Noël est passé, ceux qui en ont eu la chance se sont retrouvés en famille, table, pour partager un fastueux repas. Alors que les enfants trépignaient d’impatience que le Père Noël fasse son œuvre dans la nuit, les adultes parlaient sûrement de choses et d’autres. Mais qui s’est réellement demandé ce que nous fêtions ce jour de réveillon ? Non pas une fête de la consommation parmi d’autres, comme on a trop l’habitude de nous le faire croire, mais bien l’Incarnation du Sauveur, qui aujourd’hui, nous manque cruellement.
Combien d’entre vous se sont précipités dans les magasins, à plus forte raison le dimanche, afin de remplir le caddie de nourriture, de boisson, de cadeaux ? Ne soyons pas hypocrites. Nous l’avons presque tous fait. Pourquoi ? Par coutume aurais-je tendance à dire. Parce que l’on nous a habitués à faire la fête le jour de l’Incarnation de Christ. Pourtant, Jésus n’est-il pas né dans une étable parce qu’il n’y avait plus de place autre part ? Nous réjouissons-nous de la venue du Sauveur ce 24 décembre ? Le louons nous par la prière ? Non. Nous mangeons et buvons trop, parce que nous sommes des consommateurs, formés, formatés pour cela. Noël, fête de la consommation, avec Pâques, le jour de l’an, ou « halloween ».
Qui se souvient qu’il y a deux mille ans, Jésus venait sur terre pour nous sauver ? Pour accomplir la parole de son divin Père ? Trop peu, je gage. Pourtant, plus que jamais, nous avons aujourd’hui besoin de renouer avec sa Parole.
Notre monde est décadent. Certains le savent, mais refusent de retirer la poutre qui est dans leur œil avant de retirer la paille dans l’œil du voisin. Ce même voisin qui pense que nous allons vers un monde meilleur, plus libre, délié de toute morale, cette odieuse morale qui nous catégorise, nous classe, bref, nous rend libre.
Alors que consommer toujours plus semble être devenu le sens de la vie de l’homme occidental ou occidentalisé, toujours en quête du dernier gadget inutile, de conseils vestimentaires ou diététiques afin de ressembler à la publicité, toujours en quête de plus de richesse pour se payer deux semaines de vacances aux sports d’hiver dans une station à la mode ou bien pour n’avoir qu’à s’endetter vingt-cinq ans pour une résidence secondaire au bord de la mer ou bien pour une nouvelle voiture. Jésus, lui, nous a offert une autre voie, cette autre voie que les gardiens de la « libre-pensée » —comprenez de la franc-maçonnerie—, et du droitdelhommisme —c’est à dire, comme disait Marx, des droits de l’homme à s’enrichir pour consommer— cherchent à tout prix à détruire et à rayer de notre imaginaire collectif.
Car aujourd’hui, Jésus est présenté comme un ennemi. Oui, il est un ennemi, un ennemi du capitalisme libéral-libertaire, qui tend à nous asservir, sous couvert de nous vendre du rêve. Parce que Jésus a dit que les derniers seront les premiers, que tous seront égaux au royaume des Cieux, parce qu’il a dit que les doux et les humbles hériteront de la terre, Jésus a été crucifié, par les mêmes qui aujourd’hui nous dirigent.
Car oui, C’est bien Mammon que nous adorons, tous les jours. L’argent, le Maître argent, qui fait et défait des vies, pour qui nous abandonnons l’essence même de notre existence, l’essence même de notre humanité. Toute autre forme de dévotion est interdite, calomniée. Voyez cette pauvre femme âgée, qui pour avoir reversé de l’argent aux pauvres a été trainée devant le tribunal pour avoir été bonne envers les plus démunis, condamnée et finalement sacrifiée sur l’autel du saint argent tout-puissant le jour de la Naissance du Seigneur. Que dire encore de ces pauvres gens, parfois proches du centenaire, expulsés de chez eux pour avoir travaillé depuis l’âge de 13 ans, mais de ne pas avoir assez, une fois la taxe pour le Temple payée, afin de se nourrir un minimum et de payer le loyer ? Que dire de ces hypocrites qui nous dirigent —par la volonté de qui, on se le demande — qui laissent mourir de froid les sans-abris de leur Nation, mais couvrent de largesses les nouveaux venus ? Que dire de ces mêmes personnes qui rejettent la représentation de la Nativité, mais saluent en grande pompe les cultes indigènes que, bien sûr, « il ne faut pas stigmatiser » ?
