Grands sujets

 

 

Salon de l'Agriculture : politiques et homo festivus à la rencontre du pays réel

 

Tous les deux ans, le monde agricole se rappelle aux bons souvenirs des Parisiens grâce au salon de l'agriculture. La traditionnelle nocturne du vendredi soir a été annulée en raison des trop nombreux débordements d'alcooliques ayant eu lieu les éditions précédentes. L'homo festivus parisien cher au regretté Philippe Muray ne savait pas se tenir. « On les retrouvait dans un état pitoyable en fin de soirée », se souvient un des responsables du Salon. « Certains ne respectaient pas les consignes de sécurité. Ils fumaient près de l'enclos des animaux avec des risques accrus d'incendies à cause de la paille. Il y a eu des bagarres à cause des excès d'alcool et les visiteurs tardaient après la fermeture des portes à 23 heures », ajoute‑t‑il. Sans oublier le stress provoqué chez les animaux. « On était obligé de rester près de nos vaches toute la nuit, tellement elles étaient énervées », souligne Maurice, éleveur de Prim' Holstein.

 

Comment s'est comporté le chef de l'Etat ?

 

Au lieu d'être à l'écoute, il est arrivé en donneur de leçons. Selon lui, l'un des principaux défis que doivent relever les agriculteurs est de produire plus tout en, je cite : « Réduisant les effets de gaz à effet de serre ». Fin de citation. Un appel du pied envers les écologistes avant les élections départementales, sans doute. Bafouant une fois de plus sa promesse de campagne, le président s'est encore pris pour le chef de la majorité (enfin ce qu'il en reste). Je cite : « Il ne faut pas écouter les populistes, il faut écouter l'Europe qui a des solutions pour les agriculteurs. Le populisme ronge les campagnes, avec eux il n'y aurait plus d'Europe, plus d'aides aux agriculteurs, plus de garanties sur un certain nombre de prix ». Le discours n'a, semble‑t‑il pas pris. François Hollande, malgré ses 8 heures de visite, s'est fait copieusement hué en partant.

 

L'expulsion du président de la Confédération paysanne du cortège présidentiel a sans doute joué

 

C'est fort probable. Laurent Pinatel a été violemment pris à partie par la sécurité du président alors qu'il était invité dans le cortège. Le président de la Confédération paysanne explique ceci par le fait qu'il a évoqué, je cite : « Les fermes usines, et que visiblement dans le temple de l'industrie agro‑alimentaire, il ne faut pas en parler ». Fin de citation. Il a également rappelé que derrière la vitrine exposée Porte de Versailles, il ne faut pas oublier la souffrance des paysans. Tous les deux jours, un agriculteur se suicide. Il dénonce l'absence de volonté du gouvernement de vouloir endiguer ce phénomène. Le décalage entre pays réel et pays légal est ainsi particulièrement mis en lumière.

 

 

La France victime d’une cyber‑attaque par ses prétendus alliés anglo‑saxons

 

Les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden ne finissent pas de dévoiler l’ampleur des moyens mis en place par les services secrets anglo‑saxons pour surveiller les populations. Cet informaticien du renseignement américain avait divulgué à partir de juin 2013 des informations confidentielles concernant la manière dont les Etats‑Unis espionnent de manière massive le monde entier via les réseaux téléphoniques et Internet. Jeudi dernier, le site The Intercept analysant les fuites de Snowden mettait au jour les détails des opérations Dapino Gamma et Highland Fling. Ces opérations consistaient à cibler, grâce aux réseaux sociaux et au piratage des boîtes électroniques, les ingénieurs à haut potentiel. Une fois ceux‑ci identifiés, les services ont intercepté leurs communications afin de trouver où étaient stockées les clefs de cryptage des cartes.

 

Qu’est‑ce que cela signifie concrètement ?

 

Hé bien tout simplement que les services de renseignements n’ont plus besoin de mandat pour écouter des citoyens. Ils n’ont plus a commettre d’effraction, ni même a demander d’autorisations pour rentrer sur les réseaux téléphoniques puisqu’ils en ont les clefs ! Ces clefs de cryptage garantissaient en effet la confidentialité des données échangées, c’est a dire le contenu des messages ou de l’appel téléphonique, voire le contenu des répertoires. L’entreprise française Gemalto, victime de cette cyber‑attaque, est l’une des plus importantes sur ce marché. Elle dispose de 40 usines dans le monde et vend des milliards de cartes SIM par an, soit presque 50 % de part de marché. Elle s’est notamment diversifiée afin de fournir des puces aux banques et aux administrations pour les cartes bancaires et les passeports biométriques. Dans un communiqué de presse, elle affirme, je cite : « Prendre cet article très au sérieux et mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour investiguer et comprendre l'étendue de ces techniques sophistiquées ». Fin de citation. L’action de Gemalto a chuté au lendemain de l’annonce. Selon des spécialistes, ces opérations pourraient être la partie émergée d’un iceberg, d’autres entreprises pouvant être touchées.

 

Quelles sont les réactions de notre classe politique ?

