Avec Ecopop, cette initiative sur laquelle nous devrions nous prononcer avant la fin de l’année, c’est reparti comme en quarante. Le Conseil fédéral, nous dit-on, ne veut pas de cette initiative. On va aussi nous dire que les Chambres fédérales n’en veulent pas. Tout cela sera certes exact, mais le problème – toujours le même – c’est que l’avis du Conseil fédéral et celui du Parlement n’ont pas beaucoup d’importance dans une initiative.
Une initiative, dans notre démocratie suisse, est un défi lancé au peuple par une fraction du peuple. Lancé à l’ensemble du corps électoral, par un tout petit groupe, au départ, un comité d’initiative. Le but ultime n’est absolument pas de convaincre le Conseil fédéral, ni les Chambres, traditionnellement hostiles à cette démocratie directe qui vient les déranger. Et pour cause : si, d’en bas, on ressent la nécessité de procéder par voie d’initiative, c’est parce que les problèmes concernés n’ont, du point de vue des initiants, été négligés par les élus. Une initiative est bel et bien, chez nous, un mécanisme correctif à la gouvernance législative ou exécutive. Nos voisins nous l’envient. Et ils ont raison.
Malgré tout cela, l’immense majorité des médias, SSR en tête, insistent de façon appuyée, non sur une présentation de l’initiative, mais sur son rejet par les corps constitués. Le point de vue de ces derniers n’est pourtant qu’un indicateur parmi d’autres. Il n’a pas à être à ce point mis en valeur. Une initiative, c’est une affaire du peuple avec le peuple. Le peuple, face à lui-même : qu’on lui laisse au moins cela, dans un système où la démocratie représentative a déjà pris tant d’importance.
Pour ma part, je considère Ecopop comme la votation la plus importante de notre calendrier démocratique. J’aurai largement, dans les mois qui viennent, l’occasion d’y revenir. J’encourage, comme chaque fois, chaque citoyenne, chaque citoyen à se forger sa décision par lui-même. La traditionnelle démolition du texte par le pouvoir en place, relayée par la SSR et la majorité des médias, sans parler d’Économie Suisse, nous renvoie à notre responsabilité individuelle de citoyen. J’emprunte ce terme à la terminologie de mes amis protestants. Parce qu’en politique, je crois dur comme fer à la conviction indivisible de chaque unité de vote. La vôtre, la mienne, la nôtre à tous.
Ah, au fait, puisqu’on parle d’Économie Suisse : adversaires d’Ecopop, n’hésitez pas à lancer à nouveau ces fins limiers de la rhétorique politique. On connaît désormais leur redoutable efficacité.
Pascal Décaillet, Sur le Vif, 9 mars 2014
@ G. Vuilliomenet – le point Godwin? Le nouveau point G de la droite obscure? Mort de rire.
Ecopop : chacun en conscience avec l’arbitrage occulte de Madame Salerno.
Encore un petit effort nicolas, vous vous rapprochez du point Godwin.
Quant au Schaffousois, je ne vois pas. Tant mieux pour vous de vouloir jouer au Sphinx. Je ne bouffe pas de ce pain-là. Mais peut-être aimez-vous prendre les gens de haut, un peu comme nos élites autoproclamées qui décident si le Peuple a bien voté ou non, des gens que je méprise au plus haut point.
G. Vuilliomenet joue vraisemblablement à ne pas comprendre. Je ne reproche rien à Monsieur Pascal Décaillet, pas davantage que je ne le hait. Ce serait lui accorder une trop grande importance, ce qu’il fait très bien tout seul.
Tout au plus me suis-je permis de relever que sa rhétorique (son art du discours) est très semblable à celle tenue en Europe dans les années trente (du XXe siècle) où il était de bon ton de critiquer des élites déconnectées des désirs et besoins “d’en bas”. C’est l’exacerbation de cette critique qui a fait le lit des extrémismes dans les années trente.
Monsieur Pascal Décaillet est effectivement par ailleurs un nostalgique du passé et du lieu, celui d’une Suisse encore pure, toute dévouée à sa “démocratie directe”. Il ne cesse de le dire et de l’écrire.
Quant au “jurassique schaffousois”, allez, faites un effort, cela devrait vous apparaître assez rapidement.
Vous avez de la chance JeanDa d’avoir compris la prose imbuvable de Nicolas.