Mais, me direz-vous, certains ont pris position dans votre sens, notamment dans « l’opposition » ! Ah oui ? Parce qu’ils ne sont pas hypocrites eux-mêmes ? Ne sont-ils pas tous membres de la même secte, issus des mêmes écoles et des mêmes milieux ? Ne sont-ils pas tous des scribes et des pharisiens ?
Kyrie eleison…
Et l’Eglise dans tout ça ? Laissez-moi vous raconter mon passage au Vatican, au cours d’un séjour à Rome. Comme Du Bellay, je rêvais de voir la Sainte Cité, avant de la voir. Les rues qui mènent à la place Saint-Pierre sont envahies par les marchands d’objets liturgiques hors de prix, tout est fait pour amadouer le croyant trop crédule, qui pense que son chapelet en cristal le rapproche du royaume de Dieu. Jusque dans l’enceinte même du Vatican, les marchands sont présents. J’ai vu, de mes yeux vu, une boutique de souvenirs et d’objets liturgiques à l’intérieur même de l’archibasilique Saint-Jean-de-Latran ! Jésus a chassé les marchands tu temple, ils sont revenus au galop !
Mais que fait donc l’Eglise de Rome avec tout cet argent ? Pas aider les armées de sans-abris qui envahissent chaque nuit les quais de la Stazione Termini en tout cas. Au moins n’y a-t-il pas de piquants ou de barrières là où ces malheureux peuvent s’installer, pas comme chez nous, où il faut à tout prix cacher la misère aux yeux du consommateur, qui pourrait être rebuté, par pitié ou par dégout, à la vue de ces miséreux qui dorment où il peuvent, pendant que les clandestins sont mieux lotis. Ne rentrons pas dans les considérations purement spirituelles de la nouvelle religion libérale issue de Vatican II, cela serait bien trop long à exposer.
« Ecce homo » disait Pilate. Oui, voici l’homme, voici ce que nous sommes devenus. Des êtres sans amour, sans foi, sans repère et sans but. Si nous avons touché du doigt l’idéal chrétien au Moyen-Age —où la masse n’était peut-être pas riche matériellement, mais l’était en foi— aujourd’hui il ne reste rien, ou presque. Même le clergé, la succession des Apôtres, ne croit plus en Jésus. Ils nous décrivent le Seigneur comme celui qui résout les petits tracas personnels, une assistante sociale divine en quelque sorte. Loin de moi l’idée de m’élever au rang de docteur de l’Eglise, mais ce christianisme, s’il l’est encore, n’est pas celui que j’ai lu dans l’Evangile. Et je gage, aux vues de l’augmentation constante des adeptes de la fraternité saint Pie X, que je ne suis pas le seul.
Alors, mes amis, lisons l’Evangile. Lisons le Livre des livres, parce qu’il nous rappelle qui nous sommes, ce pourquoi nous sommes là. Que vous soyez croyant ou non, si vous lisez cela, c’est que vous n’êtes pas insensible à la destruction progressive et violente de notre société et de notre culture. Tout a été dit, tout a été prédit. L’Evangile est un message d’espoir, pour tous. L’espoir qu’au-delà de ce monde sans plus aucun repère, l’espoir perdure. Jésus, Lumière du monde comme l’appelait saint Jean, a apporté ce qui a fait notre monde occidental. Si son royaume n’est pas de ce monde, son message apporte la paix entre les hommes et l’amour de tous envers Dieu et envers tous les hommes.
Valeurs, sens de la vie, paix, amour, tout ceci est écrit dans l’Evangile. Bien loin d’être un manifeste politique, il est un guide, un phare dans la tempête. Christ fut le premier des dissidents...
Nicolas Champion, Etudiant en histoire, 30 décembre 2014
Le nouveau Testament démontre un fait :un être humain peut atteindre un état spirituel élevé qui lui permet de comprendre que le principe de Vie (DIEU) est accessible à tous.Nul n’a jamais vu Dieu
Les appelés le ressentent au fond d’eux-mêmes et les élus communient avec le principe.Jésus était un être humain comme vous et moi et a démontré l’existence du principe et en a témoigné par ses actes et paroles.Réconcilions-nous avec le principe !Nous en tirerons que du bonheur pour nous et toute l’humanité.(ceci est ce que j’ai compris en lisant la vie des maîtres de SPALDING)
On reste dans l’abstrait…de belles paroles et de la musique pour adoucir les horreurs du monde.
