Les administrations cantonales romandes constatent une hausse des demandes de naturalisations.
Certains étrangers craignent de devoir quitter la Suisse, en réaction à l'incertitude sur les conséquences du vote du 9 février dernier sur l'immigration. Ils sont donc plus nombreux à faire des demandes de naturalisations ou à venir poser des questions sur leur avenir.
Dans le canton de Vaud, la hausse des demandes de naturalisation est significative, a déclaré à l'ats Steve Maucci, chef du Service de la population du canton de Vaud, revenant sur des informations publiées dans la presse. Elles ont passé à 23,3 démarches par jour du 10 au 25 février, alors que leur nombre s'élevait à 15,8 dossiers du 1er janvier au 9 février.
"Nous avons constaté une inquiétude au lendemain de la votation, alors que ce scrutin ne touchait pas aux naturalisations", explique encore le chef de service. Beaucoup d'étrangers, notamment allemands et français, se sont renseignés sur les procédures.
Selon le responsable, c'est cependant davantage la révision de la loi sur les naturalisations (LN) en discussion au Parlement qui pousse les gens à faire le pas.
En Valais, l'augmentation constatée des demandes de naturalisations semble également découler des débats dans le cadre de la révision de la LN.
Peur de l'expulsion
Des inquiétudes sont également constatées du côté du Jura, où le bureau cantonal des naturalisations remarque depuis trois semaines une hausse sensible des demandes pour des renseignements ou pour l'obtention de formulaires.
Cette évolution n'est pas chiffrée, mais elle concerne avant tout les bénéficiaires d'un permis C, qui craignent d'être renvoyés après la votation du 9 février, selon le bureau des naturalisations.
Dans le canton de Fribourg, "les gens posent fréquemment des questions en relation avec la votation du 9 février aux guichets du Service des naturalisations. Ils s’inquiètent de savoir s’ils devront quitter la Suisse dans le futur", a indiqué à l'ats Jean-Pierre Coussa, chef de service.
Possible effet "boomerang"
Dans le canton de Genève, le secteur des naturalisations ne connaît, pour l'heure, pas de hausse significative de procédures déposées et enregistrées. En revanche, le secteur fait face à une hausse significative d'étrangers remplissant manifestement les conditions d'engagement d'une procédure, explique l'Office cantonal de la population (OCP).
Depuis le oui à l'initiative, de plus en plus d'étrangers viennent se renseigner au guichet de l'OCP et retirer les documents nécessaires leur permettant de déposer une requête. Ils s'informent également par téléphone ou par courriel des conditions d'obtention de la nationalité suisse, mais ce chiffre n'est pas quantifiable, précise l'OCP.
Il risque donc d'y avoir peut-être un effet "boomerang" ces prochains mois ou d'ici la fin de l'année, avec une hausse significative de demandes enregistrées, estime encore l'OCP. Les données n'étaient pas disponibles pour le canton de Neuchâtel.
Outre-Sarine, la tendance est tout autre. La grande majorité des cantons n'a pas constaté de hausse significative du nombre de demandes, à l'exception de la ville de Zurich. Cette augmentation y est cependant due à une nouvelle directive, qui permet aux candidats à la naturalisation de déposer un dossier déjà après deux ans de résidence, selon les services concernés.
Extrait de: Source et auteur
Et ça vous étonne ???…..certains sentent bien que le vent tourne et dans ce cas….fini les sociaux et autres magouilles….de plus, il y a bizarrement plein de ces “exotiques” qui se mettent à chercher un boulot….comme par hasard hein ?….
hé bien, cela prouve bien qu’ils sont conscients qu’ils vivent bien mieux ici en Suisse plutôt que dans cette chère Union Européenne…. et après on vient nous dire qu’ils sont mieux que nous.
Il y a des projets d’abaissement de la durée de résidence. La durée de 10 ans est le temps nécessaire minimum pour s’imprégner de la culture du pays. La maitrise de la langue n’est pas suffisant.