 

Aucune ! Personne n’a protesté sauf le vice‑président du Front National. Face à l’ampleur de l’attaque d’un service étranger, prétendument allié contre notre pays, Florian Philippot dénonce le silence assourdissant du gouvernement français, premier actionnaire de l’entreprise, et condamne très fermement l’absence de toute protestation officielle à l’égard des Etats‑Unis et du Royaume‑Uni.

 

 

Brèves françaises

 

L’UMPS convainc de moins en moins l'opinion

 

Des sondages parus cette semaine confirment la méfiance grandissante du peuple français pour le système UMPS. Moins de six mois après l'annonce par Nicolas Sarkozy de son retour dans la vie politique, en septembre 2014, seulement 22 % des Français souhaitent qu'il soit candidat aux prochaines présidentielles. Soit 11 points de moins qu'en juillet dernier. Ce recul est particulièrement marqué chez les sympathisants UMP. Le couple exécutif poursuit, lui aussi sa descente. Le président François Hollande s’enfonce de 5 points et le Premier ministre Valls de 7 selon un sondage IFOP. Le FN lui fait la course en tête en étant crédité de 30 % d'intentions de vote pour les élections départementales. En dépit des tentatives de récupération, l’esprit du 11 janvier invoqué et célébré par le système semble bel et bien révolu.

 

 

Le faux diplôme de Geneviève Fioraso fait jaser

 

Le secrétaire d’Etat aux universités Geneviève Fioraso crie au scandale et décline toute responsabilité. Il lui est reproché de s'être attribuée volontairement une maîtrise en Economie, en plus de celle qu'elle a obtenue en anglais. Alors qu'elle se prévalait de ce double cursus, il y a quelques années, son discours a aujourd'hui changé. Il s'agirait selon elle d'une erreur de publication sur son CV, bien évidemment involontaire.

Cet épisode n'est pas sans rappeler l'usurpation de diplômes du premier secrétaire du parti socialiste Jean‑Christophe Cambadélis, découverte en 2014. Ou encore l'affaire de la fausse thèse entièrement plagiée du ministre de la Défense allemand, Guttenberg, qui l'avait obligé à démissionner en 2011. Curieuse maladie chez nos dirigeants que cette attribution de faux diplômes, mais qui explique mieux leurs brillants résultats politiques.

 

 

7e art : triomphe du multiculturalisme à la cérémonie

des César

 

Vendredi, la cérémonie des César a vu le film franco‑mauritanien Timbuktu couronné de sept trophées. Relatant la prise de Tombouctou au Mali par des djihadistes y imposant la charia, ce long‑métrage d’Abderrahmane Sissako a reçu notamment le César du meilleur film et du meilleur réalisateur. Placée sous le signe de la liberté d’expression, la soirée a été l’occasion pour la France "qui est Charlie" de rappeler son inféodation à la religion du "pas d’amalgame". Pour le réalisateur, je cite : « Il n'y a pas de choc des civilisations, ça n'existe pas. Il y a une rencontre des civilisations ». Fin de citation. Le gouvernement a, d’ailleurs validé le choix des membres de l’Académie. Sur les réseaux sociaux, Manuel Valls a insisté sur, je cite : « Le sacre mérité » du film, soulignant qu'il fallait « résister à la barbarie ». Fin de citation. Cette résistance fera trembler assurément les tenants de l’islam radical.

 

 

Racisme anti‑blanc : appel à témoins du Bloc identitaire

 

Mardi dernier, des supporters de l'équipe de Chelsea avaient empêché un franco‑mauritanien noir de rentrer dans une rame de métro parisien en raison de sa couleur de peau. Cet événement dénoncé à grands cris dans la presse française a ému jusqu'au Haut‑Commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme. François Hollande lui‑même a joint au téléphone la victime s'étant faite maltraitée. Les dirigeants du club londonien lui ont offert des billets en guise d'excuses pour le match retour. L’oligarchie médiatique a oublié en revanche de mentionner les attaques des fans de Chelsea à l’égard des supporters du Paris Saint‑Germain, qui eux étaient blancs. Le Bloc identitaire s’interroge sur l’absence de réaction face à ce qu'on peut donc appeler du racisme anti‑blanc. Les identitaires ont lancé un grand appel à témoins pour retrouver les autres victimes de ces supporters anglais. Ils comptent ainsi leur faire également offrir en réparation des places pour le match retour. L'équilibre des choses serait ainsi rétabli.

 

 

Brèves internationales

 

Grèce : Syriza capitule devant la Troïka européenne

 

Les effets de manche du Premier ministre d'extrême‑gauche Alexis Tsipras n'auront duré qu'un temps. L'homme qui refusait le diktat de Bruxelles a dû se rendre à l'évidence : face à la Commission européenne, la BCE et le FMI, il ne fait pas le poids. La Grèce s'est donc engagée par écrit à rembourser l'intégralité de la dette, se chiffrant à 320 milliards d'euros. Le FMI continuera à influer sur l'économie grecque. Le gouvernement grec ne devra prendre aucune initiative unilatérale. C’est‑à‑dire qu’il accepte de ne pas voter de lois sans l’aval des capitales européennes d’ici à juin. Les fonds de recapitalisation des banques grecques demeurent sous contrôle européen. Grosse désillusion en vue pour le peuple grec qui a fondé beaucoup d'espoir dans le nouveau gouvernement et ses promesses de campagne dont aucune ne sera tenue. Fidèles à eux‑mêmes, Pierre Laurent et Jean‑Luc Mélenchon n'ont pas manqué de saluer la victoire de Syriza. Sacrés communistes, toujours le mot pour rire.