Le clinquant et le brillant dans les basiliques de Rome c’est l’endroit du décor
de l’autre côté de la broderie, il y a la révélation de toutes les erreurs et horreurs.
L’envers de Rome, c’est Mossoul.
On parle de christianisme, et en son nom, on met l’accent sur toutes les horreurs de l’Envers.
Mais à l’Endroit, que fait-on ?
On continue à broder de belles broderies d’or et de perles de cristal,
mais à l’envers du décor, il y a des boursouflures, des noeuds, que c’est laid !
Que peut-on faire ?
Moi j’ai décidé que chaque geste que je ferai désormais sera une action juste.
Quand j’achète, je me demande si c’est bien nécessaire
Quand je parle, je ne dis plus que des choses utiles à l’édification de moi-même et de mon prochain
Quand je me promène, je prie
Quand je travaille de mes mains, je prie
Je prie pour ceux qui sont à l’envers et à l’endroit.
Je dis : Que ton Règne Vienne, Que ta volonté soit faite !
Au final, il me reste le temps que je ne passe pas à acheter, à consommer, à parler en l’air, à voir le mal chez les autres.
Tout devient clair, je me sens libre.
Et je m’aperçois que c’est ce que Jésus me demande.
Il avait dit : Veillez et priez, car la chair est faible.
La petite Thérèse avait prié pour le condamné à mort
qui s’était converti juste avant de mourir.
Chaque point de la broderie à l’endroit changera son aspect à l’envers.
Soyez-en sûrs !
Jésus-Christ: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes..»
Hallelujah-Messiah , Haendel
https://www.youtube.com/watch?v=Z5Xjz6ZuVk0
Nabucco – Hebrew Slaves Chorus
https://www.youtube.com/watch?v=2F4G5H_TTvU
Georges Bernanos (20 février 1888 – 5 juillet 1948) : L’intellectuel est si souvent imbécile que nous devrions toujours le tenir pour tel jusqu’à ce qu’il nous ait prouvé le contraire.
Bernanos écrit Les Grands Cimetières sous la lune, paru en 1938 ; il conclut :
« Cher monsieur Hitler, nous savons très bien, nous autres Français, que ce qui nous attend, ce n’est pas la défaite, c’est l’écrasement ! ».
Bernanos :
– Il est plus facile que l’on croit de se haïr. La grâce est de s’oublier.
– L’espérance est un risque à courir.
– Ce n’est pas que les chrétiens soient moins nombreux, c’est que le nombre des chrétiens médiocres augmente.
– La difficulté n’est pas d’aimer son prochain comme soi-même, c’est de s’aimer soi-même assez pour que la stricte observation du précepte ne fasse pas tort au prochain.
– Lorsqu’un séducteur a fait le projet de jeter une honnête femme dans le vice, il commence par la faire rire de la vertu.
– LE MONDE EST DÉVORÉ PAR L’ENNUI. (Autrement dit: du pain et des jeux non, pardon, du pain et la TV)
Georges Bernanos : La vie, même avec la gloire qui est la plus belle chose humaine, est une chose vide et sans saveur quand on n’y mêle pas toujours absolument Dieu.
Aucune obéissance n’a la moindre valeur si elle n’est une obéissance librement consentie, UNE OBÉISSANCE D’AMOUR A DIEU, A « L’ADORABLE INIQUITÉ D’UNE TOUTE-PUISSANCE QUI SE FAIT MISÉRICORDE, PARDON, PAUVRETÉ ». […] (p.149)
«La figure de ce monde passe. Si tu te nourris de ses vanités, tu passeras comme elle. Mais la vérité de Dieu demeure éternellement; si tu t’en nourris, tu seras permanent comme elle…»
André-Marie AMPÈRE (1775 – 1836)
Toute la qualité de la marche chrétienne dépend de la reconnaissance de l’autorité – et donc de l’inspiration – de la Bible.(voir: Hébreux 4:12; 2 Timothée 3:16-17; Jean 8:31-32)
UNE HISTOIRE VRAIE :
– Entrez!
