Figure de l’aile gauche du PS, Jérôme Guedj est président du Conseil général de l’Essonne. Il vient de quitter l’Assemblée nationale, François Lamy, dont il était le suppléant, n’ayant pas été reconduit au gouvernement.
Causeur. Quel est, selon vous, le message que les électeurs ont adressé aux socialistes, au gouvernement et au Président lors des élections municipales ?
Jérôme Guedj. Ce message est limpide : avec leur bulletin de vote ou leurs pieds, les Français nous ont dit qu’ils ne se reconnaissaient pas dans la politique menée par le gouvernement de François Hollande. Ce qui est surprenant, c’est qu’ils n’ont même pas exprimé leur colère pendant la campagne. En 1992-1993, on se faisait engueuler, presque insulter sur les marchés ; là, c’était plutôt un silence résigné. Du coup, on s’est dit que les électeurs distinguaient la situation locale des sujets nationaux. Et nous nous sommes auto-intoxiqués. La colère, il faut que ça sorte. Et comme le peuple de France est un peuple très politique, il a parlé avec son bulletin de vote… ou avec ses pieds.
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