Par Charles Sannat, diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires. Il est actuellement le directeur des études économiques d'AuCOFFRE.com et rédacteur du Contrarien Matin, 'Décryptage quotidien, sans concession, humoristique et sarcastique de l'actualité économique'.
Il est très difficile de comprendre ce qu’il se passe actuellement devant nous et le temps sera nécessaire afin que la poussière puisse retomber et nous laisser contempler l’image d’ensemble de la situation.
Il y a quelques certitudes et beaucoup d’inconnues dans cette bataille à la fois économique, politique et géopolitique qui se déroule sous vos yeux ébahis (en tout cas moi, mes yeux sont ébahis)…
Tout ce qui gravite autour de la chute du rouble relève d’artifices dont le seul but, de la responsabilité de l’Europe et des États-Unis, est d’affamer le peuple pour faire exploser le pays. C’est vrai qu’on mange tous les jours. Mais la Russie et ses entreprises demeure un potentiel économique extrêmement important qu’aucun spéculateur ne saurait ignorer. Posséder une entreprise c’est pouvoir à long terme agir contre la volatilité de la monnaie et adapter ses prix constamment, donc dans une certaine mesure échapper à l’érosion monétaire. Faire exploser la Russie ne veut pas dire qu’elle ne pourrait pas entrer en guerre avant puisque c’est la seule chance qu’on lui donne d’y échapper. Et là, il y a des apprentis sorciers américains et leur valets européens seraient bien à la peine pour assumer leurs responsabilités. Mais c’est bien connu, quand tout va mal dans le monde entier, la tentation guerrière est une option comme une autre. Des millions de morts ne réclameront pas les retraites qu’on leur a promis mais que des filous ont sérieusement lessivé avec la complicité banques et du pouvoir politique.