Par Philippe BARRAUD
Doit-on sacrifier des vies innocentes pour satisfaire au dogme de la protection de la sphère privée? C’est ce que semble penser la gauche, qui refuse au Service de renseignements de la Confédération une partie des moyens que ceux qui nous menacent utilisent couramment.
La gauche a le culte des dogmes – d’ailleurs, elle fonctionne généralement comme une Eglise. Elle a érigé la protection de la sphère privée en dogme particulièrement intangible, au point que certains, dans ses rangs, sont prêts à assumer quelques victimes collatérales. Par quoi on entend des personnes atteintes dans leur vie ou leur santé par des attentats que, faute de moyens adéquats, les services de police n’avaient pas pu prévenir.
Pour beaucoup de Suisses, et sans doute une écrasante majorité, il faut arrêter de faire de l’angélisme. La Suisse n’est pas à l’abri de la menace terroriste – tout au contraire, en raison de sa position sur le plan international, on pense bien entendu à Genève, elle est une cible de choix. Et de la même manière que beaucoup de diplomates et de personnel étranger travaillent en Suisse, beaucoup de comploteurs font de même, profitant de la sécurité du pays, de sa justice pateline, et surtout de ses services de renseignements inefficaces, car ils sont pieds et poings liés par une législation tatillonne.
Dimanche sur La Première, on a pu entendre M. Van Singer, conseiller national vert, dire son horreur d’imaginer que des fonctionnaires – des gens sans foi ni loi, bien sûr ! – puissent prendre l’initiative d’écouter une cellule jihadiste qui s’active soudain. Peut-être faudrait-il demander leur accord aux intéressés?
La socialiste Rebecca Ruiz lui répondit en déroulant le feuilleton procédural prévu par la loi en discussion actuellement aux Chambres – accrochez-vous au bastingage: en cas de suspicion sérieuse, le service de renseignement devra saisir le Tribunal administratif fédéral, qui ouvrira un dossier; à l’issue de ses travaux, le TAF transmettra le dossier au conseiller fédéral en charge de la défense; celui-ci n’aura pas les moyens de prendre une décision: il devra convoquer une délégation du Conseil fédéral qui, au bout de sa profonde réflexion, fera redescendre sa décision au service de renseignements. Mais comme le Conseil fédéral, même en délégation – on ne parle même pas d’Ueli Maurer – n’est pas fiable, la gauche modérée souhaite la création d’une commission parlementaire indépendante qui viendrait encore par dessus mettre son grain de sel.
En comptant large, la procédure devrait durer aussi longtemps qu’une mise à l’enquête dans le canton de Vaud, ce qui donne une idée de l’infini. Autrement dit, nos terroristes auront pu passer à l’acte depuis longtemps, sans être inquiétés, à moins qu’ils n’aient pris leur retraite.
Tout cela est grotesque. On ne peut pas combattre un ennemi de l’ombre, féroce et résolu, sans utiliser, dans un cadre donné bien sûr, les mêmes outils que lui. Il est assez comique d’entendre le parti pirate tempêter contre toute compétence donnée au SRC, alors que ses électeurs sont spécialisés dans… la piraterie, autrement dit, l’intrusion dans des systèmes privés, le vol de données, la violation systématique du droit d’auteur et la prise de contrôle de serveurs. On les comprend: ils pourraient être démasqués ! On est là dans les limites absurdes de l’Etat de droit, dans lequel ceux qui violent là loi exigent d’être protégés contre ceux qui doivent faire respecter la loi.
La gauche a manifestement cinquante ans de retard. Elle nous ressasse l’affaire des fiches, terrain certes plus confortable que le guêpier inintelligible des réseaux. Et en même temps, elle se bouche les yeux et les oreilles face aux menaces, et préfère sacrifier la sécurité collective à ses dogmes idéologiques d’un autre âge. C’est à cause de cette véritable tare héréditaire que la gauche n’est jamais crédible en matière de sécurité, qu’il s’agisse de défense militaire ou de stratégie de renseignement.
Source : commentaires.com
Les crétins irresponsables et dangereux qui composent la gauche d’aujourd’hui, ont des indignations bien sélectives, c’est d’ailleurs un pléonasme que de l’écrire. Leur position à propos de la recherche de renseignements et de la protection de la sphère privée en est une superbe illustration. Alors qu’ils poussent des cris d’orfraie épouvantée contre des mesures propres à protéger la population au «risque» intolérable d’empiéter sur la sphère privée de terroristes, ils s’égosillent pour exiger, à la manière de Marat, Robespierre et Fouquier-Tinville, la violation du secret bancaire des privés et la transparence des comptes personnels de chaque citoyen, pourtant fondement même de la sphère privée qu’ils prétendent défendre. A leurs yeux grands fermés et selon leurs neurones bétonnés de dogmes et de fantasmes, la protection de la sphère privée de djihadistes tueurs de masse, égorgeurs sadiques, violeurs sans scrupule, massacreurs de femmes et d’enfants, est donc intangible, alors que celle de simples citoyens allergiques au racket fiscal serait juste bonne à jeter aux orties! Ils devraient en faire un slogan électoral : «Pour les terroristes, contre le peuple!»
La schizophrénie est un mal incurable. Pas d’espoir sur ce plan. Par contre, ces malades finissent souvent par se suicider. On peut espérer que c’est à cela que la gauche se prépare…
La STASI (la Gestapo puissance 10 version internationale-socialiste et non pas nationale-socialiste), la gauche verdâtre connaît? Et ces rats viennent nous parler de respect de la sphère privée.