Le pasteur se tourna du côté de la porte au moment où une femme imposante pénétrait dans la pièce. La visiteuse semblait en proie à une vive agitation. Aussitôt elle s’emporta:
– Il paraît que vous ne voulez pas confirmer ma nièce!
Le pasteur tenta de l’apaiser:
– Eh bien! commencez par vous asseoir. Et maintenant laissez-moi vous expliquer tout tranquillement les choses. Votre nièce, voyez-vous … enfin vous savez aussi, puisqu’elle vit complètement avec vous depuis la mort de ses parents, qu’elle est faiblement douée sous le rapport de l’intelligence. C’est pour cela qu’elle a fréquenté l’école spéciale pour enfants arriérés. J’ai essayé de l’instruire. Mais elle n’a pas été capable de retenir un seul chant, sans parler du catéchisme. C’est pourquoi vous devez comprendre qu’il m’est impossible d’admettre à la confirmation un enfant aussi faible …
– Je vois ce que vous voulez dire, repartit la femme en interrompant les explications du pasteur.
– Mais il faut que je vous raconte quelque chose:
– Dieu a usé de cette pauvre et faible enfant comme instrument pour transformer toute notre maison.
Le pasteur leva des yeux étonnés:
– Comment cela s’est-il passé ? demanda-t-il.
– Je ne sais si vous avez connaissance de ceci: nous tenons un café. Il me faut avouer franchement qu’il régnait chez nous un esprit mauvais et … déréglé. A la mort de ma sœur, il y a une année de cela, j’ai recueilli sa fillette chez nous. La pauvre petite faisait peine à voir. Comme je ne disposais pas de beaucoup de place, je mis un lit supplémentaire dans la grande pièce où dorment les deux filles que j’emploie au café.
Alors il se passa quelque chose d’étrange. Le premier soir, leur travail terminé, les deux servantes emmenèrent l’enfant avec elles dans leur chambre commune.
Il était tard. Comme elle avait appris à le faire, la petite une fois couchée joignit ses mains et récita sa prière:
– Mon Dieu crée en moi un cœur pur et me donne un esprit nouveau et bien disposé. C’est le seul verset qu’elle ait jamais retenu.
Vous pouvez bien imaginer ce qui arriva: les deux filles se mirent à rire et à se moquer. Mais l’enfant ne s’en souciait pas. Puis elle s’endormit et le lendemain matin, aussitôt réveillée, elle redit sa prière, sans être troublée le moins du monde par l’hilarité des autres.
Mais le second soir, lorsque la même scène recommença et que l’une des deux servantes se mit à pouffer comme la veille, l’autre lui dit avec sérieux:
– Tu sais, la petite a raison. C’est ce qui nous manque à nous, un cœur pur. Oh! mon Dieu oui, que ça me manque … Je prie avec elle!
– Ce qu’elle fit, répétant mot à mot ce que ma petite nièce avait dit: – Mon Dieu, crée en moi un cœur pur et me donne un esprit nouveau et bien disposé.
– Trois jours après, l’autre servante priait aussi pour recevoir cet esprit nouveau. Eh bien! vous savez mieux que moi, monsieur le pasteur, que quand on demande le Saint-Esprit, il vient. Bref, les deux filles changèrent complètement. Je leur demandai ce qui les avait transformées ainsi. Elles me rapportèrent ce qui s’était passé et ajoutèrent pour finir:
– Si l’esprit ne change pas ici, dans la maison, nous partirons.
– Alors j’ai pris peur. Et j’ai senti qu’elles avaient raison. Et je me suis mise à prier, moi aussi.
Et maintenant tout est changé chez nous, absolument tout. Mon mari participe à notre culte du matin. Après l’esprit du diable, c’est le nouvel esprit de Dieu qui règne dans ma maison. Et tout cela est venu par cette enfant. Le pasteur avait écouté ce récit avec une profonde attention. Il était très ému.
– Merci de m’avoir expliqué, dit-il, l’enfant sera confirmée!
