Le Congrès américain a attribué mercredi à titre posthume sa plus haute distinction à Raoul Wallenberg, ce diplomate suédois qui a sauvé des dizaines de milliers de juifs de Hongrie en 1944 avant de mourir mystérieusement dans une prison soviétique.
"C'est un moment magique", a déclaré Nina Lagergren, demi-soeur de Raoul Wallenberg, avant d'accepter pour son frère la Médaille d'or du Congrès lors d'une cérémonie au Capitole, en présence de membres de la famille Wallenberg.
Mais, a-t-elle dit, "il doit exister une manière de nous unir pour obtenir la vérité. Cela ne peut pas être si difficile que cela", a-t-elle plaidé, devant les plus hauts responsables parlementaires américains.
La famille de Raoul Wallenberg réclame depuis des décennies l'ouverture des archives russes pour comprendre quand, où et comment le diplomate est mort.
Il était arrivé en 1944 à Budapest, où en quelques mois il sauva 100.000 juifs en distribuant des passeports de protection suédois, et en achetant 32 immeubles pour y abriter des milliers de juifs. Après l'arrivée des Soviétiques en janvier 1945, il a été arrêté et n'a plus été revu. Selon Moscou, il est mort en 1947 dans une prison de Moscou, mais la famille doute de la version russe.
Mercredi, la nièce de Raul Wallenberg Marie Dupuy, présente au Congrès, a confié à l'AFP que l'ambassadeur américain en Suède venait de l'informer que Barack Obama en avait directement parlé avec Vladimir Poutine en septembre dernier.
Mais un responsable de la Maison Blanche a seulement dit à l'AFP que le sujet avait été évoqué avec les Russes à un très haut niveau, sans confirmer si Barack Obama en avait parlé lui-même. MM. Obama et Poutine se sont vus en septembre à Saint-Pétersbourg pour le sommet du G20, mais n'avaient pas eu de rencontre bilatérale.
En septembre, Barack Obama avait promis à Nina Lagergren de porter sa requête auprès de Vladimir Poutine.
Raoul Wallenberg a été fait citoyen américain d'honneur en 1981, la deuxième personne après Winston Churchill à bénéficier de cet honneur, et il a son buste dans une salle du Capitole.
"La clé est à Moscou", a confié Marie Dupuy après la cérémonie, sous la rotonde du Capitole. "Je suis sûre qu'on l'aura un jour, on l'aura".
ico/rap
Extrait de: Source et auteur
Le problème c’est que ce n’est pas Wallenberg qui a été l’initiateur du sauvetage de milliers de Juifs mais bel et bien Carl Lutz.
D’ailleurs voici ce qu’à écrit Simon Wiesenthal dans la préface du livre de Théo Tschuy “Diplomatie dangereuse”
“Carl Lutz n’était cependant plus seul car il pouvait compter désormais sur la collaboration efficace du nonce apostolique Angello Rotta, de Friedrich Born du CICR, du Suédois Raoul Wallenberg et de Peter Zürcher son représentant provisoire à Pest, entre autres.”
Mettre Raoul Wallenberg en tête du sauvetage est une action politique et non historique et il est bien regrettable qu’il n’existe strictement aucun organe au sein de la Confédération pour rétablir les faits réels, même si en Suisse maintenant on a rendu hommage à Carl Lutz, tout comme à Budapest dernièrement.
Et une fois de plus on utilise l’Histoire en politique, mais pour cela, en Suisse, on est aussi les champions
Rappel: http://www.lesobservateurs.ch/2014/06/22/holocauste-le-suisse-carl-lutz-avait-sauve-50000-personnes/