C'est une "guérilla" sans armes ni soldats: contre l'Etat islamique et Al-Qaïda, les Etats-Unis se battent sur les réseaux sociaux, avec un ton direct et parfois sarcastique qui détonne dans le milieu ultra-feutré de la diplomatie.
Diplomates et experts de cette nouvelle "diplomatie numérique" reconnaissent toutefois que Twitter , Facebook ou YouTube ne seront jamais "la panacée" pour combattre les jihadistes.
Sur le champ de bataille des réseaux sociaux, le ministère américain des Affaires étrangères scrute depuis 18 mois des dizaines de comptes de groupes islamistes radicaux, cherche à informer en arabe et en anglais, ciblant des jeunes de pays arabes et occidentaux, tweete, poste des vidéos, photos, liens, commentaires et réplique parfois du tac au tac à ceux qui défient l'Amérique.
Au très policé département d'Etat, quelques dizaines d'employés du Center for Strategic Counterterrorism Communications (CSCC), créé par la présidence américaine en 2011, animent un compte Twitter en arabe depuis fin 2012 @DSDOTAR, son petit frère en anglais depuis la fin de l'année dernière @ThinkAgain_DOS et la dernière née il y a quelques jours, une page Facebook, ThinkAgainTurnAway.
Sur internet, contre l'Etat islamique (EI), Al-Qaïda et leurs affidés, "c'est une guerre de milliers d'escarmouches, pas une grande bataille", résume un haut responsable du département d'Etat. "L'Amérique aime les grandes batailles. Mais ce n'est pas cela, c'est plutôt un combat de guérilla", explique à l'AFP ce diplomate, l'un des artisans de cette offensive numérique.
Et vous, qu'en pensez vous ?