Médias: la tentation totalitaire

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PHILIPPE BARRAUD

Les journaux et magazines vont de plus en plus mal, et se meurent, parce que le public les rejette; les médias de service public, financés par l’impôt, prennent de plus en plus d’importance, et imposent sans complexes leur vision du monde. La diversité des opinions, qui souffrait déjà d’un déséquilibre flagrant, est en voie de disparition.
Pendant des années, Commentaires.com a pu, de temps en temps, publier (sans rétribution s’entend) un article dans la presse écrite, telle Le Temps ou 24 Heures, ou aligner deux phrases dans un débat à la radio. C’était important à nos yeux, non pas pour faire valoir notre minuscule voix, mais pour montrer qu’il existe d’autres opinions que le mainstream de la gauche urbaine et bobo, et montrer à la majorité bourgeoise de ce pays qu’elle n’est pas totalement aphone.
À quelques mois de la votation sur l’initiative contre l’immigration de masse, le climat a changé. Non seulement les propositions de Commentaires.com sont restées lettres mortes mais de plus, fait nouveau, personne n’a eu l’élémentaire courtoisie de signifier ce refus, ni a fortiori de le justifier. Poubelle, sans tambours ni trompette, ces articles qui portent la peste !
Encore une fois, nous n’en tirons aucune rancœur personnelle, depuis le temps… À L’Hebdo par exemple, le taux d’échec a toujours été de 100%. Ce qui est déplorable, c’est que désormais, par rage ou par dépit, les rédactions censurent froidement toute opinion contraire à leurs dogmes inflexibles. Ces mœurs quelque peu soviétiques sont détestables, parce qu’elles faussent le débat démocratique. Ceux qui tiennent les commandes pensent qu’à ne lire que des opinions politiquement correctes, les électeurs ne vont plus quitter le droit chemin idéologique.
Sotte naïveté, évidemment: plus les opinions sont censurées, plus les lecteurs en sont avides. Et plus ils se détourneront de ces médias de plus en plus officiels, tant leurs tentatives de manipuler les esprits sont visibles, tant cette censure idéologique est pesante. Chaque matin, les rédacteurs en chef, tous médias confondus, devraient se regarder dans la glace et se dire: «Attention ! Je ne représente pas la majorité des Suisses.» Mais on peut craindre qu’ils ne se disent plutôt: «Bande de c… ! »

 

Extrait de: Source et auteur

Un commentaire

  1. Posté par Andrea le

    Monsieur Barraud,
    Je partage votre dépit, en ce qui concerne l’attitude exécrable des journaleux mainstream.
    Toutefois leur force est entretenue par la peur de l’ostracisme, forme moderne de goulag (d’après ce que je viens d’entendre), de la part de cette bourgeoisie à qui on laisse entendre qu’elle a tout à perdre.
    J’ai exposé ici des articles du Code Pénal, de la Constitution Fédérale, des normes qui gèrent le mandat public de la SSR SRG sur lesquelles tous les bénéficiaires de revenus extorqués par la force de Billag s’asseyent quotidiennement.
    Vous croyez que quelqu’un a levé son gros cul du canapé pour faire quelque chose? Bein, non. Moi en premier…
    Donc, bienvenus les médias sociaux, pour que des quadra et plus puissent se sentir aussi grisé que l’ado en manif en défoulant leur frustration. Tant que personne ne se lève et marche, il nous restera les urns et la petite réjoissance d’un petit 0,3% de différence.

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