La mairie de Varsovie a décidé de licencier le directeur d'un hôpital public qui a refusé une interruption de grossesse justifiée par une malformation du foetus, a déclaré jeudi à l'AFP le porte-parole de la mairie.
"La maire de Varsovie, Hanna Gronkiewicz Waltz, a pris la décision. Le licenciement du professeur Bogdan Chazan n'a cependant pas encore été formalisé car il se trouve en congé", adéclaré Bartosz Milczarczyk.
En Pologne, l'avortement n'est permis qu'en cas de viol, d'inceste, de danger pour la vie de la mère ou de malformation irréversible du foetus, jusqu'à douze semaines.
"Le droit à l'information a été violé. Un médecin peut refuser de procéder à une IVG en invoquant la clause de conscience, mais un hôpital en tant qu'établissement public, ne peut pas le faire", a-t-il déclaré.
Le docteur Chazan a argué qu'une IVG était contraire à ses convictions religieuses.
La femme a été dirigée dans un autre hôpital public, mais après avoir dépassé de cinq jours le délai légal des douze semaines.
L'enfant, né le 30 juin, est décédé mercredi, ont rapporté les médias polonais citant un représentant de la femme.
Le parquet de Varsovie a ouvert une enquête sur cette affaire. L'avocat va demander des dédommagements à l'hôpital au nom de la mère.
L'affaire a mobilisé les organisations "pro life" et celles défendant le droit à l'avortement légal déjà très restreint dans ce pays catholique.
mc/ea/ml
Extrait de: Source et auteur
Et vous, qu'en pensez vous ?