L'arrivée des deux frères en Suisse au printemps 2010 avait irrité la Chine, pour laquelle cet accueil pouvait porter atteinte aux relations entre les deux pays.

Aujourd’hui, l’exécutif jurassien apporte quelques informations sur la vie des deux frères, âgés de 50 et 39 ans, en réponse à un député UDC. Ce dernier s’inquiétait notamment des frais engendrés et de leur intégration au sein de la communauté jurassienne.

Frais pris en charge

C’est toutefois avec une certaine réserve que les autorités jurassiennes livrent ces renseignements puisqu’ils peuvent entrer en conflit avec les règles applicables en matière de protection de la personnalité.

Sur le plan financier, la Confédération prend toujours à sa charge l’ensemble des frais des deux ressortissants ouïghours jusqu’à leur indépendance financière, soit près de 50'000 francs par an, une prise en charge non limitée dans le temps. Berne a d’ailleurs validé en février dernier l l'accompagnement mis en place jusqu’à présent.

Apprentissage du français

Concernant leur intégration, le gouvernement jurassien relève que les deux frères ont la volonté de s’en sortir malgré leur parcours et les huit ans passés en prison alors qu’ils étaient innocents.

Ils sont par ailleurs suivis psychologiquement par une institution spécialisée dans l’accompagnement de personnes traumatisées par la guerre et la torture. L’exécutif salue l’énergie déployée par les deux frères pour acquérir le français en précisant qu’à ce jour, il n’est plus nécessaire de recourir à un traducteur pour s’entretenir avec eux.

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