 

Pauvreté : le modèle allemand fait moins rêver

 

12,5 millions de personnes vivaient sous le seuil de la pauvreté en Allemagne en 2013. Ce chiffre nous provient d’une étude d’une fédération qui regroupe de nombreuses associations actives dans le domaine de l’aide sociale et de la santé. Selon le directeur de cette fédération, Ulrich Schneider, je cite : « La pauvreté en Allemagne n'a jamais été aussi élevée et la fragmentation régionale n'a jamais été aussi sévère qu’aujourd’hui ». Fin de citation. Ce triste record n’avait pas été atteint depuis la réunification en 1990. Face à cette crise, le ministre allemand du Travail, Andrea Nahles, compte mener un programme fédéral de 900 millions d'euros qui proviendront, en grande partie, des ressources du Fonds social européen. Fonds représentant environ 10 % du budget total de l’UE, que paient notamment les contribuables français. Les statistiques européennes révèlent que près d'un quart de la population de l'Union européenne était menacé de pauvreté ou d'exclusion sociale en 2013.

 

 

Russie/Ukraine : commémorations mouvementées

pour les 1 an de la place Maïdan

 

Le premier anniversaire de la chute du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, à Kiev, a été célébré par un défilé « anti‑Maïdan » et anti‑OTAN à Moscou. Au moins 35 000 manifestants ont défilé samedi dernier dans la capitale russe pour dénoncer cette pseudo révolution. Souvenons‑nous, Bernard‑Henry Levy proclamait il y a un an devant les insurgés, je cite : « Vous l'emporterez sur le maître Vladimir Poutine ». Fin de citation. Les pro‑Maïdan ont eux aussi défilé à Kharkov en Ukraine. Peu nombreux, ils étaient seulement 500 manifestants des mouvements néonazis Svoboda et Pravy Sektor à se rassembler. Cette manifestation fut perturbée par l’explosion d’une bombe en plein centre‑ville. Explosion ayant entraîné de nombreuses arrestations. Ihor Mosiychuk cadre des patriotes d’Ukraine et élu du Parlement a immédiatement accusé le maire de Kharkov, Genady Kernes, invoquant ses inclinations pro‑russes.

 

 

La phrase du jour

 

nous vient de Jean‑Christophe Cambadélis

 

Le Parti Socialiste persiste dans son amalgame visant le Front National. Après le député de gauche Philippe Bies, c'est au tour du premier secrétaire du parti socialiste Cambadélis de dresser un parallèle ambigu entre la profanation du cimetière juif de Sarre‑Union et les scores élevés de la droite nationale. Il a évoqué sur le plateau de Canal+, je cite : « L'acharnement, le côté complètement inhumain » de la profanation par « ces jeunes qui ne sont pas issus de banlieues, qui sont, on vient de le dire, d'un petit village en Alsace, où, certes, le Front National fait 45 % ».

Il a, d’ailleurs été rejoint en cela par Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Le problème, c'est que, lorsqu'il s'est exprimé, il était reconnu que le meneur de ces profanations est un militant d'extrême gauche anti‑fasciste, ce que les médias du système se gardent bien de mettre en avant. « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose… »

 

 

 

Le chiffre du jour

 

 

est 500

 

500 personnes sont venues se recueillir lors de l’enterrement d’Omar El‑Hussein dans le cimetière musulman de Brondby, à l’ouest de Copenhague. Ce jeune homme de 22 ans d’origine palestinienne, né dans la capitale danoise est l'auteur des attaques terroristes ayant visé un centre culturel et une synagogue, faisant deux victimes. Des photos circulant sur les réseaux sociaux montrent le rassemblement, qui est en fait une prière collective. On y remarque aussi de nombreuses personnes pointant le ciel de l’index, signe de ralliement populaire pour les sympathisants de l’Etat islamique. Mais surtout PADAMALGAM. Ils sont venus pour soutenir la famille, disent‑ils. Nous pouvons donc les croire sur parole.

 

 

La bonne nouvelle du jour

 

 

concerne la 6e cérémonie des Bobards d'or

 

Vous pouvez désormais vous rendre sur le site Internet bobards‑dor.fr afin de voter pour le bobard de l'année qui vous aura le plus marqué. Cette année encore, la compétition est rude, la caste politico‑médiatique s'étant surpassée comme à l’accoutumée. N'oubliez pas de prendre votre place afin d'assister à la remise des prix le mardi 10 mars prochain. La cérémonie aura lieu cette année au théâtre Adyar dans le très chic VIIe arrondissement parisien.