Source: ‘Un chant dans le chaos’ de Wilhelm Busch
Jacques Garello LIBRES 21.05.2006 : Da Vinci, c’est Jésus réinventé, laissé à l’imagination de chacun. Tocqueville l’avait prophétisé : « Dans ces temps d’égalité, c’est en eux-mêmes ou dans leurs semblables que les hommes cherchent d’ordinaire les sources de la vérité ». Frappés « d’incrédulité instinctive » parce qu’ils assimilent indûment liberté individuelle et développement de l’ego, nombre de nos contemporains veulent balayer les religions révélées pour n’accepter que les croyances qu’ils se construisent eux-mêmes. C’est la « présomption fatale » dénoncée par Hayek : les religions auto-construites. On croit la raison pure ou les sentiments personnels capables de nous mener à Dieu, et l’on rejette le mystère de Dieu, on nie ce qui fait qu’Il est d’essence divine, au-delà de ce que tout être humain peut penser ou imaginer. Il faut « décoder Dieu ». Jean Paul II nous rappelait au contraire la nécessaire alchimie de la Foi et de la Raison, la merveilleuse combinaison entre l’intelligence de l’homme, créé à l’image de Dieu, et la tension de l’homme vers Dieu, qui vient précisément de sa distance à la perfection, de sa recherche d’absolu – parce que l’homme n’est pas Dieu. Vanité des vanités, orgueil originaire : se prendre pour Dieu, ou se fabriquer son Dieu. […] Da Vinci, c’est le signe d’un abandon des valeurs de civilisation, parce que c’est la victoire du relativisme : pourquoi pas plusieurs Christ ? Or c’est précisément ce refus ou cet oubli des bases chrétiennes de la civilisation qui menace les pays qui se réclament encore de la liberté et de la démocratie. Nous ne défendrons pas durablement la liberté par les performances économiques que nous réaliserons, ni par les simulacres d’une solidarité sociale imposée. Hayek le rappelait à Paris en 1984 : « Nous devons retourner à un monde où notre vie est guidée non pas par la seule raison, mais par la raison et la morale, où la vérité de la morale est tout simplement celle de l’Occident chrétien qui a façonné la morale de la civilisation moderne ».
« Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle. » Jean 3. 16
« Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme? » Marc 8.36
Scandaleuse récupération de Jésus
Les chrétiens connaissent l’épisode de la Transfiguration de Jésus sur le Mont Thabor, où ses disciples Jacques et Jean, (ou plus exactement Jacob et Johanan) voient le visage du Maître s’illuminer d’une lumière pacifique au moment même où ils le voient converser avec Moïse et Elie.
Aujourd’hui, les autorités de l’OLP et du Fatah présentent à l’opinion publique une tout autre transfiguration, où cette fois Jésus porte un keffieh et non plus un tallit, et il apparaît dans un halo combatif, en concertation avec Mahomet et Machiavel.
Un événement est à l’origine de cette récupération mystificatrice promue en mantra propagandiste : à Genève, en 1983, eut lieu une conférence sur la Palestine au Palais des Nations. Voici ce que déclara au micro le leader de l’OLP Yasser Arafat :
« Nous étions sous l’impérialisme romain. Nous avons envoyé un pêcheur palestinien à Rome, qui s’appelait saint-Pierre. Il n’a pas seulement occupé une place à Rome, mais aussi le cœur du peuple de Rome. Nous savons comment résister à l’impérialisme et à l’occupation (…) Jésus fut le premier fedayin militant palestinien à porter son épée sur la voie où les Palestiniens aujourd’hui portent leur croix… »
Aucune protestation officielle des Eglises
Aucune protestation officielle des Eglises ne fit suite à cette déclaration fantaisiste. Deux semaines plus tard, en visite à Rome, Arafat déclara devant le pape Jean Paul II qu’il reconnaissait en lui « le successeur de saint-Pierre, premier exilé palestinien ».
Hier comme aujourd’hui, le manque de réactions est sidérant, lorsqu’on sait que historiquement le nom de Palestine fut attribué par l’empereur Hadrien à la Judée, pays des Juifs, 100 ans après la mort de Jésus. Et quand on peut lire dans les évangiles la parole de Jésus : « Qui combat par l’épée périra par l’épée ». En effet, dans la logique de la Torah, le thème central des évangiles est « amour », terme inexistant dans le coran.
