Insupportable d'entendre, et ré-étendre toujours, la RTS présenter avant tout comme un "historien" l'infatigable militant canal historique radical Philippe Bender.
Comme si, dans "l'affaire Tornay", ou dans "l'affaire Cleusix", le féroce combattant de Fully n'était qu'un observateur distrait du réel. Comme s'il n'était pas l'un des agents les plus dévastateurs de ceux qui veulent affaiblir le conseiller d'Etat d'Orsières et, par personne interposée, celui de Savièse.
Philippe Bender a parfaitement le droit de s'exprimer, ce qu'il fait d'ailleurs avec un rare puissance de conviction. Mais de grâce, qu'on nous épargne "l'historien, mémoire vivante", et qu'on nous le présente comme ce qu'il est : le combattant le plus féroce, et à coup sûr l'un des plus doués, du Canal le plus historique - je n'ai pas dit hystérique - du radicalisme du côté du Coude du Rhône.
Ces gens-là, blessés d'être écartés d'un pouvoir exécutif où ils siégeaient sans discontinuer depuis 1937, ont des objectifs précis de reconquête, ce qui est d'ailleurs parfaitement légitime. Mais de grâce, qu'on le dise, qu'on l'évoque, qu'on le place en perspective, plutôt que de nous présenter l'homme sous sa seule casquette d'historien, érudit, toutes choses qu'il est en effet.
Je viens de visionner Infrarouge. Et me suis dit que ce grand prêtre de la laïcité militante, avec ses leçons sur la "vertu" (fallait-il entendre virtus, au sens de courage, ou vertu dans l'entendement victorien ?) avait manqué la seule carrière qui pût être digne de son intransigeance puissamment jouée: celle d'un redresseur d'âmes. Dans quelque Espagne lointaine.
La robe de bure lui irait à merveille.
Pascal Décaillet
Sur le vif
Voir encore
L’historien sous-cultivé et généralement révisionniste – rassurons-nous- dans le sens “motorisé” si j’ose dire, c’est à dire le “sens de l’histoire”, qui vous fait nécessairement passer de “l’obscurité moyennâgeuse “, comme disent ces cuistres, aux Lumières qui ont tant éclairé le monde , qu’en bien des endroits, celui-ci est, autorisez-moi l’expression , littéralement cramé ,voyez Verdun, Dien-Ben-Phu, Tchernobyl …; cet “historien”- là , disais-je est “très tendance” chez nous aussi . Il s’en auto-proclame ici et là , s’en allant prestement volontiers tenter de se faire élire ici ou là , appuyés sur leur prose insipide, sur le chemin d’un monde meilleur, c’est à dire sans foi , ni loi , sans enfants et sans vieux “inutiles”, un monde tout au contraire “utile” et efficace, rationnel comme une guillotine, et obligatoirement coupé de ses encombrantes racines.
Un monde qui fait déjà peur à au moins près de 40 % de nos concitoyens qui , pour beaucoup ,ne sont pas allés voter , même à des municipales ! Non sans raison, hélas.
Alors, la robe de bure, oui en effet , ça pourrait bien convenir , à condition me semble-t-il de ne pas omettre le camenbert et le kilo de rouge, afin de restituer avec précision la profondeur et la solidité du sentiment.
Merci Monsieur Décaillet de votre commentaire si juste. Je suis conservateur, dans ce sens de conserver ce qui est valable et nous fait avancer, pas dans le sens rétrograde du terme. Cet état d’esprit souffre à chaque fois que M. Bender tente de repasser les plats de l’Histoire, ou plutôt de son histoire. Je ressens a chaque fois un sentiment de malaise en écoutant M. Bender. L’impression que sans le grand vieux parti radical, le Valais serait toujours à l’heure de l’inquisition. Ses diatribes empêchent de voir plus loin….il n’y a qu’a observer les visages des personnes derrière M. Bender lors du débat pour comprendre. Bravo M. Décaillet, à chaque fois un plaisir…..
Ben tiens, quand on parle du loup… http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/forum/5743659-l-influence-des-francs-macons-sur-l-histoire-du-valais-10-04-2014.html?f=player/popup
Juste, mais alors tellement juste. Cela fait si longtemps que nous endurons ce genre d’énergumènes (voir aussi… Bernard Crettaz, penseur estampillé “vu à la télé”) qui, à force de chanter pendant des décennies les vertus de la franc-maçonnerie martigneraine, à laquelle il reconnaît volontiers appartenir, sa hargne contre la constitution PDC de 1907 et autres vieilleries anté-diluviennes, a fini par se croire historien. C’est certainement peu charitable, mais l’agacement viscéral que suscite ce monsieur nous pousse à attendre et espérer de toutes nos forces le “passage” de l’entier de sa génération. Vieillissez et passez enfin, messieurs, s’il vous plaît.
Les intransigeants mènent des batailles dont on se passerait bien… tout le monde n’a pas votre civisme Monsieur Décaillet, personne en fait. Sûr, vaut mieux Genève à chaud sur Léman Bleu qu’Infrarouge qui nous fait voir cramoisi. No doubt.