Par Oswaldo Codiga
"Il est possible que je me trompe, mais jusqu'à maintenant je n'ai vu personne lever le petit doigt contre la visite du Conseil fédéral 'in corpore' prévue ce 18 août.
Il faudrait peut-être leur faire entendre notre voix tessinoise, belle et claire leur disant : NOUS NE VOUS VOULONS PAS ! Restez à Berne vous qui avez déjà causé et continuez à causer tellement de tort au TESSIN et aux TESSINOIS.
Et ce n'est pas parce que nous sommes de telle ou telle couleur...ni de tel ou tel parti politique...non, il s'agit uniquement de vous montrer qui nous sommes : des TESSINOIS mécontents, fatigués, mal payés, au chômage, dominés par des frontaliers, fatigués de loger des requérants d'asile dans les hôtels, fatigués de loger des criminels dans des hôtels 5 étoiles, [...]
Mais surtout, nous, TESSINOIS, nous ne voulons baisser les bras devant personne. Par conséquent, évitons de dérouler le tapis rouge pour accueillir des personnes indésirables dans notre maison. Nous avons assez de politiciens néfastes au TESSIN même.
Je n'accepterais la visite du Conseil fédéral que sur la promesse qu'ils viennent en visite éclair pour emporter avec eux les pseudos-politiciens nuisibles que nous avons chez nous".
Oswaldo Codiga*
*O. Codiga est un écrivain et poète tessinois. Il est né à Tenero le 23 octobre 1947. Il a fait un apprentissage de monteur électricien. En 1970, il s'installe à Gordola. Passionné de théâtre depuis l'enfance, tout en continuant son métier, il est actif en tant qu'acteur à la Compagnie théatrale de Tenero.
En 2003 il laisse le théâtre pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Finaliste à divers concours littéraires, en Suisse et en Italie, il a reçu de nombreux prix pour ses poèmes et ses récits, principalement écrits en dialecte mais également en italien.
Quand les hommes parlent avec leur cœur, parlent avec ce qu’ils voient et ce qu’ils savent, alors la réalité n’est plus tout à fait la même. Le Conseil fédéral en Suisse ne représente plus le peuple.