moi et mon pays. C’est quand même revigorant de savoir que grâce à des génies comme Mélenchon et sa politique pro-immigration, on peut être une vraie sous-merde et passer pour quelqu’un de bien.. "
Extrait du Manuel du parfait collabo, aux éditions Mon Fumier
Source Chatelain
ben, moi, c’est plus ou moins ça que j’ai fait dans la réalité avec un jeune pakistanais – lisez mon livre
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J’ai remplacé Mélenchon par Sommaruga…