Sur la 1ère, Loïs Siggen Lopez entend s'attaquer aux propos de Marine Le Pen sur l'immigration par le tourisme. Il aurait pu s'être humblement étonné, depuis, qu'aucun média français n'ait fait pareille critique et, peut-être, aurait-il alors apporté un rectificatif! En fait, il entendait d'abord la corriger sur l'emploi du mot "filière", qui, selon l'expert linguiste, serait réservé aux "réseaux clandestins". Or, selon la définition même du dictionnaire de l'académie française,  dans le sens où il est généralement employé, il s'agit simplement d'une "suite ordonnée et progressive d'éléments, conduisant à un objectif déterminé". Confondre jargon judiciaire et légal avec l'emploi du français sur une émission de grande écoute, voilà où mènera toujours une enquête dont l'issue est pré-déterminée.

Ensuite,  il semblerait que l'emploi du mot "injustice" - alors transformé en "inégalité" par le journaliste - ait heurté notre humaniste sur pattes. Là encore, faire la sourde oreille aux pratiques observées en prenant une définition constitutionnelle assez vague et sans application précise, rend ainsi la scolarisation des clandestins soudain normale, alors que les Français, sous prétexte qu'ils peuvent payer, auraient droit au racket. C'est un amalgame grossier alors même que le bon sens est plein dans les propos du président du FN: les Français payent des impôts, des assurances, remboursent certains frais qui leur sont avancés, peinent parfois à avoir accès aux soins, malgré que, des immigrés - clandestins ou non - travailleurs ou non - , en font une priorité, qui se répercutera directement ou indirectement - et c'est encore le bon sens - sur le niveau de vie des Français ; ce qui invalide aussi la dernière remarque suggérée dans l'émission.

Monsieur Lopez pourra toujours ergoter comme il le fit sur les déclarations de Marine Le Pen, mais personne n'est dupe: à défaut d'avoir "tout faux", la prétendante patriote à l'Elysée a encore tout juste et notre journaliste phare ferait bien de s'inspirer de Socrate plutôt que de Protagoras.

Thomas Mazzone, le 3 octobre 2014