Par pierre Chappaz, depuis la Suisse.
La gauche helvétique est régulièrement à l’origine de votations qui visent à changer le système économique, comme la récente initiative 1:12 de limitation des hauts salaires, qui a été repoussée. L’économie se porte pourtant très bien dans la Confédération. Il n’y a pas de SMIC, mais les salaires sont élevés, et il n’y a pratiquement pas de chômage (3,2% au dernier comptage).
Dans le débat économique, la gauche affiche toujours de « bonnes intentions », mais elle se refuse à voir les conséquences de ses propositions.
Être payé moins de 4000 francs (3200 euros) par mois est-il acceptable ? On n’est pas très riche en Suisse avec ce niveau de salaire, étant donné le coût de la vie. Mais il y a des emplois peu qualifiés qui ne peuvent pas être payés davantage. Pensez par exemple à l’hôtellerie-restauration. Pourquoi interdire, pourquoi ne pas laisser leur liberté aux employeurs et aux personnes qui ont besoin de ces jobs ?
Ce qui est certain, c’est que si la loi empêchait, comme en France, d’embaucher les personnes peu ou pas qualifiées à un niveau de salaire modeste, beaucoup seraient condamnées au chômage ou au travail au noir. Amis Suisses tentés par le Oui, demandez-vous pourquoi le chômage est aussi élevé dans l’Hexagone, depuis si longtemps.
Le débat favorisé par la démocratie directe a du bon. Les électeurs ont écouté les arguments des uns et des autres, l’opinion a évolué, et les derniers sondages indiquent une nette victoire du Non.
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