Je n’ai vraiment pas compris ses griefs à l’encontre de Pascal Décaillet.
– Qu’est-ce qu’une rhétorique d’un autre siècle?
– Qu’est-ce qu’un nostalgique du passé? De quel passé?
– Je ne vois pas en quoi Pascal Décaillet est un agitateur et je ne sais pas ce qu’est un petit télégraphiste du jurassique schaffousois. Et tout est du même acabit, j’ai eu l’impression de voir un type vomir, dégueuler sa haine. Serait-il ce que certains ont qualifié de perdants du 9 février? J’en ai bien peur.
Merci M.Nicolas. Devrait-on vous appeler Saint-Nicolas ? Désolé, je ne crois ni à vous ni au Père Noël depuis longtemps, en fait depuis que je regarde ce qui se passe dans mon pays.
Chacun reçoit les sornettes qu’il veut entendre … les vôtres m’amusent.
Monsieur Pascal Décaillet sombre, une fois encore, dans une rhétorique d’un autre siècle. Le bon peuple serait systématiquement trompé par des élites déconnectées des réalités et des besoins de ce bon peuple. Tout y passe: le gouvernement du pays – qui serait hostile “à cette démocratie directe” qu’est le droit d’initiative. Et la presse, bien entendu, qui ne serait que l’agent du pouvoir en place.
Monsieur Pascal Décaillet nous confirme une fois de plus qu’il est un nostalgique d’un passé que l’on croyait, à tort, disparu depuis longtemps. Celui où la propagande vomissait à la fois les élites bourgeoise retardées et un prolétariat perverti par le marxisme-léninisme.
Voter sur tout et rien, laisser le peuple donner son avis sur des sujets que les propagandistes, à l’instar de Monsieur Pascal Décaillet, récupèrent afin d’en faire des sujets de démocratie directe relève d’une tragique perversion des institutions de ce pays.
Monsieur Pascal Décaillet semble se plaire dans ce rôle d’agitateur des électeurs auxquels les élites et le pouvoir restent sourds selon lui.
Mais au fond, il n’y pas de pire sourd que celui qui ne veut rien entendre, et ne s’entend à rien. Ces prochains mois, nous subirons donc les écrits et dépôts de Monsieur Pascal Décaillet, agissant en petit télégraphiste du jurassique schaffousois. On craint le pire, et cela ne contribuera en rien à élever un débat qu’il a déjà capté selon le schéma qu’il a déjà utilisé pour le votre sur l’immigration massive. Une propagande sournoise, visant prétendument “à informer”, à encourager le bon peuple si maltraité par ses élites à exercer ses droits démocratiques. Et les effets possibles de ces votes rétrogrades, il s’en fiche complètement. Au contraire, ils lui donneront des raisons supplémentaires de ramener sa science et de pérorer encore et encore. Le pire est encore à venir.
M. Décaillet, comme vous dites l’immense majorité des medias, SSR en tête, insistent sur son rejet total, remplissent tous les espaces audiovisuels et écrits, pour ne laisser aucune place aux initiants de s’exprimer et défendre leur initiative. Notre CF et leurs compères veulent, comme pour le 9 février “formatiser” le peuple voire le saturer pour qu’ils s’abstienne de voter, et ainsi donner plus de poids aux votes de leurs militants. Voud dites M. Decaillet que “l’avis du Conseil fédéral et celui du Parlement n’ont pas beaucoup d’importance dans une initiative un mécanisme correctif à la gouvernance législative ou exécutive”. Ce devrait être vrai, mais ce n’est qu’en THEORIE. Vous savez très bien qu’en pratique, c’est tout le contraire qui se passe. Il n’y a qu’à regarder le “détournement” par l’Etat du résultat des votations. Car les avis du CF et du parlement sont soutenus, voire imposés, par les puissants lobbies auxquels nos politiciens sont assujettis. Ce principe, pour ceux qui ne l’auraient pas compris, est bien expliqué dans l’article “contourner le vote sur l’immigration.”
Au vu de l’expérience en termes de communication des médias dans le cadre de la votation du 9 février, il serait utile de pouvoir disposer d’un réseau d’experts en communication et médias qui définisse des indicateurs pour évaluer le respect du droi de parole des deux camps.
Cet organisme (observatoire, comité éthique ou autre) pourrait réclamer un doit de réponse sur le chaînes de service public en cas de déséquilibre manifeste.