Le Conseil communal (pouvoir délibérant) de la commune de Vevey (Suisse) vient d’accepter de couvrir par les impôts communaux la charge d’intérêts (environ CHF 200.000, mais peu importe le montant s’agissant d’une question de principe) d’un prêt de la Fondation islamique de la région contracté auprès d’une banque suisse. Il semblerait que l’Islam ne permet pas le versement d’intérêts… On voit là comment les musulmans nous imposent un de leurs dogmes.
Financer, même partiellement, une religion qui bafoue l’égalité homme femme, un des fondements du parti socialiste et un principe inscrit dans la Constitution, n’est, à mes yeux, pas admissible. Pourtant, une faible majorité du Conseil communal – mais une forte majorité des socialistes – a accepté ce crédit sans sourciller.
Depuis que cette demande a été portée devant le Conseil communal je me suis intéressé à cette religion. C’est ainsi que je suis venu à consulter le site Riposte Laïque. Les fait dénoncés par RL, dont j’approuve la démarche informative, sont largement documentés (tout particulièrement les vidéos) ; je déplore toutefois le ton trop souvent agressif de certains articles. L’amalgame avec le nazisme, notamment, est outrancier.
Ci-dessous, le texte de mon intervention auprès du Conseil communal :
Une minorité du groupe PS refuse ce préavis. Si même à gauche s’expriment des réticences, c’est bien qu’il crée un malaise.
J’entends bien que la fondation islamique joue un rôle social notamment par le fait qu’une part croissante des nouveaux arrivants à Vevey sont musulmans. Ces gens ont des pratiques et coutumes différentes des nôtres ; on peut penser qu’ils avancent à leur rythme vers l’intégration. La communauté musulmane établie à Vevey s’y emploie. J’en suis conscient et j’espère que la pression des intégristes restera en marge…. Dans notre pays – peut-être pas à Vevey, je l’espère – existent des mouvements qui refusent cette intégration et qui, par prosélytisme, participent à l’expansion des aspects les plus critiquables de l’Islam.
La question des intérêts
Les musulmans veveysans refusent de payer les intérêts du prêt. Ces gens font preuve ici de duplicité car ils veulent respecter un des prétendus dogmes de l’Islam (refus de payer des intérêts) mais acceptent que d’autres sombrent dans le péché et paient pour eux ! En d’autres termes : ce serait mal de verser des intérêts mais pas lorsque d’autres s’en chargent ; là on ferme les yeux ! Pour moi, cette attitude n’est pas acceptable car hypocrite (ceci dit sans aucune acrimonie).
Je note encore que les musulmans ont des comptes bancaires et acceptent que celui-ci leur rapporte des intérêts…
Plus spécifiquement concernant les intérêts
1er point : On ne voit pas sur quoi est fondé ce refus de payer des intérêts. Consultée à ce sujet, une personnalité musulmane de la région qui a étudié la question, ne voit aucun précepte du Coran ou « loi islamique » qui interdirait le versement d’intérêts dans un cadre bancaire.
Il est vrai toutefois que la perception (l’exigence) d’intérêts entre musulmans dans le cadre d’un prêt entre individus (il en va différemment dans un cadre bancaire) n’est pas conforme aux préceptes islamiques car il s’agit alors de l’usure (le « reba »). Mais ce n’est pas ce dont il s’agit ici puisqu’on parle ici d’intérêts bancaires. De cette confusion est née cette exigence de la communauté musulmane de Vevey de refus de l’intérêt.
2e point : les intérêts conventionnels dans un cadre bancaire sont parfaitement légitimes dans l’Islam car il ne s’agit pas d’usure (« reba »). Plusieurs économistes musulmans se sont penchés sur ce point et sont arrivés à cette conclusion. D’ailleurs, l’emprunt hypothécaire est admis en droit musulman et les musulmans d’ici le pratiquent.
3e point : la majorité des pays musulmans (notamment l’Iran m’a-t-on affirmé) sont actifs dans le système bancaire mondial et le versement d’intérêts ne soulève aucune objection. On voit que des accomodements sont possibles et l’intérêt est accepté dans des situations particulières, par exemple dans le cadre des activités bancaires.
Bref, ce principe de refus des intérêts n’a rien d’intangible.
La fondation islamique de la région peut tout à fait recourir à l’emprunt classique, elle peut également se tourner vers une des 6 banques arabes de Genève (on voit comme l’argent coule à flots des monarchies pétrolières). Certaines banques non arabes (Citycorp, UBS) ont ouvert des comptes conformes à la charia.
Aucun pays arabe, même parmi ceux qui se présentent comme les plus islamiques, n’a interdit l’existence de banques pratiquant le prêt à intérêt.
La Communauté musulmane n’est pas encore reconnue officiellement par le canton malgré une demande déposée depuis longtemps. On n’en connaît pas les raisons. A supposer que le canton refuse cette reconnaissance, et suivant les raisons données à ce refus, on risque de se trouver mal – en porte à faux avec la décision cantonale – d’avoir accepté cette aide financière.
J’espère que ces éléments permettront à chacun de de forger son opinion en toute connaissance de cause.
Serge Ansermet
Conseiller communal socialiste, Vevey
Il est vrai que l’argument des intérêts interdits n’est qu’un mauvais prétexte. Même les systèmes de financement validés par des experts musulmans prévoient un certain loyer de l’argent, qui doit simplement être défini comme un montant fixe à verser à une ou des dates précisées à l’avance, sans mention des intérêts (que les banques islamiques calculent cependant tout de même). Mais certains diront qu’il vaut mieux que l’argent des lieux de culte musulmans ne viennent pas de sources étrangères.
Cela dit, le point essentiel de la démarche de M. Ansermet se situe dans son premier paragraphe:
Dommage que M. Ansermet ait choisi de se renseigner sur Internet (puis de jeter partiellement le discrédit sur ses propres sources) plutôt que de se pencher directement sur les textes fondateurs de l’islam. Il aurait alors disposé d’arguments plus sérieux pour étayer la partie centrale de son objection. Et il aurait alors, peut-être, pu trouver le courage d’aborder cet aspect aussi dans son intervention au Conseil…
Cette étude de droit est fort intéressante, mais jusqu’à preuve du contraire la charria ne s’applique pas en Suisse. On ne peut que s’interroger sur son utilité.
Pas sûr qu’à Bagdad le CO s’applique.
Vous avez dit intégration; comme c’est bizarre.
Étayé, bien construit, parfaitement écrit. Bravo Monsieur Ansermet, il ne vous reste plus qu’à quitter votre parti islamocollaborationiste.
Bravo pour cette prise de position courageuse qui tranche carrément avec la molesse de la pensée socialiste usuelle, à quelque part entre le bisounours et l’apologie des toutes les déviances psychologiques au nom de l’abolition de la notion de nation (vive la citoyenneté du Monde!!!).
Espérons qu’elle ramène vos camarades sur la terre suisse afin qu’ils vous aident à défendre des valeurs simples (origine, sol, chrétienté, nation, etc… et dans le désordre).
Le Conseil communal de Vevey, tous bords confondus, doit vous suivre dans cette position! Enfin… espérons-le!