La logique islamique opère sans complexes une captation d’héritage spirituel juif et chrétien
Cette récupération de la figure centrale du christianisme par les représentants de l’OLP et des mouvements annexes est dans la logique islamique qui opère sans complexes une captation d’héritage spirituel des juifs et des chrétiens pour y substituer la doctrine coranique. N’oublions pas que les hadiths présentent Issa (jésus) comme un messie attendu qui viendra à la fin des temps « briser la croix et tuer les porcs ». Il y est également écrit que « toutes les religions seront abolies et que seul l’islam régnera ».
On se souvient de la posture initiée par Yasser Arafat qui était d’apparaître chaque année à la messe de minuit à Bethlehem. Son successeur Mahmoud Abbas a pris le relais. Etonnant de voir ces personnages se précipiter pour entendre un évangile qui proclame Jésus « roi des Juifs »…
Cette année, les officiels de l’Autorité palestinienne ont abondamment évoqué de nouveau dans les médias un Jésus « premier martyr palestinien ».
• A la suite de Mahmoud Abbas, Mahmoud Al Habbash, juge suprême de la charia, a affirmé : « Noël est aussi une fête palestinienne, parce que Jésus –paix sur lui – était palestinien. Il est né en Palestine, a vécu et reçu une mission pour la Palestine ».
• Le porte-parole de l’Autorité, Adnan Al Damiri, a dit célébrer « l’anniversaire de Jésus-le-Palestinien ».
• Saeb Erekat, membre du Comité central du Fatah rendit hommage à « Jésus, premier martyr (shahid), premier Palestinien ».
• De même, Omar Hilmi Al Ghoul, chroniqueur du quotidien officiel de l’Autorité palestinienne :
« Mon seigneur Jésus, paix sur toi, qui fus crucifié il y a 2000 ans. Les Juifs se remettent à crucifier ton peuple…Ils dispensent leur poison dans chaque partie de ta terre natale, où ont été construites tes églises et les mosquées de ton successeur le prophète Mohamed, fils d’Abdallah de la tribu des Qoraïsh, paix sur lui ; ils font cela afin de répandre la destruction et la discorde ».
Ce n’est évidemment pas de l’évangélisation, c’est de la dawa !
Encore plus forts, les propos de Hanna Issa, secrétaire général du conseil islamo-chrétien pour Jérusalem et les lieux saints qui soulignent «la différence entre l’étoile de David à six pointes et l’étoile chrétienne qui est à cinq pointes*. Cette étoile qui apparut aux bergers à Beit Sahour, et représente la naissance de notre seigneur Jésus, qui était un Palestinien d’origine et fut le premier martyr palestinien (shahid) ».
L’entreprise de déjudaïsation de Jésus a commencé très tôt dans les 20 derniers siècles, parfois de manière frontale (Marcion) parfois de manière subtile (courants théologiques divers). Ainsi, la littérature apocryphe, les légendes d’influence dualiste et d’origine perse niant la temporalité, etc… ont joué ce rôle de dévitalisation du christianisme en tentant de le déraciner du judaïsme. A partir de là, toutes les récupérations idéologiques et politiques sont possibles. L’islamisation s’en est largement emparée à son tour.
D’où l’importance extrême de méditer sur les enjeux du tournant théologique et spirituel opéré par la déclaration conciliaire « Nostra Aetate » dont on célébrera le 50ème anniversaire en 2015 !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info. http://www.dreuz.info/2014/12/scandaleuse-recuperation-de-jesus/
*(Ce n’est pas ici le sujet, mais on pourrait développer l’histoire de l’étoile à cinq branches qui a été longtemps utilisée comme référence des sorcières durant tout le moyen-âge et comme symbole satanique encore de nos jours (pentacle)…
Pour les crèches, la véritable étoile de Bethléhem (ville de David) est donc normalement une étoile du même nom, à six branches !)
La taqiya, la vengeance, le talion, la polygamie et le non-consentement des femmes (viol déguisé), le djihad, l’irruption dans la vie publique sont des pratiques et attitudes que les évangiles récusent implicitement ou explicitement par les lois d’amour, de tolérance, de partage, de pardon, et plus encore de force à propos de tendre la joue gauche
Puisse la foi qui vous anime perdurer, renouvelée par l’Esprit de Dieu dans ce monde pourri et violent qui va à sa perte (selon les prophéties de la Bible) comme au temps de Noé ! Oui certaines prophéties s’accomplissent sous nos yeux, elles s’accompliront toutes aussi surement que s’est accomplie la prophétie de la venue de Jésus le Messie.